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 They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren

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Rosaline Capulet
Rosaline Capulet
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MessageSujet: They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren   They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren EmptySam 16 Oct 2010 - 21:50

They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren Dbnmfa

Rose avait juste envie de se terrer dans un tout petit coin et de se cacher derrière un verre de ponch pour le reste de la soirée, jusqu'à ce que CJ soit trop occupée à fanfaronner pour se rendre compte de son absence. La jeune femme pris une énorme respiration avant de franchir la porte des appartements de Julie et ses parents. Ses joues s'empourprèrent instantanément en s'appercevant que des regards se posaient réellement sur elle. Ils ne faisaient pas que la survoler et oublier sa présence, ils la fixaient, sourcils légèrement froncés, avant qu'un éclair de compréhension ne traverse leurs traits et qu'ils la regardent avec des yeux ronds.

- Oh, c'était une très-très mauvaise idée...
- Mais non ! Tu es très bien. Allez, et ne te défile pas !


Ce fut les dernières paroles de sa soeur, déguisée en maître nageur aguicheuse, avant de disparaitre dans la foule et de faire des grands sourires à tous ceux qu'elle croisait. Rose resta figée à l'entrée quelques instants, ne sachant comment agir. Les regards refusaient de se détourner et elle aurait tout donner pour se retrouver comme avant. Mais, compte tenu de sa tenue de la soirée, l'ancien costume de cheerleader de sa soeur, elle ne passait pas inaperçue. L'ensemble épousait la moindre de ses formes, au contraire de ses habituels chemisiers amples et ses jeans droits, et la mini-jupe, qui ressemblait plus à un sous-vêtement qu'autre chose découvrait dans son intégralité ses jambes nues. Pour courronner le tout, elle tenait deux affreux pompoms rouges qu'elle s'empressa de nouer à son poignet afin de ne plus avoir à les tenir.

En s'avançant doucement dans le grand salon, elle repéra la silhouette familière de Roméo Montague, que son masque ne cachait absolument pas, et Rose fit un violent écart sur le côté afin d'éviter qu'il ne la repère, ou pire, ne la reconnaisse. Elle avait déjà du mal à assumer son apparence, ainsi vêtue, ce n'était pas pour assumer devant toute sa famille réunie, les avances d'un jeune homme inconstant dont seul l'idée d'obtenir une nuit dans les draps de l'ennemi le faisait jubiler.

Profitant qu'un serveur passait à ses côtés, la jeune femme se saisit du premier verre qui passait sous sa main, afin de se concentrer sur son contenu, et pouvoir le fixer sans éveiller la curiosité des invités. Pas de chance pour la jeune femme, il s'agissait de champagne, et elle qui ne touchait jamais à l'alcool du se résoudre à y tremper les lèvres afin de garder contenance.

- Hey CJ ! Comment tu v...

Un jeune homme éméché, dont l'âge avoisinait les 25 ans et dont les dents étaient d'une blancheur trop impressionante pour être vraie, venait de l'accoster. Malgré l'alcool, il se rendit vite compte qu'il ne s'était pas adressé à la bonne personne, sans toutefois être sur de ce qu'il voyait.

- Désolé, euh...
- Rose. Sa so-oeur.
- Ah okay ! Salut soeur-de-CJ !


Au moins, certaines choses ne changeaient pas tout à fait, pensa Rosaline lorsque le jeune homme s'éloigna sur un sourire qui ne lui était déjà plus adressé.

- Alors on tente de recapturer les années de gloire perdues, chère cousine ? Joli costume.
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Darren Capulet
Darren Capulet

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MessageSujet: Re: They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren   They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren EmptyDim 17 Oct 2010 - 14:07

They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren Aczx4gDo you hear me ? I'm talking to you.
    Un costume noir sur une chemise noire, un masque argent, et deux iris clairs qui parcourent la salle de bal, un voile de curiosité mal dissimulé au fond des prunelles. La sobriété était ce qui le décrivait depuis bien des années, et Darren Capulet ne voyait en ce bal annuel aucun réel motif de changement ; il n’était pas question d’agir comme son père et sa jeune maîtresse qui, pensant certainement que cela amuserait leur entourage, avaient accordé leurs costumes avec une attention infinie. Temperance, qui lui faisait précisément des signes de la main de l’autre côté de la pièce – auxquels il répondit par un signe de tête et ce sourire complice qu’il n’adressait qu’à sa sœur – avait fait preuve de toute la grâce possible, et il trouvait d’ailleurs qu’elle attirait un peu trop les regards appréciateurs de ses jeunes amis. Tout à leur contraire, lui avait sauté dans un costume noir qu’il n’avait même pas acquis pour l’occasion, et quittait le masque qui dissimulait ses traits dès qu’il en trouvait l’occasion. Par ailleurs, le jeune homme – peut-être trop sérieux – qu’il était ne tirait nul agrément de cette fête organisée par les membres de sa famille. Il n’existait qu’une raison qui pût le pousser à accepter l’invitation, et il s’agissait une nouvelle fois du travail.

    Comme toutes les années, si Darren avait répondu présent, c’était tout bonnement parce qu’il savait que sa présence – en tant que premier en liste pour l’héritage de l’entreprise Capulet – était de mise. Et puis, il avait une parfaite connaissance des convenances et savait que les hommes du milieu qu’il visait étaient soudainement plus abordables s’ils avaient un verre de champagne dans une main et une charmante – ou même moins charmante – femme à l’autre bras. Il n’avait alors pas hésité, n’oubliait pourtant pas de montrer qu’il n’était pas d’humeur festive en s’habillant trop sobrement pour sa tante qui le lui avait reproché à son arrivée, et passait son temps à jouer avec les bords de son masque tandis que ses yeux s’attardaient sur les invités. Il aimait étudier une personnalité avant de se risquer à lui adresser la parole ; il n’était nullement question de séduction. Encore une fois, c’était les affaires qui le stimulaient dans toutes ses actions.

    Il était d’ailleurs appliqué dans cette occupation lorsque ses yeux se posèrent sur une blonde de dos, plus loin dans la pièce. En un coup d’œil, il avait deviné de qui il s’agissait. Sa cousine CJ et lui n’avaient pas côtoyé le lycée à la même époque, mais ils avaient été assez proches pour qu’il reconnaisse son uniforme de cheerleader en chef. Il se souvenait parfaitement de cette époque, où il avait été propulsé au centre de l’attention général de ses petits camarades, probablement travaillés par leurs hormones et qui avaient le fol espoir que Darren les présentent à sa cousine. Il eut un sourire au souvenir de son meilleur ami de l’époque qui n’avait jamais tant insisté pour passer des nuits chez lui, espérant violemment que CJ ferait une brève apparition. Ce fut avec ce même sourire qu’il s’approcha, saluant les personnes qu’il connaissait et s’excusant auprès de ceux qui l’invitaient à participer à la conversation. Finalement arrivé derrière elle, il fut étonné qu’elle vienne de laisser filer ce garçon qui semblait s’être présenté à elle, plus surpris encore qu’elle soit seule, se permit de jouer un peu avec sa réputation.

    « Alors, on tente de recapturer les années de gloie, chère cousine ? Joli costume... » La fin de la phrase mourut dans sa gorge, alors que la cousine en question – qui n’était en réalité pas celle qu’il imaginait – se retournait avec un regard surpris. « Oh, Rose ! » La surprise était telle qu’il manqua d’en lâcher son masque.

    C’était comme s’il la voyait pour la première fois. Elle, d’ordinaire toujours si douce, si discrète, se révélait être tout l’inverse ce soir. Certes, le rouge lui montait aux joues et il aurait fallu être aveugle pour ne pas remarquer à quel point elle n’était pas à son aise, mais les yeux de Darren ne pouvait que s’attarder sur la longueur de la jupe – plutôt un morceau de jupe – et il devait admettre que la tenue lui allait parfaitement. Peut-être n’était-elle pas aussi discrète et réservée qu’elle semblait vouloir le faire croire. D’ailleurs, à en juger par les coups d’œil que tous lui jetaient constamment – à la fois admiratifs parce qu’elle était sans doute la plus plaisante à regarder de toutes, et à la fois consternés parce qu’ils devinaient qu’il s’agissait de la « petite Rosaline Capulet » - il n’était pas le seul à le penser. S’apercevant soudainement qu’il l’observait avec une insistance qu’il ne cherchait même pas à dissimuler, il ferma quelques secondes les yeux – cette vision était un choc, il fallait s’en remettre – et les rouvrit en lui adressa un sourire moins expansif.

    « CJ sait-elle que tu as fait acquisition de ce qui est témoin de ses années de gloire ? » avança-t-il en attrapant une coupe de champagne sur le plateau d’un serveur qui passait à leurs côtés. Feindre la contenance retrouvée, c’était le seul moyen qu’il avait trouvé pour ne pas la couvrir de ce regard trop appréciateur. « Tu le portes vraiment bien. » fit-il finalement, moins sur le ton de la plaisanterie.

    Il était, à vrai dire, loin de la vérité. Elle le portait mieux que bien.
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Rosaline Capulet
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MessageSujet: Re: They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren   They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren EmptyDim 17 Oct 2010 - 17:51

They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren Tumblr_laez50BVfK1qzyzyno1_500

- Oh, Rose !

Comme tous les autres, Darren s’était laissé prendre au piège d’une jupe courte et l’avait confondu avec son aînée. Son regard se perdait maintenant sur la courte longueur et l’étroitesse de sa jupe, et elle pouvait d’ici deviner ses pensées. Comme celles de tous les autres invités de cette salle, qui la comparaient soit à son aînée, soit désapprouvaient ce retournement de situation. Rosaline Capulet devait rester à jamais rangée dans la classe des jeunes filles qui ne font pas de vagues, ils n'étaient pas près à s'intéresser plus longuement à elle.

- CJ sait-elle que tu as fait acquisition de ce qui est témoin de ses années de gloire ?
- Son idée.


De moins en moins à son aise dans cette soirée, ses réponses s'en faisaient ressentir et elle n'éprouvait que l'unique désir de se justifier sur ce costume innaproprié avant de s'enfuir et de retourner dans l'endroit bien plus sur qu'était sa chambre. La jeune femme préférait de loin qu'on l'ignore plutôt qu'on ne la juge.

- Tu le portes vraiment bien.

Rose acquiesça à la politesse d'usage. Jamais Darren ne se serait permis de lui faire une remarque négative sur son costume devant elle. Il respectait le code et la politesse des Capulet à la lettre et l'avait toujours fait. Elle aurait pu venir à ce bal vêtue d'une toile de tente qu'il lui aurait fait le même compliment. Sur le même ton, elle lui donna la réplique.

- Merci. Tu n'es pas-pas mal non plus.

Le regard de Rose se perdit à cet instant là dans la foule autours d'eux, et elle repéra par dessus l'épaule de Darren, sa cousine, Juliet. Elle portait un costume tout à fait à son image et à sa mesure, et, le jeune ange semblait voleter aux côtés de celui que Rose avait reconnu comme étant Pâris Hasting. Le bal avait une toute autre portée pour Juliet que pour Rose, ce soir, sa cousine devait faire la rencontre de celui que ses parents voyaient comme son futur époux, et Rose avait longtemps refusé de venir à ces bals en pensant qu'ils n'étaient qu'une occasion pour les Capulet de trouver des prétendants à leurs filles. CJ était celle qui resistait le mieux à ce genre de pression depuis le temps qu'elle se rendait à la fête annuelle de la famille, souriant simplement aux nombreux jeunes hommes que la famille lui présentait, avant de s'éclipser pour finir la nuit avec un parfait inconnu.

- Juliet est splendide.

Elle observa Darren se tourner vers la piste de danse pour suivre son regard, et attendit qu'il reporte son attention sur elle. La jeune femme évitait le plus possible de prêter attention à son interlocuteur. Si elle le faisait, elle perdrait de plus en plus ses moyens et la soirée serait encore plus un désastre qu'elle ne l'était déjà. Rose se concentrait sur tout plutot que le costume de son cousin, ou son masque qui mettait en valeur ses yeux, ou sur le fait qu'il lui parlait à elle plutot qu'à n'importe qui d'autre. Alors que les yeux de la jeune femme se baladaient partout ailleurs, et qu'elle devait lui donner l'illusion de l'ignorer royalement, Rose repéra pour la deuxième fois de la soirée, Romeo Montague, cette fois ci, bien plus près que la dernière fois et ses yeux s'ouvrirent sous la surprise.

- Oh non !

Heureusement pour elle, il lui tournait le dos, cependant, en un quart de seconde il pourrait se retourner et la repérer dans le bal, et il fallait à tout prix qu'elle évite cela. Son costume faisait déjà assez de tapage, elle n'allait pas rajouter un Montague à son affreuse soirée.

- Je dois y al-aller. Tout ceci est ridicule. Roméo, le bal, le cos-costume. Nos parents. Je n'ai rien à faire ici. Excuse moi. CJ est plus loin.

Bousculant une vieille femme habillée dans une tenue encore plus provocante que le déguisement de maître nageuse de CJ, Rose détala le plus vite possible vers la sortie de l'appartement.
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Darren Capulet
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MessageSujet: Re: They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren   They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren EmptyDim 17 Oct 2010 - 19:45

They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren Tumblr_labvo8X1k01qafh86o1_500lucky to stay where we have stayed.
    Il était étonnant de constater à quel point un simple vêtement changeait la vision qu’une personne telle que Rosaline renvoyait. Il ne l’avait jamais réellement côtoyée, s’était à peine attardé à ses côtés alors qu’ils avaient été élevés dans la même ville, au sein des mêmes personnes ; pourtant, il avait toujours su que la petite dernière de la famille était considérée comme le joyau, la pierre précieuse, le diamant poli que tous devaient dissimuler dans un écrin de velours. En cet instant précis, néanmoins, elle semblait loin de cette image de la jeune fille aux airs d’être céleste. D’ailleurs, Darren se demandait de quels stratagèmes CJ avait dû user afin de faire céder sa jeune sœur, si peu apte, les années précédentes, à faire une apparition lors de ce bal. Il avait beau tenté de se souvenir, il ne se remémorait pas l’avoir déjà vue faire acte de présence à ce genre de fête ; assurément, CJ avait dû faire preuve de plus de ruse qu’il ne se l’était imaginé dès l’instant où il avait remarqué Rose. Il était plus étonnant encore d’être témoin d’un tel changement dans les vêtements, alors que la personnalité demeurait la même. Rosaline était vêtue comme une jeune lycéenne sûre d’elle, bien dans sa peau et certainement à l’aise en société ; tout n’était qu’illusion et mensonge. Son visage reflétait l’angoisse qu’elle ressentait, qui la tiraillait, parfaitement consciente que les regards curieux étaient braqués sur elle. Parfaitement inconsciente que les regards envieux des jeunes femmes étaient braqués sur elle, et parfaitement inconsciente, encore, que les regards appuyés des jeunes hommes étaient braqués partout sur elle.

    Cette constatation fit naître un sentiment étrange en l’être de Darren. Comme une déferlante d’amertume, qui laissait un goût âpre sur la langue. Comme un étau qui empêchait le rythme cardiaque de poursuivre sa course harmonieuse. Comme l’impression d’être celui à qui l’on dérobait quelque chose. Un sentiment trop dangereux, tout à fait inédit, et dont le jeune homme ne parvenait pas à découvrir l’origine. Se pouvait-il qu’il se montre un peu trop possessif envers sa cousine ? Celle que toute la famille s’empressait de protéger, sans réellement la connaître, sans réellement lui demander ce qu’elle en pensait ? C’était probablement cela. Assurément, il se sentait responsable d’elle, parce que c’était ce qu’on l’avait programmé à faire. Il avait partagé des moments avec CJ, mais il se souvenait parfaitement de ses parents lui rappeler à quel point Rosaline était fébrile et faible. Ainsi, dans son esprit, c’était exactement ce qu’elle était, et il ne pouvait accepter que certains hommes à la pensée immorale ne la regarde comme ils le faisaient. Non ? C’en devenait parfaitement frustrant ! Il n’était évidemment pas question de cela. Certes, il jugeait Rose des moins résistantes mais, en cet instant présent, la protéger était certainement la dernière chose qu’il souhaitait faire. Plutôt...

    « Merci. Tu n’es pas-pas mal non plus. » admit-elle soudainement, ce qui eut le mérite de faire remarquer à Darren qu’il était face à sa cousine, qu’ils étaient entourés, et que ses pensées étaient au moins tout autant inappropriées que celles des fameux jeunes hommes qui les entouraient. Il y eut quelques secondes de flottement, durant lesquelles il tenta de noyer sa confusion en trempant les lèvres dans le champagne ambré. Puis, hochant la tête, murmura quelques remerciements discrets, et recouvra le silence. Il se contentait de lui jeter quelques coups d’œil rapides alors qu’elle semblait perdue dans la contemplation d’une chose – une personne ? – qui se trouvait derrière lui. « Juliet est splendide. » Il acquiesça avec un sourire poli, se retourna lentement en direction de leur cousine respective qui, dans son costume d’ange aux airs sacrés, était sincèrement crédible. Il l’avait déjà croisée, plus tôt dans la soirée, et comme il y avait quelques heures, elle était accompagnée de Pâris Hasting, l’homme que Darren abhorrait plus que tout, pour être celui qui pourrait dérober sa place au sein de la famille Capulet.

    Ainsi, il préféra se retenir de tout commentaire. Rosaline ne comprendrait certainement pas le sentiment de colère qui l’habitait, elle qui s’intéressait si peu au sort de l’entreprise familiale. Du moins n’était-elle pas en compétition directe avec ce Pâris, ce qui lui donnait très peu de raisons de ne pas apprécier sa personne. Á vrai dire, il lui semblait qu’il n’existait plus que très peu de proches qui comprendrait une telle attitude. Son regard papillonna dans la salle, tomba sur son père et s’y attarda. Ce dernier se désintéressait complètement de l’entreprise Capulet, se concentrait plutôt sur sa jeune compagne, comme le prouvait son attitude en cet instant. Il la suivait partout, négligeait les gens importants. Quant à sa mère, elle refusait même qu’il ne lui parle de ses études de commerce, préférait aborder des sujets plus dérisoires, comme les bienfaits d’une alimentation issue de l’agriculture biologique. Il en était donc voué à détester Pâris Hasting en silence, et souhaité secrètement qu’il ne dérobe jamais le cœur de Juliet.

    « Elle est splendide, c’est vrai. » reprit-il en en se retournant finalement vers son interlocutrice.

    Une interlocutrice qui avait soudainement changé d’expression.

    « Oh non ! » Tout à coup, Rosaline semblait des plus préoccupées. D’une manière très peu assurée, elle tira sur sa jupe, comme pour couvrir ses jambes – une tentative tout à fait vaine, puisqu’il était impossible de dissimuler le moindre millimètre de peau en plus sous ce ridicule morceau de tissu rouge – et tenta de se cacher derrière la stature de son cousin. Ce dernier ouvrit la bouche afin de lui demander si qui lui prenait lorsqu’elle-même reprit en s’expliquant. « Je dois y al-aller. Tout ceci est ridicule. Roméo, le bal, le cos-costume. Nos parents. Je n'ai rien à faire ici. Excuse moi. CJ est plus loin. » Romeo ? Darren avait évidemment eu vent de l’insistance avec laquelle ce dernier s’était entêté à se rapprocher de Rosaline. Ses tentatives s’étaient pourtant révélées vaines, puisque la jeune femme s’était appliquée à l’ignorer royalement. Un regard en arrière confirma ses pensées ; le jeune Montague s’était invité à la fête, et Rose ne désirait que le fuir rapidement.

    Trop rapidement. Le temps que Darren ne se retourne, et sa cousine s’était échappée. Ses prunelles la retrouvèrent immédiatement : elle se frayait un chemin entre les personnes présentes et fut soudainement arrêtée par une jeune femme qui tapota son épaule et fit soudainement apparaître un jeune homme brun, grande taille, un peu plus âgé qu’elle. C’était évident : cette jeune personne essayait de caser sa cousine, qui venait de jeter à Darren un regard embarrassé. L’homme en question était de dos, légèrement décalé sur la droite, ce qui permettait au jeune Capulet d’observer à loisirs toutes les réactions de Rose qui ne pouvait s’empêcher de lui lancer des coups d’œil désespérés. Auxquels Darren ne put que répondre que par un fou rire et un haussement d’épaule. Que voulait-elle qu’il fasse ?

    Pourtant, la perspective que ce bourreau des cœurs pût servir à Rosaline quelques phrases de séduction bien trouvées ne lui plaisait pas tant que cela. Il n’avait soudainement plus aucune envie de rire. Au contraire, cette idée le rendait morose. D’un pas assuré, il dépassa quelques invités, et se joignit au groupe en feignant le soulagement.

    « Ah, te voilà ! » fit-il à l’adresse de Rosaline en négligeant royalement les deux personnes en sa compagnie. « Ne me dis pas que tu as oublié que tu me devais une danse. » prétexta-t-il en glissant sa paume dans le creux de la main – trop douce – de son interlocutrice. Il préféra ignorer la chaleur qui s’immisça imperceptiblement sous sa peau, l’électricité qui sembla picoter ses doigts lorsqu’il referma sa main sur celle de sa cousine, et se tourna brièvement en direction des deux autres. « Veuillez nous excuser. » Et il attira Rosaline à lui.

    Le visage de l’amie de sa cousine sembla se décomposer ; elle se rejouait certainement ce qui venait de se dérouler sous ses yeux et se demandait pourquoi Rose ne dansait pas avec l’homme qu’elle venait de lui présenter. Le regard de l'homme en question parut s’attarder un peu trop longuement sur les courbes de la cheerleader en chef et, en réaction, Darren chuchota à cette dernière de le suivre. Pourtant, tout cela n’avait plus d’importance. Il tenait Rosaline contre lui, sa paume reposait contre la paume de sa cousine, et ils arrivaient sur la piste de danse.
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Rosaline Capulet
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MessageSujet: Re: They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren   They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren EmptyDim 17 Oct 2010 - 22:19

They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren 1zmpk5d

La sortie n’était qu’à quelques pas encore, et enfin, Rose allait pouvoir s’échapper de cette enfer de fête. Tant pis pour son père, pour sa sœur, pour sa famille, elle ne pouvait se forcer plus à rentrer dans un moule qui ne lui convenait pas. Elle les aimait, mais elle n’était pas une pompon girl, pas une fille qui aimait les bals masqués, pas une fille qui aimait la compagnie, pas la fille idéale de la maison Capulet, c’était certain. Malheureusement pour Rose, une main vint arrêter brusquement sa course folle et elle se retourna vers l’une de ses professeurs de littérature de l’Université. Quelque peu soulagée de retrouver un visage familier, mais rassurant cette fois, ses traits se décrispèrent quelque peu.

- Oh, Mademoiselle Capulet ! J’espérais vous croiser ici. Vos parents se sont surpassés pour cette fête, tout à fait charmante.

Rose ne releva pas le fait que ce n’était pas ses parents qui avaient organisé ce bal, et sourit d’un air entendu pour accepter le compliment. Elle ne s’était pas imaginé croisé des personnes comme son professeur de littérature du Xxème siècle à un pareil bal, mais apparemment tout Verona Beach était convié en ces lieux, tous, sauf Romeo Montague, qui s’était invité seul.

- Bonne soi-soirée professeur ?
- Excellente ! Savez-vous que j’ai rencontré mon mari au Bal des Capulet du temps de vos grands parents ? Les fêtes de votre famille sont toujours extraordinaires.


Plus son professeur lui tenait d’éloges sur sa famille, plus l’estime que Rose avait d’elle descendait. De plus, elle se demandait si elle lui attribuait de bonnes notes juste pour recevoir un carton d’invitation. Il aurait été inutile qu’elle s’inquiète pour cela, personne ne s’intéressait à la réussite scolaire des jeunes femmes dans cette famille. Brusquement, arrivé de nulle part, un jeune homme vint se placer aux côtés de son professeur. Plus d’une vingtaine d’années, grand et brun, il lui adressa un sourire sans pouvoir retenir son regard de glisser sur ses jambes d’un air satisfait.

- Rosaline, laissez moi vous présenter Joseph, mon filleul. Il a déjà beaucoup entendu parler de vous, d’ailleurs. Votre costume de cheerleader du lycée vous va toujours à merveille d’ailleurs !

Il n’en fallu pas plus pour que Rose réalise que le jeune homme avait surement du entendre parler de sa sœur, et que sa marraine essayer tout bonnement de lui trouver une jeune prétendante afin de perpétuer une tradition familiale. Brusquement, la gêne refit son apparition et Rose jeta un regard envieux à la porte, située à quelques mètres à peine.

- Merci…

Elle répondit cependant poliment aux compliments infondés de l’invitée. Dans la foule, Rose repéra son cousin, qui avait à peine bougé et qui la fixait, amusé. Suppliante, elle appuya son regard, espérant qu’il saisisse le message et vienne l’aider à sortir de cette situation embarrassante. A la place, il éclata de rire et haussa les épaules et Rose se sentit plus seule que jamais. Elle chercha cependant un visage familier dans le reste des invités, mais personne qu’elle aurait pu connaître de près ou de loin.

- Accepteriez vous d’accorder une danse à Joseph, Rosaline ?
- Je…
- Ah , te voilà !


Les deux invités tournèrent simultanément leur visage vers le nouvel arrivant, curieux et surpris de l’intrusion.

- Ne me dis pas que tu as oublié que tu me devais une danse.

Sans plus attendre, il glissa sa paume dans celle de Rosaline, provoquant un mélange de gêne et d’euphorie quant à ce contact inespéré avec celui qui l’obsédait depuis des années. A partir de cet instant, elle n’écouta plus rien de ce qu’il pouvait se dire entre les trois autres personnes, trop concentrée sur cette main chaude, qui serrait la sienne. Elle n’aurait pas pu imaginer ce contact différemment. La poigne était ferme, tenant réellement la petite main dans la sienne, mais cependant assez souple pour qu’elle ne se sente en aucun cas prisonnière. La main de Darren était juste tiède, et leurs deux températures se mariaient à merveille. Quelques secondes plus tard, elle sentit que la main la guidait plus loin, vers un autre recoin de la grande salle, et Rose avait complètement oublié son désir de s’enfuir. Elle ne se rendit compte que lorsqu’il l’enlaça, qu’ils étaient désormais sur la piste de danse. Son corps réagit par un léger sursaut, lorsque la main libre de son cousin vint se poser sur sa hanche et qu’il rapprocha leurs deux corps, de manière experte. Rose n’était nullement surprise qu’il sache si bien danser, dans la famille, on assignait des cours de danse dès le plus jeune âge, afin qu’ils représentent dignement leur nom dans n’importe quel cas de figure. Ainsi, les enfants savaient tous danser, parlaient plusieurs langues souvent, et jouaient de la musique ou étaient de bons sportifs. Ce genre d’exigences venaient avec le fait de s’appeler Capulet, et Rose n’aurait jamais imaginé qu’un jour, elle puisse réellement profiter d’une pareille exigence en dansant avec Darren.

Une balade résonnait doucement dans la pièce, après l’euphorie précédente de l’arrivée des invités, et les couples évoluaient lentement dans la salle. En réalité, assez peu de personnes dansaient, la plupart ne tenant plus vraiment sur leurs pieds pour suivre des pas précis, et ils écoutaient religieusement la douce voix de la chanteuse. Darren la guidait fermement, il prenait son rôle de meneur au sérieux, et sa cousine ne faisait que suivre les pas, comme elle l’avait appris il y a des années. Ils n’avaient pas de difficultés à évoluer ainsi, guidés tous les deux par un rythme et des pas précis.

- Merci d’être venu m’aider.

La petite voix de Rose les avaient quelque peu sorti de leur concentration, mais n’avait évidemment provoqué aucun faux pas. Ils évoluaient toujours avec grâce, mais plus en silence désormais. La jeune femme avait chuchoté, souhaitant que lui seul puisse entendre ses paroles puisque le calme régnait désormais dans le salon.
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Darren Capulet
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MessageSujet: Re: They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren   They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren EmptyDim 17 Oct 2010 - 23:14

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    C’était exactement comme si la paume de Rosaline laissait une marque tiède et agréable au creux de la main du jeune Capulet, comme si les longs doigts de ce dernier avaient été taillés pour accueillir ceux de sa cousine, plus fins et plus fragiles. Une sensation agréable. Un sentiment de familiarité qu’il n’avait encore jamais éprouvé, et qui s’infiltrait dans chaque centimètre de son corps. Soudainement, il prenait conscience de ce qu’il avait fait, de le contigüité à laquelle ils seraient tous deux soumis parce qu’il l’avait invitée à danser. Il prenait conscience de ce que cela réveillait en lui : il avait chaud. Tandis qu’ils évoluaient, qu’ils se frayaient en chemin au milieu des invités, Darren s’appliquait à respirer plus calmement. Tout autour de lui devenait doute, il essayait de comprendre ce qu’il ne cernait pas, ce dont il n’avait pas même une connaissance limitée. Il était conscient des sentiments inédits qui l’assaillaient et du sang qui bouillonnait dans ses veines, mais était bien loin d’être capable de les nommer. Il ferma les paupières quelques secondes, tout son être luttant pour ne pas céder à la brusque bouffée d’adrénaline.

    Il ferma les paupières plus fort, et puis les rouvrit, devinant par l’angoisse qui émanait de Rosaline qu’ils étaient au centre de la piste. Il chercha à la rassurer, lui adressa un sourire complice, alors qu’il était lui-même au bord de la panique. S’il désirait quelque chose plus que tout en cet instant, c’était bien de comprendre ce qui lui arrivait. Son cœur battait à une allure folle, loin de la maîtrise habituelle dont il faisait part habituellement, transformant chacun de ses mouvements en un courant d’électricité. Il fit un demi pas, brisant la distance entre son corps et celui de sa cousine – oui, il devait se souvenir de ce lien entre eux – et déposa sa main sur sa taille. Ce contact mit son cœur au supplice, son corps au supplice. C’était comme si, soudainement, une barrière invisible, mais épaisse, c’était dressé entre Rose et lui. Comme si cette barrière lui rappelait celui qu’il était et celle qu’elle était. D’un côté, la belle et douce Rosaline. Inaccessible, désirée. Violemment désirée. De l’autre côté, le sérieux Darren. Prudent et réservé.

    Terriblement convoiteur.

    La chanteuse passa sereinement à une ballade plus lente encore que la précédente, certainement sans se douter que cette innocente chanson provoque son lot de tourments dans l’esprit ravagé d’un certain Capulet. Préférant abandonner ses pensées tortueuses, il releva ses prunelles claires et vrilla le visage teinté de rose de sa jeune cousine. Elle se laissait guider, et il admettait en profiter ; durant quelques secondes, sa main se pressait dans le creux de ses reins, puis glissait à nouveau sur sa taille. S’il avait été mauvaise langue, Darren n’aurait pas hésité à la rendre coupable de son trouble, aurait prétexté que sa tenue était tout à fait indécente et qu’il était évident qu’il ne pût rester de marbre. Or, il était suffisamment mâture pour différencier les caprices du corps aux besoins de l’âme...

    « Merci d’être venu m’aider. » Le souffle chaud de Rosaline s’était écrasé sur sa nuque ; un frisson nullement désagréable aurait pu le parcourir tout entier si le jeune homme ne s’était pas appliqué à clore les paupières et à se remémorer les liens familiaux qui les unissaient.

    Comme tous les hommes de la famille – du moins ceux qui ne gâchaient pas leur avenir dans la drogue, les rixes en tout genre, et les futilités de la vie – Darren avait pris des cours de danse dès son plus jeune âge. Dans son cas, sa mère avait été sa meilleure professeur. Il se souvenait de ces quelques heures partagées avec elle. Elle insistait toujours pour qu’il choisisse la musique, et puis elle l’emmenait dans le salon. Durant la première leçon, le tout avait été de compter jusqu’à cinq. Aussi Darren s’était interrogé sur les capacités de sa mère à lui apprendre comment se déplacer en rythme. Dès la seconde leçon, il avait compris qu’elle serait la plus douée en la matière ; ils avaient suivis les ligne du parquet en bois massif, lui s’était trompé de pas, et elle avait éclaté de rire en arguant qu’il était aussi maladroit que son père. Il s’est avéré qu’elle s’était trompée, car il avait, par la suite prouvé qu’il ne se débrouillait pas trop mal dans le domaine. C’était un des seuls souvenirs de sa mère dont il se remémorait avec plaisir et il devait admettre qu’en cet instant, penser à elle l’avait quelque peu calmé. Les flammes sous sa peau étaient moins intenses. Il profita de ce moment d’accalmie pour s’écarter doucement de Rose, et lui adresser un sourire amusé.

    « Gageons que je prends plaisir à te sortir des situations les plus embarrassantes. » fit-il, plus bas encore, faisant évidemment référence à leur dernière entrevue à l’université. Là encore, il l’avait sortie d’un mauvais pas. A croire que le jeune homme se complaisait à sauver les demoiselles en détresse. Du moins l’une d’entre elles. « Tu n’as pas à me remercier, Rose. » souffla-t-il plus sérieusement. « Danser avec toi n’est aucunement une corvée, crois-moi. »

    C’était même un réel plaisir. Un trop grand plaisir.
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MessageSujet: Re: They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren   They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren EmptyLun 18 Oct 2010 - 0:06

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- Gageons que je prends plaisir à te sortir des situations les plus embarrassantes.

La jeune femme baissa les yeux en acquiesçant. Elle se souvenait parfaitement qu’il était déjà intervenu,
quelques jours plus tôt à l’Université, afin de récupérer son journal qui lui avait été subtilisé, et faire taire les jeunes gens qui se moquaient un peu trop ouvertement de la demoiselle. Rose l’avait déjà remerciée pour cela, et il fallait croire que les paroles qu’elle lui répétait le plus depuis qu’il avait décidé de lui adresser la parole était des incessants merci. D’ordinaire, elle se débrouillait seule, et plutôt mal, pour se sortir des situations embarrassantes, et il était réellement agréable d’avoir quelqu’un pour l’aider dans ce genre de cas.

La main de Darren l’incita à faire un tour sur elle-même et elle s’exécuta sans broncher, le professeur de danse qu’avait eu CJ et Rose avait toujours souligné à quel point Rose était une parfaite danseuse féminine car elle ne cherchait jamais à s’imposer ou à contrôler la danse, contrairement à son aînée. Pour une fois que la jeune fille était meilleure que sa sœur dans une catégorie, Rose avait mis pas mal d’énergie durant sa jeunesse à apprendre et maîtriser parfaitement les danses de salon. Aujourd’hui, après avoir exécuté un tour sur elle-même parfait, elle fit cependant un écart, et déplaça légèrement ses pieds afin de revenir plus près de son partenaire. Mouvement infime, imperceptible qui pouvait passer pour une simple erreur, et qui faisait que désormais, Rose avait réussi à se coller au torse de son cousin. Plus proche physiquement qu’ils ne l’avaient jamais été, la jeune femme constata que son cousin ne la repoussa pas, ou ne rétablit nullement la distance d’origine. Elle sentit juste la prise se resserrer autours de sa taille alors qu’ils valsaient, et elle glissa sa main libre contre son torse avant que ses doigts ne virent se glisser autours du cou du jeune homme. Elle ne savait pas trop pourquoi elle agissait ainsi, et ne réfléchissait pas réellement au fait que sa conduite était totalement inappropriée. Pour une fois dans sa vie, Rose ne réfléchissait pas aux conséquences de ses actes ou à ce qu’allaient penser les autres, elle agissait simplement, guidée par le fait que Darren ne la repoussait pas.

- Tu n’as pas à me remercier, Rose, souffla-t-il.

Son souffle s’était perdu sur le front de la jeune femme, désormais, elle avait plus l’impression d’être enlacée que de danser, seuls leurs pieds suivaient le rythme de la musique, alors que leurs bustes étaient collés dans une étreinte. Le regard de Rosaline s’égara quelques secondes dans la foule, alors qu’elle déposait doucement son visage près de sa main, dans la nuque du jeune homme. Quelques couples dansaient à leurs côtés, mais il n’y avait plus aucune trace de Juliet et son prétendant. Les invités s’étaient rassemblé autours de la piste de danse et les murmures avaient repris. Rose se crispa légèrement lorsqu’elle observa de nombreux regards posés sur eux, mais ne changea pas de position pour autant. Il y avait peu de choses en ce monde que la jeune femme pouvait assumer sans flancher, et son attirance pour Darren n’en faisait certes pas partie, mais elle savait pertinemment qu’en cet instant, elle ne faisait rien de mal. Alors qu’ils tournaient sur eux-mêmes, Darren souffla.

- Danser avec toi n’est aucunement une corvée, crois-moi.

Ses lèvres laissèrent échapper un léger sourire, et son regard fut happé à ce moment précis par celui de son père, qu’elle n’avait pas encore vu de la soirée. Il l’observait de loin, tranquillement, avec son éternel regard bienveillant. Rassurée, la jeune Rose lui offrit son plus large sourire et, sur un clin d’œil, William la laissa danser en charmante compagnie en s’éclipsant pour rejoindre d’autres invités. Le regard de Rosaline se posa alors sur leur mains, jointes, près de son visage. Sa main à elle semblait faire à peine la moitié de celle de Darren, et pourtant elle trouvait le tableau très équilibré. Le pouce du jeune homme vint caresser l’extérieur de sa main dans un mouvement circulaire alors qu’elle se faisait cette réflexion. La jeune femme fut surprise, s’il ne l’avait pas repoussé, il ne l’avait en aucun cas encouragé à poursuivre de telles manœuvres, et bien que sa caresse fut minime, elle fit sourire la jeune femme.

Quelques secondes plus tard, elle sentit Darren se crisper brusquement sans comprendre, et il s’écarta prestement d’elle. Surprise, elle lui adressa un regard d’incompréhension, avant de réaliser que la musique s’était simplement arrêté, et compte tenu de trop nombreux regards sur eux, ils ne l’avaient pas réalisé au bon moment. Son cousin s’éclairci la gorge pour reprendre contenance. Le charme était rompu, et il était clair que Darren n’était pas du tout à son aise. Pour sauver les quelques apparences qu’il restait encore, Rose lui adressa un pâle essai de sourire et déclara d’une voix qu’elle tenta de rendre claire et audible pour le plus grand nombre.

- Merci pour la danse, Darren.
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MessageSujet: Re: They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren   They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren EmptyLun 18 Oct 2010 - 10:43

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    La danse devenait jeu. Un jeu dangereux dont le but consistait à éveiller un feu, attiser les flammes sans se brûler les ailes ni les doigts. En ce qui concernait Darren, il était trop tard ; le jeune homme était perdu, les braises qu’allumait Rosaline en effleurant son torse et sa nuque, en leur imposant une trop grande proximité, avaient eu raison de lui. Il n’était plus qu’impatience, demeurait dans l’expectative, n’osait pourtant faire nul faux pas, de crainte que les invités ne remarquent leurs manières. D’un regard extérieur, ils avaient tous deux l’air tout à fait innocent ; deux jeunes gens qui évoluaient, parfaitement en rythme, sur une piste de danse investie de couples moins assortis qu’ils ne l’étaient. Seule Rose donnait une toute autre connotation à leurs mouvements ; elle s’était tant rapprochée – un rapprochement probablement imperceptible pour les autres, mais cela provoquait un réel tourbillon en lui – qu’il lui paraissait ressentir la douceur de sa peau, bien que dissimulée sous une couche de vêtement. Il lui semblait deviner la chaleur de ce corps, si longtemps considéré comme frêle et délicat, désormais cible de désirs et convoitises. Il luttait, pourtant. Il luttait contre les émotions et les pensées. Il perdait, surtout.

    Le jeu était le grand vainqueur. Rosaline s’était complètement abandonnée : son doux visage s’était logé contre son torse, et il n’avait même pas tenté la dissuader d’un tel mouvement. S’il s’était reculé, il aurait certainement été l’homme le plus hypocrite de toute cette salle ; il n’était pas à son aise, sous tous ces regards étrangers, mais il était bercé par l’euphorie de l’instant et il aurait été mensonger de dire qu’il n’aspirait qu’à s’écarter de Rose. Au contraire, il ne s’était jamais senti plus à sa place qu’en ce moment. D’un mouvement plus innocent encore que les manœuvres de sa cousine, il caressa doucement le dos de sa main. Son pouce ne faisait qu’effleurer, lentement et sans rien provoquer de réactions sur son visage impassible. Sans le voir, il s’amusait pourtant à deviner l’expression qui se peignait sur les traits de Rose. Avait-elle souri ? Avait-elle fermé les yeux ? Les interrogations demeurèrent sans réponse. La musique toucha à sa fin.

    Si Darren n’avait pas perçu les dernières notes, il en serait, sans doute aucun, encore à tenir sa cousine entre ses bras, prétextant une danse de convenance. Mais, à l’instant précis où il déposait leurs mains jointes sous le menton de la jeune femme, à l’instant précis où il s’apprêtait à observer ses traits et à retirer une jalouse satisfaction de la mine détendue qu’elle arborait, il laissa retomber ses bras, s’écarta promptement. Comme si les dernières notes avaient mis fin à leur instant d’intimité, les avaient tous deux ramenés dans cette salle, au milieu de plusieurs centaines d’invités.

    « Merci pour la danse, Darren. » dit-elle finalement, comme pour lui prouver qu’ils étaient bel et bien revenus dans la réalité. Il ne put s’empêcher de noter qu’elle n’avait pas faibli, qu’elle n’avait pas bégayé. Au contraire, sa voix avait été plus forte, comme si elle désirait être entendue de leurs pairs. Il ne sut comment prendre ce remerciement, hocha la tête en signe d’assentiment, lui offrit un sourire poli sans même oser poser son regard sur elle. Lui intimait-elle, par ce biais, de prendre ses distances ? L’encourageait-elle, au contraire, à lui reprendre la main et à l’entrainer à nouveau vers des tourbillons de flammes ? Finalement, ses iris s’accrochèrent à ceux de la jeune femme, et il étudia la profondeur de son regard à la recherche d’une réponse. Ce fut dans son sourire qu’il la trouva ; un pâle sourire, insatisfait, qui faisait écho aux battements languissants du cœur de Darren. Rasséréné par la conviction que Rosaline ne le repousserait pas, il fit un pas dans sa direction.

    « Viens... » murmura-t-il en passant tout près d’elle, de sorte qu’elle seule pût distinguer ce mot des applaudissements de la foule. Puis il quitta la piste, se fondant dans la masse d’invités qui s’impatientaient de reprendre la danse.

    Il ne connaissait que très mal l’appartement de son oncle pour ne s’être introduit que dans le bureau, un jour où celui-ci avait eu besoin de son esprit vif sur un sujet d’affaires. Petit, Darren s’était entendu avec Juliet comme il s’était entendu avec Rosaline ; ainsi, leurs contacts avaient frôlé le nul, et il n’était guère étonnant qu’il ne connaisse pas le moindre recoin de leur domicile. Il se contentait de suivre son instinct, de fuir les invités, d’un pas plus lent qu’il en avait l’habitude, afin de donner à Rose la possibilité de le suivre. Il jetait de temps à autre un regard derrière son épaule, s’assurait que la jeune femme se trouvait bien derrière lui et il était toujours soulagé de constater qu’elle se hâtait, offrant parfois un sourire poli – mais distrait – aux amis de son père qui lui faisaient quelques compliments sur sa tenue. Lorsqu’il eut quitté la salle de bal, et lorsqu’il se fut assuré que tous les invités l’avaient rejointes, il attendit la cheerleader dans le hall, derrière les lourdes portes en bois. Elle mit quelques secondes, et il remarqua à sa mine inquiète qu’elle pensait l’avoir perdu de vue – ou alors s’inquiétait-elle simplement de son sort, ce qui constituait une angoisse tout à fait honorable, bien que parfaitement inutile. Il sortit alors de sa cache, quitta l’abri du bois massif. Il ne parvenait à déchiffrer la moindre émotion sur le visage de Rosaline ; comme d’ordinaire, tous ses traits n’étaient que douceur et prudence bien qu’il devinait qu’un voile de curiosité teintait ses prunelles claires. Le fait qu’elle l’ait suivi lui suffisait, néanmoins. Cela ne signifiait-il pas qu’elle se trouvait dans un état similaire à celui de son cousin ? Sans lui adresser un mot de plus, il tendit la main, ses doigts se refermèrent autour de ceux de Rose. Ils traversèrent le long couloir à la hâte, lui menant la course, elle le suivant en silence.

    « Accorde-moi une autre danse. » fit-il enfin, brisant le silence, tandis qu’ils arrivaient dans un énième corridor et qu’il attirait le corps de Rosaline à lui.

    Cette fois, peu scrupuleux de briser les manœuvres discrètes qu’ils s’étaient entêtés à suivre lorsqu’ils étaient entourés, il profita pleinement de leur solitude. La musique n’était plus qu’un écho, mais il reprit les pas, lui fit faire un tour sur elle ; rompit toutes les règles de convenance et entoura le corps fin de sa cousine d’une étreinte assurée.
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MessageSujet: Re: They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren   They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren EmptyLun 18 Oct 2010 - 20:20

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Ils restèrent en face de l’autre quelques secondes, respectant toutes les convenances d’un bal de cette envergure, et Darren lui fit un léger signe de tête, au revoir informulé, en se dirigeant vers la foule. Au passage, elle cru pourtant entendre un murmure près de son oreille, à peine perceptible, qui lui intimait de le suivre. Rose resta plantée là, persuadée d’avoir rêvé et que c’était son imagination tordue qui lui avait soufflé ce qu’elle mourrait d’envie d’entendre. Puis, saisie d’un doute, elle se retourna brusquement et suivit la trajectoire que son cousin avait emprunté quelques secondes plus tôt. Elle ne perdait rien à avoir le cœur net. Ses pupilles fouillèrent la foule d’invités condensés et elle repéra rapidement le costume noir et les cheveux blonds de Darren, une dizaine de pas devant elle. La jeune femme augmenta le rythme de ses pas, se félicitant intérieurement de ne pas avoir cédé aux menaces de sa grande sœur en portant de hauts talons. Elle vit son cousin se retourner légèrement et suivre son avancée dans la foule, et, saisie d’un sentiment de brusque légèreté, se rendit compte qu’elle n’avait nullement rêvée, et qu’il lui avait bel et bien murmuré de la retrouver. La question en suspend sur ses jolies lèvres roses était : Pourquoi ?

Elle ne chercha pas plus à y répondre et avança à bonne distance de Darren sans jamais perdre sa trace. Sur sa gauche, elle entendit quelques voix tenter de l’alpaguer mais, concentrée, elle ne pris pas vraiment la peine d’y répondre. Dans le meilleur des cas, les gens penseraient qu’il s’agissait de CJ. A peine quelques secondes après, la jeune femme avait perdu de vue son cousin, et se mordait la lèvre en fouillant la salle du regard, immobile. Il avait suffit de deux secondes d’inattention et Rose était complètement perdue. Regardant autours d’elle, elle se rendit compte qu’ils s’étaient éloignés tous deux, près des suites parentales. Elle qui connaissait bien l’appartement de sa cousine Juliet, pour y passer une grande partie de son temps, savait qu’ils étaient à l’opposé de la chambre de la jeune femme. Plus loin dans le couloir, se trouvait la chambre de Lady Capulet, et son petit salon personnel, joint au bureau de Monsieur. Les fenêtres extérieures donnaient bien évidemment sur la piscine privée de la famille. Ils avaient quitté depuis un moment la grande salle de Bal délimitée par une immense alcôve en bois, et ce fut là que Darren apparu, droit et concentré, appuyé sur l’immense porte. Soulagée quelques instants, Rose alla le rejoindre en quelques pas. Il saisit sa main de nouveau dans la sienne et la jeune femme se rendit compte que ce contact chaud lui avait manqué, elle qui était pourtant si peu tactile.

Sans broncher nullement, elle le suivit alors qu’il l’entraînait en courant dans les longs corridors de la résidence, vers un endroit où, elle l’espérait, ils seraient seuls. Rose ne réalisait rien de l’instant, bercée par ce doux moment qu’elle ne cherchait en aucun cas à analyser, de peur qu’il ne s’évapore brusquement. Finalement, il s’arrêta et attira la jeune femme contre lui.

- Accorde moi une autre danse.

Elle lui sourit. D’un sourire franc et entier qu’elle n’avait jamais du lui offrir auparavant. Ses yeux se dérobèrent tout de même vers le sol, se fixant sur leurs mains jointes pour ne pas perdre contenance, mais la commissure de ses lèvres resta la même, pendant que ses joues se teintaient de nouveau de rose. Rose suivit distraitement le mouvement lorsque le jeune homme la fit tourner sur elle-même dans le couloir pour la rapprocher de lui et coller leurs deux corps. Les yeux toujours bas, Rose ne pu s’empêcher de noter le décalage entre leurs deux costumes. Jamais un homme si bien habillé ne danserait avec une pompon girl d’ordinaire. Sa jupe était trop courte et il était rare de croiser une danseuse en baskets blanches. Cependant, ils s’accordaient bien malgré le contraste. De toute façon, ce costume représentait bien plus CJ qu’il ne la représentait elle.

Alors que cette pensée s’insinuait dans son esprit, elle se figea. Ses pieds ne suivirent plus les mouvements lents du danseur, qui gardait le rythme de la musique qu’ils entendaient à peine, en bruit de fond. Elle releva ses pupilles inquiètes vers le jeune homme et recula d’un pas. Lui, semblait surpris par sa réaction et son expression le reflétait.

- Ton intérêt… Ce-ce n’est pas, le costume ? Par-parce que ce n’est pas moi. Si… Si tu veux une-une pompon girl, ce n’est pas moi.
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Darren Capulet
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MessageSujet: Re: They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren   They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren EmptyLun 18 Oct 2010 - 21:49

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    Ce sourire était le plus beau sourire jamais aperçu. En cet instant, Darren aurait juré qu’un éclat nouveau brillait au fond des prunelles de sa jeune cousine ; un éclat qu’il n’aurait jamais douté pouvoir observer à loisirs dans les iris de Rose. Le vert tendre, prudent, retenu et empreint de pudeur s’était mué en un vert des plus précieux, une pierre taillée dans le plus pur des émeraudes ne lui aurait semblé plus beau, mais des plus fades s’il l’avait comparé au flamboiement révélé par ce nouveau regard. À nouveau, Darren eut le sentiment étrange qu’il découvrait sa cousine sous une perspective inédite et, à nouveau, l’adrénaline se dilua dans ses veines. S’ils continuaient de suivre cette voie, il deviendrait bientôt tout à fait dépendant – lié – de ce sentiment ; l’expectative, à ses yeux, n’avait jamais était qu’un mauvais jeu du hasard et, soudainement, elle prenait des allures plus tentantes. Il demeurait dans l’inconnu, comme si chacun de ses pieds se trouvaient dans un monde différent, et que le choix de sauter dans l’un ou dans l’autre lui appartenait ; cette perspective l’enchantait. Quand, pour la dernière fois, s’était-il donné le choix ? À son grand damne, cela remontait à plusieurs années en arrière, lorsqu’il n’était encore qu’au début de son adolescence. Depuis qu’il avait entrepris le projet d’être la fierté des Capulet, il s’était interdit tout débordement. Jusqu’à ce soir. Grâce à cette lumière qu’il lisait dans les yeux de Rose et qui faisait écho à la lumière qu’il sentait naître dans les tréfonds de son être.

    Ainsi, il n’hésita pas à enlacer le corps de sa cousine, tandis qu’elle dissimulait ses beaux yeux, se dérobant sous les bravades du regard plus assuré de Darren. Le besoin de rapprochement, de contigüité, semblait partagé et cela suffisait à lui rendre toute la confiance qu’il perdait dès qu’il imaginait la réaction de leurs parents respectifs. Certes, tout était encore très innocent ; mais l’innocence n’était qu’apparente. En lui, tout bouillonnait, suivait le rythme languissant que prenait les accents de la chanteuse au loin, et il était convaincu que ses propres parents, qui s’étaient à présent totalement désintéressés de son sort – du moins était-ce ce qu’il pensait d’eux – ne verraient pas ce rapprochement d’un très bon œil. Pis, le père de ses cousines trouverait certainement une façon fort peu orthodoxe pour lui faire comprendre qu’il n’appréciait pas cette danse. Une danse qui prit brusquement une toute autre tournure. Darren s’évertuait à chasser les mornes pensées qui l’envahissait lorsqu’il remarqua que Rosaline s’immobilisa. Il releva les yeux dans sa direction, vrilla son visage et fut surpris de constater qu’il s’était fermé, avait recouvré toute la prudence d’autrefois. Ses lèvres ne formaient plus ce sourire divin, mais une ligne inquiète et droite ; presque rigide. Elle se déroba, s’échappa gracieusement de leur étreinte et il la laissa reculer lentement, sans prendre la peine de retenir les doigts fins qui s’échappaient doucement de la paume de sa main. Il l’interrogea du regard, la pressant vivement de lui confier ce qui lui prenait soudainement. Ce retournement de situation lui paraissait totalement invraisemblable et, pourtant, il n’était pas au bout de ses surprises ; les inquiétudes de Rose étaient des plus déconcertantes.

    « Ton intérêt... Ce-ce n’est pas, le costume ? Par-parce que ce n’est pas moi. Si… Si tu veux une-une pompon girl, ce n’est pas moi. » Ainsi, c’était cela ? Il ne tenta pas de masquer le soulagement qui se peignait sur ses traits, pas même de retenir le soupir qui s’échappait de ses lèvres entrouvertes. Puis, il permit à Rose de prendre conscience de la situation par elle-même, bien qu’il fût persuadé qu’elle ne trouverait pas réponses à ses interrogations seule.

    Le mieux était certainement de la rassurer, de répondre à cet appel presque désespéré. Pourtant, il n’en fit rien, n’ouvrit même pas la bouche ; se contenta d’un pas en avant, puis d’un deuxième. Le pensait-elle réellement capable de tant de mépris vis-à-vis d’elle ? Ou était-elle simplement si peu sûre de sa personne qu’elle ne pût imaginé la vérité telle qu’elle était ? Peut-être n’était-ce alors que sa réputation qui le poursuivait encore. Esprit purement calculateur, intéressé par les artifices des affaires et la réputation d’un nom aux assonances familières ; se pouvait-il qu’elle ne le pense incapable de réels sentiments, d’émotions véritables ? Semblait-il si particulièrement insensible que seule une paire de jambes joliment exhibées étaient capable de l’émouvoir ? S’il ne connaissait pas le tempérament mal assuré de Rosaline, le jeune homme se serait probablement senti froissé face à l’image négative qu’elle lui renvoyait. Néanmoins, sachant parfaitement que sa cousine doutait plus d’elle-même que de lui, la situation fut totalement inversée. Il ne se sentit pas offensé, mais plutôt terriblement affecté, coupable d’avoir été à l’origine d’un tel trouble. Avec un troisième pas assuré, il reprit la main de Rose dans la sienne et haussa doucement les épaules.

    « La vision que tu as de moi est-elle si minable ? » La question était purement rhétorique ; bien que cette vision aurait pu être tout à fait méritée après le traitement misérable qu’il lui avait réservé quelques mois auparavant, il connaissait assez bien le fond de Rosaline pour la savoir incapable d’une telle bassesse. Il soupira à nouveau, chercha à rétablir le contact visuel en accrochant son regard clair. « Je pense sincèrement que tu as tort lorsque tu dis que ce costume ne te correspond pas. » reprit-il le plus sérieusement du monde, retenant la main de Rose qui tentait de se dérober à nouveau. « Il y a des parts de toi dont tu ne soupçonnes même pas l’existence, j’en suis persuadé. Mais là n’est pas ta crainte et, pour mettre fin à tes doutes : non, mon intérêt n’est pas suscité par ton costume. »

    Qu’elle ne cherche pas à en apprendre davantage, lui-même ne savait pas ce qui était la cause de son intérêt soudain. D’ailleurs, ce mot lui fit plisser le nez. Intérêt ? Rien ne lui semblait plus réducteur. Besoin, oui. Désir, oui. Intérêt, assurément pas.

    « Tu me mets au supplice et, pourtant... » reprit-il, le rythme de sa phrase comme haché par l’impatience qui tiraillait le moindre de ses membres. Il fit un autre pas, la forçant à se fondre entre le mur et son propre corps ; une barrière dont elle ne pouvait s’enfuir, dont elle ne semblait pas vouloir fuir. Il relâcha la pression de ses doigts sur la main de la jeune femme, déposa ses paumes des deux côtés du beau visage teinté de rose, contre la paroi froide. « J’aime la fièvre. J’aime la folie. » expliqua-t-il, conscient que cela ne l’avançait à rien et que Rosaline devait être plus troublée que jamais. « J’aime ce que tu fais de moi. »

    Un souffle ; deux secondes, trente-quatre centièmes, et ses lèvres heurtèrent la bouche de sa cousine. Ce ne fut d’abord qu’un très léger effleurement, aussi prudent que s’il s’était agi d’un papillon qui se déposait sur une rose pour s’en approprier le nectar. Puis, il devint rapidement plus avide, plus pressant, comme s’il n’aspirait qu’à apprendre le contour de ses deux étendues de chair rose et suave par cœur. La jeune femme, quant à elle, n’osait pas un seul mouvement, ou ne voulait pas. Peu lui importait, à vrai dire ; il appréciait, savourait, exultait, bien que le baiser fût précieusement dérobé.
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Rosaline Capulet
Rosaline Capulet
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MessageSujet: Re: They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren   They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren EmptyLun 18 Oct 2010 - 22:37

They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren 23k9p8x

La jeune femme s’était mordue la lèvre et avait baissé les yeux sur ses dernières paroles. Plus elle y réfléchissait, plus l’ensemble prenait un sens qui lui déplaisait grandement. Le soudain attrait qu’elle produisait chez Darren, et qui se traduisait surtout physiquement par le rapprochement plus que notable entre les deux êtres, concordait avec l’arrivée de cet insupportable costume de pompomgirl. Peut être n’était il intéressé que par le côté un peu déluré, qu’il aimait tant chez CJ, et qu’elle venait de lui mettre sous le nez avec cette jupe courte. Plusieurs fois, elle avait déjà aperçu de loin son cousin avec quelques conquêtes, plutôt rares cependant, et elles ne ressemblaient en aucun cas à Rosaline. Elles ne ressemblaient pas non plus à des cheerleaders, mais elles avaient une confiance en elle qui irradiait et qui provoquait toujours le replis de Rose. Était-ce ça, que Darren avait cru voir ce soir au travers de ce costume ? Que Rose avait une plus grande confiance en elle qu’elle ne le laissait paraître ? Foutaises. Sa réaction le prouvait bien, la dernière personne en qui croyait Rose, c’était elle-même.

La jeune femme ne releva les yeux vers son cousin que lorsqu’il mit fin à la distance qu’elle avait instauré entre eux en reculant. En quelques pas, il était de nouveau devant elle, et elle fut surprise de ne pas se confronter de nouveau au masque de froideur qu’il offrait si souvent au regard du monde. Au contraire, ses yeux à cet instant précis, semblaient transmettre une foule d’émotions qu’elle n’avait jamais lu auparavant. Pendant quelques secondes, Rose se perdit dans ce regard azur qu’elle avait espéré croiser et capturer pendant des années en vain.

- La vision que tu as de moi est-elle si minable ?
- Non, non, bien sur...


La jeune femme avait à peine bafouillée, prise dans un flot de pensées contradictoires et surprise de la question. Cependant, Darren ne semblait ni attendre une réponse à sa question, ni avoir besoin qu'elle y réponde pour continuer sa tirade. Il plongea de nouveau ses yeux dans les siens, avec l'air le plus sérieux du monde qu'elle lui connaissait bien, et cependant, les pupilles plus vivantes que jamais.

- Je pense sincèrement que tu as tort lorsque tu dis que ce costume ne te correspond pas.

La jeune femme fronça légèrement les sourcils, surprise de réussir à soutenir le regard azur de Darren, qui l'avait tant de fois fait rougir et balbutier. Elle tenta de s'éloigner de quelques pas, pour réussir à maintenir ce contrôle sur elle même qu'elle parvenait à obtenir avec tant de difficultés, mais le jeune homme retint sa main dans la sienne et se rapprocha d'autant plus pour lui souffler ses dernières paroles.

- Il y a des parts de toi dont tu ne soupçonnes même pas l’existence, j’en suis persuadé. Mais là n’est pas ta crainte et, pour mettre fin à tes doutes : non, mon intérêt n’est pas suscité par ton costume.

La jeune femme laissa échapper un léger soupir de contentement. Elle ne rêvait pas, il ne la prenait pas pour une autre et il était bien là, en face d'elle, à tenir ses mains dans les siennes et à la regarder dans les yeux. Il était bel et bien en train de réaliser les fantasmes les plus fous qu'elle avait pu élaborer depuis des années. Darren était avec elle, Rosaline, chose la plus improbable du monde pour tous les autres invités de cette fête. Le souffle brûlant de Darren se rapprocha du sien, ils se mêlèrent et le jeune homme murmura à son oreille.

- Tu me mets au supplice et, pourtant...

Le supplice était partagé, ne pu-t-elle s'empêcher de songer, alors qu'il s'approchait d'elle et que, en miroir, elle reculait d'un pas en heurtant légèrement le mur derrière elle. Prisonnière de son cousin, elle aurait pu y rester l'éternité. Confinée entre un mur de béton et le corps chaud, les yeux hypnotisants et les lèvres sensuelles, qui laissaient désormais échapper des paroles qu'elle n'entendait plus, ne distinguait plus. Rosaline s'était évadée ailleurs, dans un monde où tous ses sens l'avaient abandonnés sauf un, le toucher. Sa main glissa sur la chemise noire du jeune homme, leurs deux corps étant à une proximité ridicule, elle eut à peine à lever la main. Alors qu'elle se concentrait sur les sensations que lui procurait ce rapprochement, Darren l'embrassa sans plus de cérémonie.

Surprise, elle n'esquissa pas le moindre mouvement, ne réalisant pas encore. Puis, ses yeux grands ouverts de stupeur se fermèrent et naturellement, elle vint glisser sa main autour du cou du jeune homme, se collant complétement au torse qu'elle effleurait quelques secondes plus tôt. Jamais Rose n'aurait pu rêver à meilleur premier baiser. Le jeune homme glissa ses mains autour de la taille fille de sa cousine, alors qu'elle faisait courir ses doigts sur sa nuque, dans ses cheveux, maintenant leurs deux visages collés, scellés l'un à l'autre. Rose ne savait plus si elle avait pris la peine de respirer ces dernières minutes, mais, tant qu'elle ne s'évanouissait pas, refusait d'encombrer son esprit de détails aussi futiles. Elle était avec lui, elle avait entre les mains ce dont elle avait toujours rêvé, et pouvait bien trépasser maintenant que cela n'y changerait rien. Après quelques longues minutes d'échanges silencieux et passionés, un cri vint les sortir de leur torpeur.

- JULIET ! MADEMOISELLE JULIET !

Des pas précipités, une respiration quelque peu rauque et essoufflée et des cris à l'encontre de leur jeune cousine. Une voix qui se rapprochait et il n'en fallu pas plus aux deux tourteraux pour se séparer brusquement l'un de l'autre, comme s'ils avaient été en train de commettre le plus impardonable et honteux des pêchés. Lorsque la jeune Rose jetta un regard sur le visage de son cousin, elle ne pu y lire que du tourment et de la crainte. La réalité les avait bel et bien rattrapé et percuté de plein fouet. Toute la magie de l'instant précédent semblait avoir disparu à jamais. Voyant son cousin prit dans ses pensées et ses interrogation, la jeune femme ne lui laissa pas l'occasion de s'inquiéter plus longuement de la portée de ses actes ou de ce que penserait la famille et elle s'eclipsa discrètement. Connaissant la maison comme sa poche, il ne lui fallu pas plus de deux minutes pour retrouver le hall du Bal, où la fête battait son plein, totalement inconsciente des amours qui naissaient à quelques pas. Rose, perdue, ne pouvait mettre le moindre mot sur les émotions qu'elle ressentait, à mi-chemin entre l'extase du baiser et la cruelle sensation d'abandon qui suivait. Son regard se posa enfin sur un visage familier parmis cette foule d'inconnus et la jeune fille se précipita vers son père, qui l'attendait avec un regard bienveillant.

- Papa, peut-on rentrer désormais ?
- Allons-y, répondit-il en passant son bras autours des épaules frêles de sa petite fille.
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Darren Capulet
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MessageSujet: Re: They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren   They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren EmptyMar 19 Oct 2010 - 23:16

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    Les substances illicites qui circulaient librement à Verona Beach – du moins l’idée que Darren s’en faisait en observant l’asservissement de son cousin – n’étaient rien en comparaison de l’adrénaline qui traversait ses veines, faisait bouillonner son sang et cognait à ses tempes. Les lèvres de Rosaline étaient d’une délicatesse céleste, deux boutons de soie pour lesquels un ange n’hésiterait pas à se damner. Le doux parfum de la jeune femme envahissait tout son être, rendait sa vision de la réalité plus trouble, rappelait instamment les bouquets de lys trônant au centre d’une table en bois massif ; une fragrance féminine, oui. Assez discrète pour être reconnue comme celle de Rosaline, néanmoins. Cette dernière avait mis un certain temps avant de comprendre ce qui se déroulait ; elle s’était immobilisée dans les bras de Darren qui s’était contenté d’appuyer son étreinte – rassuré qu’elle ne le rejette violemment – afin qu’elle prenne pleinement conscience de la situation. Les quelques secondes de flottement n’avait pourtant pas découragé le jeune Capulet qui, poussé par un second coup de folie, s’attardait plus violemment sur les lèvres de sa cousine. Et, lorsque finalement elle sembla s’abandonner entièrement, il se laissa guider par la fièvre, ses doigts glissant dans le creux de ses reins comme si ce geste était des plus naturels.

    Sa vision du temps était tout à fait brouillée. Sa compréhension de l’espace n’avait jamais été aussi proche du nul. Rien ne lui paraissait soudainement plus important que le contact chaud, brûlant, du corps de Rosaline contre le sien. S’il avait lui-même admis que le costume de la jeune femme avait laissé entrevoir une part de personnalité insoupçonnée, c’était cet échange passionné qui la révéla pleinement à ses yeux. Selon les avis, la petite Rose était douce. La petite Rose était fragile et délicate. La petite Rose était adorable. La petite Rose avait, surtout, éclos, grandi. Elle s’était pourtant épanouie et, dans ses bras, semblait avoir trouvé son véritable dessein. Ses lèvres pressantes en étaient le témoin, son bassin ondulant lascivement la preuve. Rosaline n’était pas celle qui, aux yeux de tous, méritait l’attention parce qu’elle était susceptible de se briser à la moindre contrariété ; elle était celle qui suscitait l’envie dans une plus forte mesure, plus profondément. Elle provoquait le chaos intérieur, et le feu, le désir brûlant embrasait le corps d’un Darren supplicié.

    « JULIET ! MADEMOISELLE JULIET ! » fit soudainement une voix forte et rauque, au loin. Oui, cela lui semblait si loin... Pourtant si proche, lorsque Rosaline, soudainement – et certainement – ramenée à la triste réalité plaqua doucement son front contre celui de son cousin et se glissa en arrière, ce qui provoqua un trouble profond dans les tréfonds agités de l’âme de Darren. Le pire fut certainement la douleur que les lèvres de ce dernier ressentirent lorsque la bouche de Rosaline s’échappa de leur exploration appliquée.

    En quelques secondes, le jeune homme avait fini de s’écarter, et ses yeux papillonnaient dans le moindre recoin du couloir, sans jamais s’attarder dans la direction où se trouvait Rosaline. La nurse de Juliet les avait interrompus à temps – devait-il s’en réjouir et retenir la frustration sur le point d’exploser ? Sa cousine se taisait, semblait s’être immobilisée dans une posture horrifiée et il n’osait lui accorder un regard – ce sentiment de culpabilité était-il légitime ? Était-il partagé ? Une véritable débâcle de sentiment, et il était incapable d’un nommer ne serait-ce qu’un seul d’entre eux. La colère, peut-être, de s’être laissé emporter de la sorte par une pulsion. Et il s’en voulait. Elle n’était que candeur et confiance ; il en avait abusé. Pourquoi, dans ce cas, ne ressentait-il aucune honte ? Dieu, que penseraient ses parents s’ils avaient aperçus la scène ? Le pauvre torturé en était là du décryptage de ses émotions lorsqu’il perçut un bruit de pas feutré. Relevant les yeux, ceux-ci butèrent sur une Rosaline qui lui tournait le dos et semblait s’éloigner à la hâte. Il ne tenta pas de la rattraper – à quoi bon ? – mais n’hésita pas à la suivre. S’il avait été le scénariste de toute cette scène, Rose en avait été l’actrice principal. Le fait qu’elle rejoigne la salle du bal ne l’étonna guère ; le fait qu’elle rejoigne son père, néanmoins, le paniqua au plus haut point. Ses mains devinrent subitement moites et l’oxygène parut manquer dans l’air étouffant qui l’entourait. Discrètement, il s’approcha ; les mains dans les poches de son pantalon de toile noire, il semblait perdu dans ses pensées, écoutait pourtant bel et bien l’échange qui se déroulait à quelques mètres.

    « Papa, peut-on rentrer à présent ? » La voix de Rosaline n’était qu’un faible murmure, qui s’échappait de ses lèvres encore gonflées et teintées par l’échange fiévreux.
    « Allons-y. » répondit son interlocuteur en l’enlaçant avec la bienveillance dont seul un père était capable.

    Répondant à une violente pensée qui le troublait, Darren sortit subitement de sa torpeur et apparut devant père et fille avec un sourire des plus convaincants ; ce qu’il fallait de poli et discret pour que William ne se doute de rien, et ce qu’il exigeait de réservé et navré afin que Rosaline comprenne qu’il s’agissait là d’une affaire importante.

    « William, puis-je m’entretenir quelques minutes avec Rosaline ? » interrogea-t-il avec une affabilité si démesurée qu’il craignit lui-même que son oncle ne lui rit au nez. Ce dernier eut d’ailleurs l’air surpris, plus accoutumé à voir Darren en compagnie de Carlee Joann plutôt que de quémander celle de la fille fragile de la famille. « Je la raccompagnerai jusqu’à vos appartements, elle ne risquera rien. » Il admettait dépasser les bornes ; d’abord l’embrasser comme si sa vie en dépendait et à présent prétendre qu’elle n’était rien de plus qu’une poupée de porcelaine susceptible de se briser. « Bien. Ne tardez pas trop. » consentit finalement l’oncle en adressant un regard tendre à sa fille.

    Darren le remercia brièvement, attendit quelques secondes, le temps qu’il ne disparaisse de leur vue, puis marmonna quelques mots d’excuses et, sans se permettre d’effleurer les doigts de sa cousine cette fois, l’intima de le suivre hors de la salle de bal. Il était étonnant de constater à quel point l’atmosphère avait changée lorsqu’ils gagnèrent le hall d’entrée marbré. En quelques minutes, les flammes du désir s’étaient changées en chocs électriques violents et désagréables. Rosaline semblait préoccupée, lui-même avait regagné son humeur morose et se perdait dans les méandres de ses pensées – une toile informe qui n’avait plus logique aucune. Ils s’arrêtèrent l’un en face de l’autre, se jaugeaient sans réellement s’observer directement, et ce fut Darren qui brisa le silence.

    « Je te prie de m’excuser, Rose. » Maladroite entrée en matière, mais rien ne lui semblait plus sincère en cet instant. « Je ne sais absolument pas ce qui m’a pris, et tu conviendras que nous nous sommes tous deux laissés emporter. Ceci étant... » reprit-il en la vrillant de ses iris scrutateurs – scanner bleu clair qui sondait chacune de ses expressions. « Cette attirance, cet instant de faiblesse, ou peut importe le nom que tu lui donneras, doit rester entre nous. Nous sommes des Capulet ; notre nom est important et nous lui devons les honneurs. » Comme elle ne réagissait pas, et comme son inquiétude était grandissante : « Tu comprends ? »

    Comble de la contradiction : il s’était rapproché et sa main, qui avait tant désiré découvrir du corps de sa cousine, caressait à présent la joue rosie de la jeune femme. Il ne lui accorda pas même un temps de réponse. Ses lèvres s’écrasèrent contre son front, effleurèrent la courbe de son nez, et il disparut. Tant pis pour la promesse faite à son oncle ; il en avait eu la preuve ce soir, Rosaline était bien plus farouche qu’elle n’en avait l’air.
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MessageSujet: Re: They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren   They don't know how long it takes, waiting for a love like this. | feat. Darren Empty

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