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 I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren

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Rosaline Capulet
Rosaline Capulet
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I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren _
MessageSujet: I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren   I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren EmptyMer 20 Oct 2010 - 19:30

I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren 33cokuq

Les examens de l'Université de Verona Beach étaient réputé, et à juste titre, pour être des plus exigeants. Bien que l'Université soit très peu selective sur les élèves qui pouvaient s'inscrire pour l'année, elle se vengeait terriblement en n'offrant qu'un nombre de place extrêmement limité pour les années suivantes. En ces temps d'examens, l'ambiance dans les bâtiments était studieuse et silencieuse. Silencieuse car la moitié des élèves avaient déserté, persuadé qu'il n'était pas nécessaire de plancher sur leurs devoirs puisqu'ils n'obtiendraient jamais leur diplome, et studieuse car le peu d'élèves restant ne perdaient pas leur temps en conversations et travaillaient constamment. Rose faisait bien évidemment partie de ceux là. Toujours studieuse, elle avait appris à travailler trois fois plus que les autres pour atteindre souvent, des résultats à peine équivalent de ceux qui ne faisaient rien. Sa dyslexie était particulièrement encombrante mais la jeune élève pouvait se révéler des plus butée et obstinée quand il s'agissait de dépasser ses propres limites.

Qui plus est, ces temps-ci, la charge de travail qu'elle subissait avait été plus qu'une bénédiction. Elle se levait tous les matins à 7h, et passait sa journée sur les bancs de l'Université jusqu'à 18h, heure à laquelle elle se rendait à la Bibliothèque pour approfondir ses recherches jusqu'à sa fermeture, à 22h. Heure à laquelle elle rejoignait péniblement sa demeure, courbée et ankylosée. Le temps d'avaler le repas que lui avait préparer son père, elle se couchait et s'endormait sur le champ. Rose n'avait jamais le temps de s'accorder quelques temps de rêverie où ses pensées auraient pu s'égarer sur un sujet des plus dangereux : Darren.

Rien que l'évocation de ce nom dans son esprit provoquait un raz de marée d'émotions et de tourments. Leur dernière rencontre, au Bal des Capulet, il y a plus d'une semaine, avait été à la fois une apothéose et une chute des plus brutales et mortelles. Y penser le moins possible lui faisait le plus grand bien. Elle se souvenait parfaitement de l'état dans lequel elle avait errait dans son appartement, le lendemain du Bal, et de l'inquiétude qu'elle avait lu sur les traits de son père, et même une seconde, dans les yeux de sa soeur. Rose refusait alors d'y penser. Sa résolution à ce propos avait été de considérer cette soirée comme un rêve lointain et irréel. Se souvenir du ton détaché et froid de Darren, de ses paroles qui lui intimait de ne jamais raconter ce qu'il s'était passé, comme s'il s'agissait du pire crime jamais commis, et de son baiser condescendant sur le front, finissait à chaque fois de l'achever. A la place, Rose se plongeait corps et âme dans le travail, dans ses livres et dans la réussite de ses examens.

Ce jour-là, il était 18h, et Rose se levait, fatiguée, la main tremblante de tant avoir écrit, de sa chaise où elle était restée assise pendant 4 heures afin de réaliser son examen de littérature Anglophone du XXème siècle. Se frottant les yeux, elle alla rendre sa copie à son professeur, qui la gratifia d'un sourire compréhensif que la jeune femme ne remarqua même pas. Traînant des pieds à l'idée de travailler encore des heures avec un mal de crâne qui commençait à faire son chemin, elle décida de s'accorder du répit, se sentant proche de l'épuisement. Ce soir, exeptionellement, elle décida d'aller se reposer tranquillement dans un café librairie près de l'Université, où elle savait qu'elle pourrait tranquillement savourer un chocolat en se plongeant dans un roman. Passant la porte, perdue dans ses pensées, elle n'apperçu pas au premier abord la silhouette familière à l'autre bout du couloir, avant que ses yeux, tels des aimants, soient attirés.

Darren se tenait plus loin dans le couloir, entouré de deux jeunes femmes avec lesquelles il était en pleine discussion. Etait-ce un sourire qu'il venait d'accorder à l'une d'elle ? A l'observer, Rose ne constata ni les cernes, ni le teint livide, ni l'air de souffrir le martyre qu'elle arborait en permanance depuis une semaine. Blessée, et vexée dans son pauvre égo de moineau, la jeune femme laissa échapper un soupire et détourna les yeux. Un jeune homme de sa promotion la bouscula légèrement en sortant et se confondit en excuses, la distrayant de ses tourments.

- Oh, excuse moi Rosaline ! La littérature m'a achevé, je suis épuisé, je ne t'avais pas vu.
- Il n'y a pas-pas de mal euh...
- Ian, répondit-il avec un léger sourire. Tu vas encore aller travailler à la bibliothèque ce soir ?
- Oh, n-non. Je suis exténuée également. Je vais prendre une boisson chaude et-et lire un roman pour me détendre.


Il lui adressa un regard surpris et amusé de voir les moyens de détente qu'utilisait la jeune femme et auxquels apparemment, il n'aurait pas pensé.

- Je vais prendre un café à emporter également. Je t'accompagne ?

Avec un dernier regard jeté à son cousin à l'autre bout du couloir rejoignant l'amphithéâtre des examens, Rose acquiesça et se mit en route.
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Darren Capulet
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MessageSujet: Re: I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren   I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren EmptyMer 20 Oct 2010 - 22:31

I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren 2gv4lzr
    La journée – comme toutes les journées depuis une semaine – avait été des plus déplaisantes. Dans tous les couloirs, des étudiants stressés qui débitaient un flot de paroles incompréhensibles ; dans les amphithéâtre, un silence menaçant ; devant l’entrée de chaque bâtiment, des groupes d’amis qui tentaient vainement de se tranquilliser en échangeant les différentes réponses qu’ils avaient gribouillés sur la feuille de test. Pourtant, ce n’était pas ce genre d’ennuis qui troublaient l’esprit de Darren Capulet. À vrai dire, ce dernier n’avait jamais vécu l’angoisse des examens comme les autres. Et puis, dans son esprit, cela lui semblait réellement dérisoire. Ses soucis avaient une toute autre origine, bien plus profonde, et les études étaient devenues bien des futilités à ses yeux depuis le bal annuel organisé par sa famille. Il avait longuement hésité à s’y rendre et, à présent que la soirée était passée, il regrettait vivement n’avoir trouvé aucune excuse qui aurait pu l’empêcher d’y mettre les pieds. Certes, la fête avait commencé comme celle des années précédentes, mais elle avait malheureusement pris des tournures désastreuses lorsque la vision de sa cousine Rosaline lui tourna complètement l’esprit ; il avait fini par céder à une ardente pulsion – de folie – et l’avait embrassée jusqu’à ce qu’ils aient été brusquement interrompus.

    Désastre. La soirée se résumait en cet unique mot. Sa semaine se résumait en cet unique mot. L’examen d’économie politique qu’il venait d’achever se résumait à cet unique mot. La concentration était une notion qu’il avait pleinement perdu. Dès que ses paupières se fermaient, les lèvres de Rose semblaient effleuré les siennes ; il imaginait la douceur de ses mains qui s’agrippait à sa nuque, ses doigts qui fourrageaient dans le désordre des mèches blondes et, surtout, de son souffle erratique qui n’était que le reflet de leur tumulte intérieur.

    « Darren, tu viens avec nous ? » L’interpelé sortit de ses pensées, et le retour fut brutal ; il ouvrit les paupières, braqua un regard distrait sur la jeune femme qui l’avait interrogé et haussa doucement les épaules, lui intimant de réitérer sa question. « On va se détendre et oublier le désastre. Tu viens ? » Ils n’allaient certainement pas tenté d’ignorer le même type de désastre, mais la proposition était des plus alléchante. Arrangeant son blouson en cuir, espérant que ce geste vain lui donnerait une occasion de recouvrer tous ses moyens – et la contenance qu’il n’avait plus depuis une semaine – il acquiesça rapidement et suivit le pas des deux jeunes filles qui partirent en débattant sur le deuxième point de la quatrième question théorique.

    Jean Lloyd, la brune qui lui avait proposé de les accompagner, était une fille de bonne famille, considérée par les Capulet comme étant à leurs côtés. Elle avait, certes, montré un vague intérêt envers Darren mais, depuis que ce dernier avait rechigné à entrer dans son jeu, ses tentatives devenaient plus mystérieuses, déguisées sous des invitations innocentes. Si, d’ordinaire, il l’aurait à nouveau éconduite, il avait décidé de lui accorder une énième chance. Pourtant, c’était perdu d’avance ; la seule qu’il désirait en cet instant ne pouvait être oubliée sous prétexte qu’une brune s’habillant avec les dernières tendances battait des cils au moindre mot qu’il lui accordait. Ainsi, il attendait beaucoup de la seconde. Dakota Flemings, la petite blonde qui marchait à ses côtés, n’était pas née dans une famille accomplie, mais avait de grands projets pour sa petite personne, qu’elle aimait plus que n’importe qui d’autre. Tandis qu’il marchait anxieusement derrière les silhouettes de ses deux camarades de classe, il s’aperçut qu’il courait à sa perte. Aucune d’elles ne serait capable de lui faire oublier ses ennuis. Pourtant, il essaierait. Aussi violemment que vainement. Parce que la texture des lèvres de Rosaline avait laissé une marque invisible et brûlante.

    « Je ne sais pas... Il me semblait avoir parfaitement compris la question, pourtant. » Depuis quelques minutes qu’ils se trouvaient dans le couloir, leurs cafés à la main, et que Darren prétendait suivre la conversation avec un intérêt des plus mal feint. « Qu’en penses-tu, Capulet ? » Jean. Encore. Il haussa un sourcil en portant son attention sur elle. Pensait-elle sincèrement que cette manie de l’interpeler par son nom de famille la rendait plus attirante ? « Il n’en pense rien. » répondit Dakota avant qu’il ne pût le faire lui-même. « Ses songes occupent toutes ses pensées. » La voix avait pris des teintes curieuses, comme si elles avaient toutes deux compris qu’il se tramait quelque chose dans son esprit tourmenté. « Non, je... » commença-t-il lentement.

    Et ce fut là. Précisément à l’instant où il souriait d’un air confus et s’apprêtait à répliquer qu’il s’agissait d’une simple affaire de famille, qu’il s’apprêtait à se répandre en excuse pour son inattention. Ce fut précisément à l’instant où il cligna des paupières ; le centre de toutes ses attentions apparut dans son champ de vision. Rose sortait d’une salle où, il le devinait à sa mine concentrée, elle avait probablement dû passer un examen. Son cousin s’apprêtait à aller la rejoindre, réajustant son sac sur son épaule, lorsqu’un jeune homme, sorti de nulle-part, sembla prétexter une collision avec la jolie blonde pour lui adresser la parole. Le sentiment qui emplit Darren fut si intensément surprenant qu’il lui coupa le souffle. Était-ce donc cela, la jalousie ? Soudainement, alors qu’il l’avait rejetée depuis une semaine, Rosaline lui semblait sienne. Les battements de son cœur redoublèrent d’intensité, le faisant atrocement souffrir, comme si l’organe avait été enserré dans un étau de métal et qu’il implosait. À ses côtés, Jean l’interrogea à nouveau mais, ne supportant la vue qui s’étalait devant lui, il l’ignora et leur faussa compagnie avec toute la froideur pour laquelle il était si connu. En quelques grandes enjambées, il se retrouva devant une Rosaline décomposée. Visiblement, elle n’était pas enchantée de le voir. Tout au contraire, elle semblait... choquée. Quant à son prétendu admirateur, il donnait l’impression qu’on venait de lui mettre un coup violent dans les côtes. Darren ne le dominait pas de sa hauteur ; à vrai dire, ils mesuraient chacun un peu plus d’un bon mètre quatre vingt cinq, mais c’était la prestance et la distance, la nonchalance mesurée, presque calculée, que le jeune Capulait injectait dans chacun de ses mouvements qui lui prêtait un air hautement supérieur – très utile, dans ce genre de situations.

    « Excuse-nous, j’ai quelques mots à dire à Rosaline. En privé. » Le véritable ton de l’homme d’affaire. Une requête qu’il exposait comme si c’était lui-même qui faisait une fleur à son interlocuteur, alors qu’il ne profitait que de l’aura de maîtrise qui flottait autour de sa personne. L’amoureux éconduit – certes, pas par Rosaline elle-même, mais le résultat était le même, non ? – acquiesça doucement, et la lueur qui éclaira ses yeux reflétait toute la déception que la situation lui inspirait. Il adressa un dernier sourire à Rose ; en réaction, Darren ne put que lever les yeux au ciel devant tant d’étalage de familiarités. Lorsqu’il disparut finalement, le jeune homme se retourna en direction de sa cousine, en lui adressant un regard désapprobateur. « Qui était cet imbécile ? »

    Darren ne perdait que très rarement son sang froid mais, lorsqu’il lui arrivait d’être déstabilisé, il le faisait remarquer avec tout le tact dont la famille Capulet était pourvu...
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Rosaline Capulet
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MessageSujet: Re: I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren   I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren EmptyMer 20 Oct 2010 - 23:25

I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren Tumblr_lalxe5f3Uv1qzlhnqo1_500
Alors que les deux jeunes gens allaient tranquillement passer les portes du bâtiment donnant sur le parc devant l'Université, la haute figure de Darren vint se planter devant Rosaline. Son visage affichait un mécontentement visible et une froideur telle que la jeune fille en avait rarement connu. La plupart du temps, on pouvait lire sur les traits de Darren une certaine suffisance, la fierté d'être ce qu'il était et la certitude de valoir plus qu'un quelconque quidam. Aujourd'hui, le dédain était poussé à son paroxysme alors qu'il fixait le pauvre Ian, visiblement mal à l'aise. Si on ne s'était pas confronté en direct avec le mur que pouvait être Darren, il était difficile d'imaginer l'effet que cela pourrait nous faire. Nombreux aurait été les hommes qui auraient voulu se rebeller contre le jeune homme, chercher le conflit ou se faire respecter, mais la vérité était que Darren dégageait une telle aura que Rose n'avait aucun mal à croire qu'il pourrait facilement régner sur Capulet Corp quand son heure serait venue.

- Excuse-nous, j’ai quelques mots à dire à Rosaline. En privé.

Rose devait afficher elle aussi une mine fermée, simple reflet de ce qu'elle ressentait en cet instant. La dernière chose qu'elle voulait en ce jour, après ses examens, était une confrontation avec Darren. Le bal avait suffit. Elle savait à quoi s'en tenir avec le jeune homme et tout ce qu'elle désirait maintenant était pouvoir tout oublier et essayer de retrouver sa pâle existence d'avant, et essayer de le chasser de ses pensées de toutes ses forces. Chose qui devenait strictement impossible s'il venait sauter sur chaque personne ou occupation qui la distrayait de ses pensées parasites à son propos. Rose devait faire son deuil des émotions brillantes et incroyables qu'elle avait pu ressentir une semaine auparavant. Elle se devait d'enterrer au plus profond de son être ses sentiments non partagés et de toute évidence incongrus au vu de la réaction de Darren.

Ian réagit à l'ordre de son cousin en acquiesçant simplement, baissant son regard comme Rose l'avait fait mainte et mainte fois devant Darren. Le jeune homme tourna son visage vers elle, lui adressa un léger sourire et un signe de tête, signe qu'il partait et qu'ils se reverraient surement un autre jour. Rose répondit à son sourire par un rictus crispé et lui fit un léger mouvement de main pour saluer son départ. Une fois seule avec son cousin, la jeune fille sentit son poul s'accélerer et pris le temps d'inspirer une longue fois avant de lever ses yeux vers Darren. Tout ce qu'elle espérait était qu'il n'était ni là pour l'humilier une nouvelle fois en lui intimant, comme à une enfant, de ne pas rapporter les faits à ses parents, ni là pour lui parler longuement. Tout ce qu'elle voulait était qu'il lui dise rapidement ce qu'il lui voulait et qu'il s'en aille. Qu'elle puisse cicatriser seule.

- Qui était cet imbécile ?
- Ian. Un étudiant. Pas un imbécile.


Sa voix était basse, saccadée, comme si elle luttait avec elle pour qu'elle ne finisse pas en murmure ou qu'elle ne se casse brusquement sur les derniers mots. Le rouge monta aux joues de la jeune fille lorsqu'elle se sentit trahie par sa propre voix, qui arrivait difficilement à feindre le détachement et le recul dont elle aurait préféré faire preuve. Un silence acceuilli cependant les paroles de la jeune femme. Sans s'attendre à ce qu'elle ne relève pas l'insulte, Darren ne s'était apparemment pas attendu à ce qu'elle prenne sa défense, et il fronçait désormais les sourcils en la fixant étrangement. Rose serra les mâchoire et placa ses bras autours de sa poitrine, geste instinctif de protection et de distance entre eux deux. Autours d'eux, les étudiants continuaient d'aller et venir, de sortir de l'Université pour rejoindre leurs maisons et se détendre après cette journée éprouvante. Certains les fixaient au passage, reconnaissant les deux têtes blondes comme appartenant au clan Capulet. Alors que les yeux de Rose fouillaient la foule en attendant que Darren se décide à lui dire ce qu'il attendait d'elle, ses pupillèrent tombèrent sur deux jeunes femmes qui les fixaient avec plus d'insistance que les autres. Il ne lui fallu que quelques secondes pour reconnaître en elles, le dos des jeunes femmes qu'elle avait apperçu en grande conversation avec Darren plus tôt.

- Que-que veux tu Darren ? Tes... amies t'attendent.

Elle aurait parfois aimé, comme lui, pouvoir insulter impunément les inconnus, mais ce comportement n'était ni dans sa nature, ni dans son caractère, et elle butta juste sur le mot pour désigner ses conquêtes. Mal à l'aise, elle détourna les yeux des deux filles au loin. Elle avait eu juste le temps d'appercevoir à quel points elles possédaient de jolis visages, de longs cheveux parfaitement coiffés et entretenus, et des tenues digne du placard de sa soeur.

- Je dois travailler, je suis pressée.

Ne pas mentionner le bal, ou le fait qu'il lui avait fait promettre de se taire, ou le fait qu'ils s'étaient embrassés et qu'elle l'aimait encore plus passionément qu'auparavant. Tout cela devait rester prisonnier de ses lèvres et elle devait prétendre, comme elle l'avait promis, que jamais rien n'était arrivé.
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Darren Capulet
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MessageSujet: Re: I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren   I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren EmptySam 30 Oct 2010 - 19:53

I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren J77z9f
    Les traits de Rosaline étaient si fermés, si tristement sombres, qu'elle semblait avoir souffert tous les maux du monde. S'il était vrai que l'attitude de Darren avait été des plus désagréables envers l'ami de la jeune femme, il ne pouvait néanmoins que se sentir vexé de cet accueil qui manquait, somme toute, de chaleur. Certes, ils s'étaient brusquement séparés, en mauvais termes si l'on pouvait ainsi qualifier leur situation, mais le jeune héritier Capulet avait vainement espéré que leur dernière entrevue avait laissé un souvenir marqué dans l'esprit de Rosaline. Du moins était-ce le cas de Darren. Cela faisait une semaine qu'il tentait violemment de chasser l'impression de chaleur qui hantaient ses lèvres, le sentiment de plénitude qui l'avait envahi lorsque ses mains s'étaient attardées sur la taille de sa cousine. Une semaine, précisément, que Darren cherchait à se concentrer sur ses cours et ses examens ; une tentative tout à fait vaine puisque toutes ses pensées convergeaient vers une seule et même personne. La personne qui se trouvait face à lui à présent, et qui semblait plus bouleversée qu'elle ne l'avait jamais été. Jamais Darren n'avait été du genre dispersé et, pourtant, ce terme était devenu celui qui décrivait le plus fidèlement sa nouvelle personnalité. Ses oncles ne l'avaient jamais vu plus calme ; il n'avait porté que très peu d'intérêt aux affaires de la Capulet Corp et s'était complètement lassé de ses cours d'économie internationale. Ne restait que Rosaline.

    Fier, toujours dressé devant la jeune femme tel une muraille que rien ne pourrait ébranler, Darren la fixait avec avidité, comme s'il désirait lire dans ses traits prudents. Elle rougissait, probablement troublée par le ton dur avec lequel son cousin s'était adressé à elle. Il admettait qu'il la repoussait dans ses retranchements, surtout qu'il venait d'insulter le jeune homme qui semblait être l'un de ses seuls amis. Ce dernier n'avait pas bronché, n'avait même pas tenté de s'imposer face à Darren ; il avait eu la même attitude que celle d'un chien que l'on avait rabroué. Il avait baissé la tête, et avait rapidement pris la fuite ; pas étonnant que Rosaline se montrait à présent embarrassée.

    « Ian. Un étudiant. Pas un imbécile. » La voix était saccadée, semblait presque étouffée dans le velours d'un écrin. Mais ce ne fut pas ce qui attira l'attention de Darren ; aussi mal à l'aise qu'elle pût être, Rosaline venait néanmoins de prendre la défense de ce jeune Ian en question. Darren n'en fut que plus irrité, haussa un sourcil et croisa les bras sur son torse, ses yeux scannant le visage rosie de sa cousine. Se pouvait-il que son camarade ne fasse naître en elle des sentiments ambigus ? Et, surtout, se pouvait-il que l'étau qui comprimait son cœur ne soit de la jalousie ? C'était une impression étrange que de se sentir ainsi brusquement rejeté. Le jeune Capulet n'avait jamais été le bourreau de ses dames, du moins ne l'avait-il jamais été sciemment. Il avait certainement déjà connu quelques amourettes, et même des histoires plus longues, mais il ne s'était guère amusé à les collectionner ou à les faire perdurer ; avec Rosaline, pourtant, tous les sentiments semblaient décuplés. « Que-que veux tu Darren ? Tes... amies t'attendent. » L'interpelé fut happé par la réalité et, aux paroles de Rose, jeta un coup d'œil par-dessus son épaule.

    Jean Lloyd et Dakota Flemings les regardaient avec beaucoup d'insistance, des lueurs curieuses étincelant dans le fond de leurs prunelles. Pourtant, dès qu'elles croisèrent le regard désapprobateur de Darren, elles se détournèrent et prétendirent une conversation des plus palpitantes. « Ce ne sont pas des amies. » fit-il platement, en se retournant vers une Rosaline des plus tendues. D'ailleurs, Darren n'avait pas d'amis à proprement parler. Il connaissait bon nombre de gens, et plus encore le connaissaient, mais ne se confiait jamais à personne. CJ était certainement la relation qui se rapprochait le plus de l'amitié ; mais le jeune homme avait toujours affirmé qu'il n'avait besoin de personne. « Je dois travailler, je suis pressée. » reprit-elle soudainement, s'apercevant qu'il n'était pas décidé à lui dire ce qu'il attendait d'elle.

    D'ailleurs, lui-même ne le savait pas. S'il lui avait ainsi imposé sa présence, c'était simplement parce que la vue de sa cousine accompagnée d'un jeune homme lui avait été intolérable. Depuis le soir du bal, il était le seul à pouvoir être aussi proche d'elle... D'ailleurs, la présence des yeux inquisiteurs qui les scrutaient devenait insupportable ; répondant à une pulsion, Darren attrapa le bras de la jeune femme et la tira lentement à lui, puis l'intima de le suivre. Ils échappèrent à l'exposition du couloir, comme ils avaient échappé à la salle du bal. Arrivés devant la porte d'une salle de classe, il la fit entrer, la suivit et referma la porte derrière elle. Ce fut à ce moment seulement qu'il s'aperçut que son souffle était erratique, alors qu'il s'adossait contre la porte en bois. Le contrecoup fut entre la douleur et l'ébullition ; le silence s'imposa durant quelques secondes, jusqu'à ce que Darren se redresse et reprenne la parole.

    « Comment vas-tu ? »

    Court et concis. Mais le reste refusait de franchir la barrière de ses lèvres.
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MessageSujet: Re: I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren   I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren EmptyDim 31 Oct 2010 - 18:45

I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren Tumblr_laxphiLnct1qah3jpo1_500


Darren fixait les deux jeunes femmes au bout du couloir, celles-ci, mal à l'aise d'avoir vu leurs coups d'oeil insistants interceptés détournèrent leurs prunelles. Rose était légèrement rouge d'être l'attention de temps de regards. Pas seulement des deux jeunes femmes mais de quelques étudiants qui passaient par là avant de quitter l'Université. Ils étaient tous curieux de voir Darren discuter en tête à tête avec une fille, une tête blonde de sa famille. La douce et discrète Rose qui n'attirait jamais l'attention de personne. Alors celle du tellement sélectif Darren qui n'accordait des regards qu'à de très rares élus ?

« Ce ne sont pas des amies. »

Sa déclaration ne fit que confirmer les pensées de la belle Rosaline. Plus que des amis, Darren avait une cours d'admirateurs. D'admiratrices dans ce cas précis, et dans la majorité, elle n'en doutait pas. Elle même se perdait si facilement depuis des années dans les magnifiques traits de son cousin, elle comprenait aisément que d'autres filles s'y laisse prendre. Surtout depuis quelques mois, où le jeune homme, à force d'obtenir de nombreuses responsabilités dans les affaires Capulet, semblait de plus en plus mature, de plus en plus homme. Il n'était pas comme les nombreux étudiants quelques peu débraillés de l'Université. A le voir avancer, il avait plus les allures et l'attitude d'un professeur que d'un élève. Depuis quelques mois, ses épaules semblaient plus fortes, sa machoire plus carré, les traits de l'enfance avaient quitté son visage pour offrir à la vue de toutes les étudiantes, un visage parfait et terriblement désirable.

Lorsque Rose lui annonca qu'elle devait partir, son cousin fronça les sourcils. Elle n'avait aucune idée de ce qu'il lui voulait bien qu'une pensée s'insinue doucement dans son esprit. Le jeune homme, surement fatigué de voir tous les regards s'attarder sur eux, et souhaitant surement mettre fin à cette mise en scène de la famille, attrapa le bras de la jeune femme et le tira à sa suite. Pendant qu'il le faisait, les souvenirs de Rose remontaient à la surface. La nuit du Bal, sa main à lui qui la tiraient loin des regards afin de profiter de quelques secondes d'intimité et de la possibilité de pouvoir l'étreindre tranquillement. Rien qu'à la poigne, plus ferme, de Darren, Rose savait que les intentions n'étaient pas les mêmes. La honte le faisait bouger. Se soustraire aux regards. Il ne voulait pas être trop vu avec elle. Et pourquoi diable l'aurait il souhaité ? Elle ne lui apporterait rien de plus que ce que les filles de sa cour pouvaient offrir, à part peut être de la gêne devant son regard amoureux de jeune fille.

Il l'entraîna à sa suite dans une salle de classe qu'il referma à sa suite. Il resta adossé à la porte, et Rose, mal à l'aise, s'avança dans cette salle vide sans trop savoir où se mettre. Pendant les cours, elle se serait naturellement assise à une table, vers le milieu de la classe, aurait sorti un cahier et son stylo plume et aurait pris studieusement toutes ses notes. Certains se seraient surement moqué, de la voir agir telle une élève du cours élémentaire, mais Rose aurait été trop occupé à suivre les paroles du professeur pour en tenir compte. Là, en compagnie de Darren, elle ne savait comment agir. Elle finit par poser son sac, lours de livres, sur une table vide, et attendit debout, trop gênée pour s'assoir.

« Comment vas-tu ? »
« Je - Je n'ai rien dit. Cesse de t'in-inquiéter pour ça. Je n'ai rien dit, tu n'es pas obl-obligé de me demander. Je ne dirais rien Darren. C'est bon. Sois tranquille. Ton... Ton nom ne sera pas couvert de honte par ma faute.
»

Finalement, sans y prendre gare, les paroles s'étaient écoulées seules de la bouche de la jeune Rose. Elle en avait assez de cette histoire. Assez de voir Darren la regretter à chaque seconde. Elle voulait l'oublier, et pour cela, il fallait qu'il cesse d'être dans les parages, anxieux, pour faire remonter continuellement ses souvenirs du Bal.

« Maintenant, tu- »

Rose inspira une grande bouffée d'oxygène en fixant ses prunelles vertes dans celles de Darren.

« Tu devrais cesser de m'importuner. Je veux oublier aussi. »
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MessageSujet: Re: I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren   I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren EmptyDim 31 Oct 2010 - 19:25

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    Était-il possible qu'elle fût plus belle encore ? Plus troublante, plus déstabilisante ? Avait-elle au moins conscience de l'effet que son visage fermé et repenti avait sur son cousin ? Darren n'était plus que l'ombre de l'homme qu'il était devenu avec le temps. D'ordinaire assuré, il n'était plus qu'une boule de nervosité. Ses épaules, si souvent droites et carrées, lui semblaient plus lourdes en cet instant. Son visage, si froid, si fier, ne reflétait plus que des traits tirés et fatigués. Il était l'incarnation des sentiments paradoxaux qui l'envahissaient ; depuis le soir du bal, depuis leur baiser, il n'était plus le même et, néanmoins, il ne s'était jamais senti plus lui-même que lorsque Rosaline était à ses côtés. Rien n'était plus difficilement supportable que le chaos qui rongeait ses pensées ; la vision de sa cousine était pourtant une douce consolation. Elle ne semblait avoir changé que sur un seul point : il la regardait enfin ; intensément, profondément, comme elle avait toujours mérité qu'on la regarde. Rien, à part ce point-là, ne paraissait avoir changé. Recroquevillée dans un coin de la pièce, elle était abandonnée à ses pensées diverses, semblait torturée, se repliait sur elle-même et, en cela, Darren reconnaissait la cousine qu'il avait toujours connu. Le seul élément qui témoignait d'un quelconque changement résidait dans ses lèvres, et seulement parce que le jeune homme en connaissait la saveur. En allure, en attitude, Rosaline restait la même jeune femme si peu assurée qu'elle ne savait où se placer, et craignait de déranger quiconque.

    Darren, quant à lui, n'osait un seul mouvement. Il avait quitté la sécurité de la porte, mais avait conservé une bonne distance entre Rose et lui ; se contentaient de vriller sur elle des yeux sans expression, les yeux de l'homme d'affaire qu'il avait appris à devenir. Il était paralysé, subjugué par la vulnérabilité de sa jeune cousine. Il n'avait jamais rien ressenti d'aussi puissamment intense. Le besoin de la protéger. Contre le besoin irrépressible de fuir cette pièce et de fuir tout ce qu'il n'avait jamais envisagé être.

    « Je - Je n'ai rien dit. Cesse de t'in-inquiéter pour ça. Je n'ai rien dit, tu n'es pas obl-obligé de me demander. Je ne dirais rien Darren. C'est bon. Sois tranquille. Ton... Ton nom ne sera pas couvert de honte par ma faute. » Rosaline était sur la défensive, et cela se voyait parfaitement au ton qu'elle employait. Il lui avait demandé comment elle se sentait, et elle lui avait reproché sa requête. Certes, il reconnaissait s'être montré terriblement discourtois, et plus injuste encore. Néanmoins, elle se trompait : ce n'était pas la honte. Ou, du moins, pas la honte qu'il ressentait vis à vis d'elle ; il n'avait rien à lui reprocher, elle s'était simplement laissée entrainer, alors qu'il assumait l'entière responsabilité de tout ce qui s'était déroulé chez leur oncle. S'il avait honte, alors ce sentiment se dirigeait uniquement envers lui-même, envers l'attitude qu'il avait adoptée. Cela ne la concernait pas. D'ailleurs, elle semblait l'avoir compris : elle était la victime, il était le bourreau. Sa façon de le considérer avait totalement changé. Durant plusieurs années, Rose avait été la cousine discrète qui l'évaluait d'un œil curieux. Aujourd'hui, elle était la jeune femme abusée qui le rendait responsable d'un acte dont il était le seul fautif. Évidemment qu'il avait honte. Assurément. Comment diable avait-il pu se laisser dominer de la sorte par le désir brûlant qu'elle éveillait en lui ? Personne n'avait jamais été capable d'un tel exploit. Elle était la seule, et il s'en voulait de la mettre dans une telle position. Il fallait s'expliquer...

    « Non, je... » commença-t-il en fronçant les sourcils.
    « Maintenant, tu- » l'interrompit-elle avec plus de véhémence. Elle s'arrêta, médita le flot de paroles qui allaient s'échapper d'entre ses lèvres en respirant profondément. « Tu devrais cesser de m'importuner. Je veux oublier aussi. »

    Diable non ! Pourquoi ce pincement au cœur ? Pourquoi cet étau qui se refermait sur le fol espoir qu'il n'était pas le seul hanté par la perspective d'un nouveau baiser ? La vérité était là. Son enfer personnel résidait dans cette seule vérité : elle voulait oublier. Il s'agissait de la chose honorable à faire. La prudence, la bienséance lui ordonnaient d'oublier, et il aurait dû obéir. Pourtant, une part de lui dont il ne soupçonnait même pas l'existence le poussait à se souvenir de leurs corps qui se répondaient avec une parfaite harmonie, et toutes ses bonnes résolutions s'envolaient. Rosaline était là, face à lui, et elle réveillait des sentiments trop intenses, trop brûlants. Ainsi, il lâcha un bruyant soupir, excédé par les paradoxes qui l'envahissaient. Pourquoi avait-il fallu qu'elle change ses plans et qu'elle ne vienne à ce fichu bal ? N'aurait-elle pas pu lire dans sa chambre, comme elle l'avait fait durant toutes ces années ?

    « Nous voulons oublier tous les deux. » trancha-t-il plus sèchement qu'il ne l'aurait désiré. Le contrecoup de l'irritation qui s'immisçait dans ses veines. Rosaline était responsable de ces bouleversements et, soudainement, c'était à elle qu'il en voulait. Il lui en voulait de le faire se sentir aussi brutalement repoussé, comme s'il avait été un monstre. Il lui en voulait, surtout parce qu'il se sentait offensé et... blessé. « Mais ce n'est pas en sautant sur le premier venu que tu oublieras notre bai... incident. »

    Le mot avait été trop difficile à prononcer, trop réel, encore trop brûlant. S'il s'était autorité à le nommer, il n'aurait pas résisté à l'envie de reprendre ses lèvres. Et elle l'aurait assommé avec le premier objet qu'elle aurait trouvé. D'abord parce qu'il venait d'insinuer qu'elle était une fille facile. Et puis parce qu'elle désirait oublier. Non ?

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Rosaline Capulet
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MessageSujet: Re: I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren   I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren EmptyDim 31 Oct 2010 - 22:49

I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren 2crrfon
« Nous voulons oublier tous les deux. »

La voix était tranchante, le ton sec, le tout était sans appel. Bien que la jeune femme se soit attendu à ce genre de répartie, elle ne pouvait faire moins mal. Elle sentit ses épaules s'affaisser doucement sous la douleur. Sa tête, qu'elle avait vainement tenté de maintenir droite et son regard ferme, s'affaissèrent tous les deux vers le sol. Pourtant il était vrai qu'il serait préférable pour tous les deux, qu'ils oublient ce bal masqué. Pour différentes raisons cependant. Pour lui, il avait commis une erreur. Un faux pas. Il s'était laissé allé, grisé par l'alcool, par la fête, par je ne sais quoi et il avait oublié de réfléchir aux conséquences de ses actes et désormais, il craignait que Rose ne s'accroche. Elle, elle n'avait fait que suivre des sentiments bien ancrés dans son être depuis de longues années. Elle n'avait fait qu'être heureuse et comblée pendant quelques minutes, avant que le charme ne soit brisé, et la magie rompue.

Aujourd'hui, il fallait pour tous deux qu'ils oublient, mais Rose s'en savait incapable. Il aurait fallu l'hypnotiser, lui effacer radicalement la mémoire pour que son coeur oublie à quel point il avait été comblé, à quel point il avait battu vite et connu l'ivresse. Cependant, elle pouvait faire semblant. Elle pouvait, pour lui, prétendre que rien n'était arrivé. Elle respecterait son souhait, même si elle s'en rendait malade, par loyauté et amour pour Darren.

« Mais ce n'est pas en sautant sur le premier venu que tu oublieras notre bai... incident. »

Brusquement, ses joues s'empourprèrent alors que son coeur meurtri débordait encore quelques secondes auparavant, d'amour pour son cousin. Le temps que la signification de ses paroles montent à la tête de la jolie blonde, son corps avait réagit pour elle. Ses petits poings s'étaient serrés sous la colère, son visage empourpré s'était figé dans un masque fermé et ses yeux avaient quitté le sol pour se fixer dans ceux de Darren. Lui, droit, fier, se tenait devant elle sans la moindre gêne, ou le moindre regret face à ses dernières paroles.

« Je ne saute sur per-personne, Darren. »

Sa voix avait sifflé, et semblait même étrangère aux oreilles de Rosaline. La colère la faisait légèrement trembler qui plus est.

« Et si je le voulais, ça ne te regarderait pas. Je ne t'appartiens pas Darren. Qu'on partage un nom de famille ne fait pas de moi un quelconque pion à ta dis-disposition. »

La tirade était sortie de sa bouche presque sans heurt et Rose en était la première surprise. D'un naturel extrêmement calme, elle ignorait beaucoup des effets de la colère sur elle. Comme en ce moment, l'envie furieuse qu'elle avait de frapper Darren et lui faire perdre son sourire suffisant. Il lui faisait du mal, sciemment, et ne semblait pas en prendre compte le moins du monde.

« Maintenant, fous moi la paix. Tu es resté en dehors de ma vie des an-années sans que cela ne te perturbe, et c'était mieux ainsi ! »

D'un geste, la jeune femme se saisit de son sac de cours qu'elle reposa sur son épaule et se dirigea directement vers la porte derrière Darren. Lorsqu'elle passa à côté de lui, à peine quelques secondes, son sac de livre heurta l'épaule de son cousin et elle utilisa tout ce qu'elle avait de volonté pour ne pas s'excuser. Rose tenait à cette petite victoire comme aux restes de son amour-propre.
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MessageSujet: Re: I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren   I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren EmptyLun 1 Nov 2010 - 19:39

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    Darren s'en apercevait pour la toute première fois : la jalousie était un sentiment très subtile. Bien que particulièrement virulent. Elle ne surgissait pas brutalement dans une vie, mais elle rampait sournoisement, attendant le moment où les conséquences seraient le plus terribles. Elle patientait jusqu'à l'instant où il était impossible de recouvrer le calme d'antan ; le point de non-retour. Là, dressé devant une Rosaline désemparée, un Darren troublé et irrité. Il avait précisément atteint ce fameux point. Sa prudence légendaire l'avait quitté. Sa fierté et son assurance l'avaient lâchement abandonné aux troubles de sentiments plus sombres. Tout ce qui le caractérisait si bien avait tout bonnement disparu. Ne subsistait plus que l'homme indécis, rongé par les flammes d'un désir qu'il n'était pas prêt d'assumer, ni même de s'avouer. Pourtant, il était prêt à le vivre encore une fois, à se laisser submerger par tout ce que Rosaline était susceptible de lui accorder...

    Dès qu'il l'aperçut rougir sous le coup de l'accusation, il comprit qu'il était perdu. Elle était ce qui, secrètement, l'avait tenu en joug toute la semaine durant. Elle était tout ce qu'il craignait à présent alors qu'avant le soir du bal rien ne lui importait outre mesure, si cela ne concernait pas l'entreprise familiale ou l'économie en général. Darren n'avait jamais rien connu de plus perturbant que ce combat perpétuel contre des émotions qu'il ne pouvait maîtriser, puisqu'il ne les connaissait pas, ne pouvait pas même les nommer honnêtement. D'ailleurs, c'était un échec cuisant. Lui qui s'était toujours considéré comme un être ambitieux, que rien ne pourrait jamais empêcher d'avancer comme il le désirait, c'est à dire sur la voie qu'il considérait comme étant la bonne pour lui ; il fallait que tout vienne le contredire. Il fallait que Rose, sa cousine qu'il connaissait depuis toujours, devienne celle qui hantait ses nuits, ses jours ; celle qui venait parfumer chaque molécule d'air qu'il respirait. Ils avaient partagé une enfance sans jamais se côtoyer et, pourtant, il avait fallu qu'elle soit celle qui chamboule tout. Celle contre laquelle Darren était bien incapable de se battre...

    « Je ne saute sur per-personne, Darren. » La voix, sifflante, lui fit soudainement prendre conscience d'une vérité.

    Rose était celle contre qui il ne désirait plus lutter.

    Elle changeait, elle semblait moins vulnérable et il admettait que cette nouvelle vision d'elle ne faisait qu'alimenter le feu qui s'embrasait déjà dans son être. « Et si je le voulais, ça ne te regarderait pas. Je ne t'appartiens pas Darren. Qu'on partage un nom de famille ne fait pas de moi un quelconque pion à ta dis-disposition. » La preuve était là. Rosaline était réservée, elle était discrète, mais elle n'était plus la pauvre petite Capulet. La petite dernière de la famille, faible, que tout le monde se devait de surveiller et protéger. Les mots s'étaient échappés seuls, elle n'avait pas hésité et, s'il était vrai qu'elle avait un peu bégayé sur la fin, il semblait que ce fût la colère qui l'avait provoqué, et non le manque d'assurance. Ainsi, ce fut un autre sentiment que celui de honte ou de violent rejet qui envahit Darren. Soudainement, il n'avait plus envie de lui en vouloir pour tout ce qu'elle provoquait en lui, il voulait juste être transporté. « Maintenant, fous moi la paix. Tu es resté en dehors de ma vie des an-années sans que cela ne te perturbe, et c'était mieux ainsi ! » Non. Il avait encore moins envie de lui obéir, de lui foutre la paix, comme elle le demandait avec une nouvelle hargne. Tant de paradoxes... Qu'elle le rejète ; cela ne lui donnait que plus envie d'agir ; il n'aspirait plus qu'à lui faire comprendre qu'elle avait tort sur toute la ligne.

    « Non... » souffla-t-il tout bas en hochant la tête. Rosaline passa à ses côtés, heurta son épaule avec son sac de cours, dont le contenu ne tarda pas à s'écraser contre le sol de la salle de classe. Dans les oreilles de Darren, tout résonna. Les battements de son cœur, accélérés, saccadés, avec plus de précision que le soupir exaspéré qui s'était échappé des lèvres de Rosaline. Et, soudain...

    Un éclair s'abattant sur sa tête n'aurait pas été plus puissant ; le contact des lèvres tièdes de Rosaline sur les siennes était la torture la plus délicieuse qu'il ne lui eût jamais été donné de connaître. Ou de reconnaître, car ce n'était pas la première fois qu'il s'y attardait avec un tel plaisir. Cette fois, pourtant, le baiser fut différent. Lors du bal, il l'avait tenue tendrement ; en cet instant, il était plus ferme, presque brutal dans chacun de ses gestes, comme pour démentir tous les propos qu'elle lui avait lancé avec une violence qui lui était étrangère. Parce qu'il lui en voulait d'avoir osé adresser la parole à ce Ian alors qu'ils fréquentaient la même université. Parce qu'il lui en voulait de la jalousie qu'elle faisait naître en lui. Et parce qu'il en mourait d'envie, et qu'il en serait littéralement mort s'il n'avait pas assouvi ce désir. Rose n'avait pas résisté, et il en aurait profité davantage s'il avait perdu conscience de l'endroit où ils se trouvaient. Néanmoins, Darren restait Darren, même lorsqu'il était perturbé ; la prudence demeurait toujours dans un coin sombre de son esprit. La pression de ses lèvres redoubla d'intensité durant quelques secondes, et puis il s'écarta en plissant les yeux ; l'effort surhumain que lui demandait cette manœuvre se lisait sur chacun de ses traits. Les joues en feu, les lèvres gonflées, Rosaline s'appliquait à l'éviter du regard, et il préféra ne pas la mettre mal à l'aise. Encore une fois, tout ceci était de sa faute. Rapidement, il se baissa et attrapa les ouvrages qu'elle avait laissé tomber - et qu'il ne lui avait pas laissé le temps de récupérer.

    « Ce n'est pas parce que nous partageons un nom que tu es un pion à ma disposition. » reprit-il avec les mots précis qu'elle avait employé, tandis qu'il se redressait et qu'il lui tendait ses livres de littérature - il reconnut d'ailleurs l'un de ses préférés. Ses yeux se vrillèrent ensuite à ceux de sa cousine et il eut un sourire bref, aux teintes amusées. « C'est parce que nous avons partagé deux baisers que tu n'es plus un pion à leur disposition. » Leur. Les autres. Ces Ian en quête d'une jeune fille à séduire. N'avait-elle pas compris ?

    Il ne s'expliqua guère davantage, lui déroba un ultime - et trop bref - baiser. S'enfuit comme s'il avait été le plus vile des voleurs.
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MessageSujet: Re: I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren   I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren EmptyMar 2 Nov 2010 - 0:56

I can't fight this feeling anymore. | feat. Darren 30tqa0m

Tout le sac de la jeune femme venait de s'éparpiller au sol dans un grand fracas. Les livres, tous lourds, s'étaient retrouvé sur le sol, la tranche mal posée, les pages cornées. Des stylos également jonchaient désormais le sol propre de la salle de classe. Rosaline poussa un long soupir. Non qu'elle ait réellement voulu faire une sortie théâtrale mais renverser tout le contenu de son cartable n'était certainement pas du meilleur effet. Son sac qui plus est, était toujours très rempli, et elle aurait l'air ridicule à se mettre à quatre pattes devant Darren pour ramasser tout cela. Se mordant légèrement les lèvres, la jeune femme se baissa pour achever son humiliation.

Alors qu'elle avait à peine baissé ses épaules, elle sentit deux mains puissantes aggriper ses frêles épaules et la redresser sans le moindre effort. La surprise n'eut pas le temps de se peindre sur ses jolis traits qu'un visage d'homme venait les effacer et faire de leurs deux figures qu'une seule. La jeune femme ne réalisa que très tardivement ce qui se déroulait dans cette salle de classe. Emportée par un baiser fougeux, son cerveau n'arrivait plus à faire la moindre connexion entre les faits et leurs significations. Rose sentait des lèvres chaudes contre les siennes, caressantes, lancinantes et parfois intrusives. Sans réfléchir, elle rendait le moindre mouvement du baiser, happée par une sensation de bien être qu'elle n'avait connu qu'une seule fois auparavant. Il n'y avait que dans ces bras là qu'elle se sentait bien.

Les lèvres de Darren se firent insistantes encore quelques secondes avant de laisser un indescriptible vide sur sa bouche lorsqu'elles s'éloignèrent. Le visage de la jeune femme fit un dernier mouvement en avant afin de recapturer la bouche de son partenaire avant de finalement baisser les bras et se contenter de rester droite et sans bouger face à lui. Comme à son habitude, la jeune femme détourna rapidement les yeux vers le sol, ne comprenant plus rien à la situation et ne sachant plus où se mettre. Est ce que toute la colère et la rancoeur envers le comportement de son cousin était toujours présente ? Ou s'était-elle envolée avec un simple baiser, une simple attention ? L'aimait-elle au point de lui pardonner la moindre erreur, le moindre faux pas grace à un baiser ?

Alors qu'elle restait immobile, le jeune homme se pencha et ramassa ses livres éparpillés sur le carrelage propre de la salle de cours. Heureusement, personne n'avait interrompu leur discussion ou leur baiser en entrant à l'improviste dans cette salle livre pour le personnel enseignant et les étudiants. Rose était sure que Darren devait penser la même chose, voir être déjà en train de regretter une autre de ses pulsions.

« Ce n'est pas parce que nous partageons un nom que tu es un pion à ma disposition. »

Il lui tendit ses livres en souriant et la jeune femme s'empressa de les ranger dans son sac sans prêter la moindre attention à ses paroles, bien trop perturbée par le sourire de Darren. Trop rare, mais toujours terriblement ravageur pour le pauvre petit coeur de la jeune femme déjà bien mise à l'épreuve de ses sentiments.

« C'est parce que nous avons partagé deux baisers que tu n'es plus un pion à leur disposition. »

Les dernières paroles du jeune homme firent enfin leur trajet jusqu'à Rose. Ses yeux s'écarquillèrent et il l'embrassa de nouveau, l'achevant par la même occasion. L'esprit naïf de la jeune femme bondit au même rythme que son coeur de moineau amoureux et une seule pensée traversait son esprit : Etait il à elle autant qu'elle lui appartenait ? Corps et âme ?
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