ROSE CAPULET ♠ are you scared because you'd never been somewhere so beautiful ?
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Darren Capulet
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Sujet: ROSE CAPULET ♠ are you scared because you'd never been somewhere so beautiful ? Mar 2 Nov 2010 - 22:25
sometimes I wonder how you stay so sad when you're so beautiful
Plus de vingt-quatre heures sans sommeil. Vingt-quatre heures sans répit. Plus de vingt-quatre heures à ne songer plus qu'à elle. Elle : Rosaline Capulet, cousine germaine du supposé héritier de la Capulet Corporation, qui n'était d'ailleurs plus en mesure d'assurer toutes les responsabilités qui incombaient à sa future tâche depuis qu'il avait goûté à la saveur nacrée des lèvres de la jeune femme. Depuis la veille, le comportement de Darren était des plus dissipés. Tout d'abord, il s'était présenté en retard à l'examen d'histoire politique, avait eu un quart d'heure de moins que les autres pour répondre aux questions théoriques et développer une dissertation - la problématique avait été si bâclée qu'il n'était pas certain que le professeur accepte même de la corriger tant elle était médiocre. Puis, il avait complètement oublié l'esquisse du rapport de comptabilité que CJ lui avait gentiment demandé de lui faire, à propos d'un projet dont ils avaient décidé les termes en commun. Finalement, il s'était fourré dans les ennuis jusqu'au cou en se perdant dans ses calculs. Darren n'avait jamais été si perturbé, si différent. D'un autre côté, il n'avait jamais rien ressenti d'aussi intense jusqu'à présent.. L'émoi valait-il les troubles ?
Il se faisait tard et, pourtant, Darren venait tout juste de terminer le travail que sa cousine CJ lui avait réclamé. S'il ne le lui avait pas promis en ce jour même, il aurait probablement échappé à toute cette pression pour se glisser entre ses draps et s'endormir, mais CJ et lui se connaissaient depuis si longtemps qu'elle risquerait de s'apercevoir de quelque chose s'il ne s'exécutait pas. Certes, elle ne devinerait jamais que l'auteur d'un tel comportement était la timide Rosaline, mais elle le harcèlerait de question et cela ne ferait qu'aggraver la situation. Et il la considérait comme étant suffisamment grave pour l'instant. A dire vrai, c'était même ce qui se rapprochait le plus de sa vision de la fin du monde. Il luttait de toutes ses forces et il ne pouvait cependant pas se défaire de ces sentiments qui le rongeaient : il désirait sa cousine. Déstabilisé d'avoir pensé ces mots avec une telle précision, le jeune homme se redressa brutalement. Jetant un coup d'oeil en direction de son poignet, il décida qu'il n'était pas trop tard pour monter dans les appartements de ses cousines, et rendre son rapport à CJ. Il ne s'attarderait pas, il lutterait contre son envie irrépressible de revoir le visage de Rose, d'imaginer la chaleur de ses joues rosies et la soie de ses lèvres... Soupirant d'exaspération face à tant de faiblesse de caractère, il attrapa le dossier et sortit de l'appartement.
Le miroir de l'ascenseur lui avait rendu une image affreuse. Le teint plus pâle que d'ordinaire, sa chemise bleue négligemment froissée, et les cheveux en bataille, il avait l'air d'un jeune tout droit sorti d'une soirée arrosée. Ce n'était pas étonnant ; le souvenir de Rosaline contre lui était d'un effet enivrant. Arrivé devant la porte, il se pencha et pressa le bouton de la sonnette ; attendit quelques secondes, dansant d'un pied sur l'autre. Encore une fois, il avait changé : l'impatience n'était pas l'un de ses défauts. Il était d'un naturel calme et attendait le temps qu'il fallait, surtout lorsqu'il s'agissait d'un travail que l'on attendait de lui. Or, en cet instant, il songeait plus à l'éventualité que sa désirée pouvait à tout moment surgir derrière la porte, plutôt qu'à CJ qui attendait les chiffres qu'il tenait en main. Personne ne répondit, ce qui l'acheva presque. Il réessaya et, perdant ce qui lui restait de patience, abattit sa main sur la poignée. La porte céda, elle s'ouvrit et il s'engouffra dans l'ambiance feutrée du hall familial. Il connaissait l'appartement pour y avoir été très souvent invité par l'ainée des soeurs...
« Da-Darren ? » Malheureusement, ce ne fut pas la voix de cette même soeur qui parcourut l'appartement et vint buter à ses oreilles. C'était l'autre. La première à qui il songeait désormais. La désirée. Celle qu'il craignait, qu'il imaginait sienne, qu'il voulait. Relevant les yeux, Darren aperçut la silhouette de Rosaline, adossée contre la porte de ce qu'il supposait être sa chambre - il ne l'avait jamais vue, comment savoir avec certitude ? - et eut un sourire sans expression. De ces sourires qu'il utilisait lorsqu'il était à court d'idée sur la façon dont il devait ou non se comporter.
Bon sang, pourquoi lui semblait-elle plus toujours plus belle à chaque regard qu'il lui accordait ? Même l'innocence qui se dégageait d'elle devenait indécente tant l'effet était puissant. Il lui sourit avec plus de sincérité cette fois, tentant vainement de masquer son trouble en lui montrant le dossier qu'il tenait dans les mains.
« J'avais promis à CJ que je passerais lui donner ça. » Une CJ qui, il aurait dû s'en douter, semblait avoir prévu de découcher. « Tu es seule ? La porte était ouverte. Pas très prudent. » conclut-il en s'approchant et en déposant le dossier sur une petite table d'appoint.
Pas prudent, certes. Mais pour qui ? Le fait qu'elle soit seule dans un immeuble sous haute surveillance vingt-quatre heures sur vingt-quatre ne constituait pas une très grande menace envers sa personne. En revanche, qu'il soit précisément dans l'appartement où la personne qu'il désirait le plus au monde était seule... C'était le réel danger ! Il était celui qui avait le plus à craindre. Il était celui qui ne parvenait jamais à se contrôler. Rosaline n'avait jamais manqué à la bienséance ; sauf peut-être lorsqu'elle avait répondu à l'assaut de ses baisers. Mais il était celui à blâmer. Il la provoquait. Presque sciemment. Inconsciemment pourtant. Il ne pouvait pas lutter, c'était tout. Et, comme pour confirmer ses pensées, il s'était rapproché, s'immobilisait à présent face à une Rosaline qui fuyait son regard. Une habitude.
Rosaline Capulet
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Sujet: Re: ROSE CAPULET ♠ are you scared because you'd never been somewhere so beautiful ? Mer 3 Nov 2010 - 22:44
Ce soir là, l'appartement des Capulet était calme. Qui aurait pu imaginer qu'à peine une semaine avant avait lieu la fête la plus bruyante du siècle à l'étage supérieur ? Personne. Ce soir, tout était silencieux. La femme de ménage, la cuisinière et même le major d'homme avaient pris congé après leur service. Comme à son habitude, CJ était de sortie. A vrai dire, elle n'avait même pas pris la peine de repasser par l'appartement, ou d'appeller son père pour prévenir, pour elle c'était une évidence : elle sortirait tous les soirs jusqu'à ce que mort, overdose ou coma éthylique s'en suive. Ainsi l'aînée des Capulet vivait elle sa vie, entre fêtes, garçons, alcool et sac à mains.
Leur père, quant à lui, avait longuement hésité avant de quitter l'appartement et laisser sa petite dernière toute seule ce soir. En effet, il avait un rendez vous galant au restaurant ce soir là, mais, nerveux, il avait longuement hésité. Il changeait de chemise toutes les cinq minutes, vérifiait l'état de sa petite fille encore plus souvent et ne cessait de la questionner sur le fait de passer une soirée seule ici. Douce, comme toujours, Rose l'avait rassuré, lui avait assuré que cela ne la gênait pas, qu'elle était heureuse qu'il sorte et que tant que la cuisinière lui préparait de quoi se nourrir ce soir, elle pourrait s'en sortir. Ce n'était pas la flemmardise qui faisait qu'elle ne se faisait pas elle même à manger, c'était juste que, de tout temps, jamais les Capulet ne s'était approché de leur cuisine multi fonctionnelle et aucun d'entre eux ne savait comment s'en servir. Ils étaient tous très reconnaissants envers la cuisinière de leur préparer de si délicieux mets alors qu'ils auraient tous eu toutes les peines du monde à faire cuire quelques pâtes.
Son père était parti depuis une heure, et la jeune femme venait de finir le repas laissé pour elle sans y prendre le moindre plaisir. Elle aimait par dessus tout discuter pendant de longues heures en dînant avec son père et la nourriture lui avait paru bien fade sans sa conversation. Désormais, elle était allongée dans son lit, les yeux rivés au plafond, immobile. Ce n'était pas habituel pour la jeune femme qui avait plus l'habitude de passer ses soirées dans la bibliothèque, à terminer ses devoirs ou encore à lire dans son lit. Presque jamais elle ne restait ainsi, immobile et inactive, le cerveau en ébullition et l'imagination débordante. Depuis vingt quatre heures, elle ne faisait que penser et repenser à ce baiser, à cette phrase, qui tournait en boucle dans sa tête. Avait-elle bien compris ? Ne se faisait-elle pas des films ? Allait-il l'embrasser encore ?
Rose fut interrompue dans ses reflexions par la petite sonnette de l'ascenseur qui donnait accès à leur appartement. Etant seule, elle se devait d'aller acceuillir le visiteur s'il s'agissait d'un étranger. En prenant le corridor qui menait au hall d'entrée, la jeune femme pensait qu'elle risquait de tomber nez à nez avec sa soeur, qui rentrait vers 22h juste pour se changer avant une autre fête. Aussi, son coeur rata le battement habituel lorsqu'elle appercu la haute stature de son cousin, qui se tenait là, un dossier à la main et un masque de sérieux peint sur ses traits.
« J'avais promis à CJ que je passerais lui donner ça. »
Voilà l'explication des plus logique à sa présence dans ces murs. Il n'était pas venu pour elle, elle aurait du s'en douter, pourtant une pointe de déception se faisait ressentir dans le petit coeur de Rose. Il se dirigea vers un meuble te déposa le dossier à l'intention de CJ.
« Tu es seule ? La porte était ouverte. Pas très prudent. » « Oui. Ils sont to-tous de sortie ce soir. »
Gênée de n'être visiblement pas la soeur Capulet qu'il avait envie de voir, Rose baissa les yeux vers le marbre blanc, ignorant quel comportement adopter. Ils s'étaient enlacés, embrassés, et pourtant, ils conservaient tous les deux des distances et des masques comme s'ils étaient en public. Se tordant légèrement les mains, la jeune femme s'adressa à Darren.
« Tu veux b-boire quelque chose ? »
Devant la réponse négative du jeune homme, elle pinca légèrement les lèvres et demanda, avec un accent légèrement désespéré pour le retenir, ne pas qu'il rentre déjà chez lui.
« Manger ? T'a-assoir ? »
Darren Capulet
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Sujet: Re: ROSE CAPULET ♠ are you scared because you'd never been somewhere so beautiful ? Jeu 4 Nov 2010 - 21:11
Darren avait subitement envie de prendre la fuite. S'il était une personne qui avait toujours refusé de perdre le contrôle de la moindre situation, il s'agissait de lui. Or en cet instant, il ne maîtrisait rien. Même ses pensées formaient une toile mal ficelée et troublante, à laquelle il ne trouvait d'autre échappatoire que la porte de sortie. Pourquoi fallait-il qu'il croise Rosaline dès qu'il sortait de chez lui ? Sous les airs de bénédiction, c'était en réalité une véritable malédiction qui le suivait. Certes, les sentiments qu'il éprouvait depuis le soir du bal était si puissants et inédits qu'ils semblaient le libérer d'un poids ; du poids de ce masque indifférent et sérieux qu'il portait depuis des années. Pourtant, toute cette libération lui donnait l'horrible impression de n'être plus lui-même. Et il n'était pas certain d'apprécier celui qu'il devenait. Tout d'abord, et c'était le plus important, il se surprenait à aimer la compagnie de Rosaline. Pas comme un cousin apprécierait celle de sa cousine, mais comme un homme aime être aux côtés d'une femme. Si la famille Capulet avait un jour vent de toute cette histoire, il serait relégué au rang de raté et pourrait dire au revoir à tout ce qu'il avait toujours désiré, à ce futur brillant qu'il avait imaginé depuis son plus jeune âge. Peut-être, d'ailleurs, pourrait-il également faire ses adieux à la vie, puisque le père de Rose ne le laisserait pas s'en sortir sans séquelle. Il n'était pourtant pas évident d'obéir à la raison. De toutes ses forces, il essayait. En lui se jouait une bataille entre deux parts totalement différentes, et il ne savait pas s'il avait envie que le vainqueur soit celle qui lui intimait de rester ou plutôt celle qui lui ordonnait de partir.
« Oui. Ils sont to-tous de sortie ce soir. » répondit-elle enfin, mettant fin à la dualité intérieure. La gêne qui émanait d'elle était grandissante, et il en comprenait parfaitement les raisons. D'ailleurs, il ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi sa cousine ne lui reprochait jamais son comportement. Évidemment, il avait remarqué que l'attirance était partagée. Il aurait fallu être particulièrement insensible pour ne pas avoir capté la passion et l'intensité des réponses que Rose accordait à chacun de ses baisers. La dernière fois, surtout, elle s'était montrée particulièrement réactive... Tandis qu'il revivait l'instant passé dans la salle de classe vide en tête à tête avec sa cousine, ses yeux remontèrent et se vrillèrent sur les lèvres tant désirées. Avait-il déjà goûté à saveur plus délicieuse ? Non. Impossible... Comme si Rosaline avait perçu son regard insistant, elle reprit la parole, le tirant des folles pensées qui l'assaillaient.
« Tu veux b-boire quelque chose ? » tenta-t-elle avec une voix basse.
Il voulait bel et bien quelque chose, mais certainement rien à boire. D'ailleurs, il hocha la tête de droite à gauche, gardant le silence tandis que ses pensées bouillonnaient. Elle était tout ce qu'il voulait en cet instant. « Manger ? T'a-assoir ? » reprit-elle avec une voix aux teintes presque désespérées. Où le rêvait-il ? Rosaline semblait vouloir le retenir ; cette idée ne fit qu'intensifier son envie de se rapprocher d'elle. D'ailleurs, il fit un pas... Un autre...
« Non ! » fit-il avec un peu trop de véhémence, s'immobilisant soudainement. Il répondait moins à la question de Rosaline qu'à ses propres pensées qui s'engageaient sur des chemins bien sinueux. Il hocha la tête, ferma les yeux quelques secondes en tentant se reprendre. « Merci. » Sa voix s'était faite plus douce, beaucoup moins brutale. Comment en était-il arrivé là ? Dire que tout avait commencé à un bal auquel il avait bien failli ne pas participer cette année. Comme tout aurait été simple, alors. Simple, et pourtant trop fade... « Je vais y aller. J'ai encore des... du travail. » Il lui adressa un sourire poli.
Et, avec un signe de tête, tourna le dos à ce qu'il désirait le plus au monde. Néanmoins, il lui fut parfaitement impossible de prétendre ne sentir le pincement de son coeur et des battements irréguliers qui cognaient contre son torse. Devant les portes de l'ascenseur, le jeune homme soupira, réellement indécis. Était-il réellement ce Darren que tous semblaient vouloir qu'il soit ? Sérieux, posé, désireux d'obtenir autant d'argent que ses parents, une carrière bien plus fournie que celle de son père. C'était l'homme que toute la famille semblait voir un lui. Et, pourtant, le visage de cette homme ne lui paraissait plus être le sien. Rosaline avait bouleversé sa vision des choses. Il s'immobilisa devant les portes qui s'ouvraient, fourra ses mains dans les poches du jean qu'il portait. Il sentait la présence de sa cousine derrière lui, à plusieurs pas de son corps ; cette réalité lui donna suffisamment de courage pour la suite. En cet instant, il était sûr. Il n'était pas le Darren sérieux. Il était le Darren troublé, déstabilisé, qui n'avait aucune idée de la voie qu'il suivait. Du moins désirait-il l'être autant que son corps réclamait la contiguïté de celui de Rose.
« J'ai cependant une question... » fit-il alors en se retournant et en embrassant la jeune femme du regard. En quelques rapides enjambées, il se retrouva à quelques centimètres du bonheur retrouvé. La proximité était telle que tous ses membres lui semblaient douloureux, en demande, en attente. Ses mains sortirent des ses poches, l'une d'elle vint même effleurer le visage tendu de sa cousine, balayant quelques mèches qui tombaient devant ses yeux. Son visage se rapprochait lentement de celui de la jeune femme, comme aimanté par l'attirance qu'ils éprouvaient tous les deux. Certes, Rosaline n'avait jamais confirmé cette attirance, mais il la sentait. Elle était là, contre lui, et son corps répondait parfaitement aux attentes du sien. Pour la troisième fois, ses lèvres effleurèrent la bouche offerte, mais ne la forcèrent aucunement. Ce ne fut qu'une douce caresse qui prit fin un millième de seconde plus tard. « Quel effet cela fait-il ? »
Lui pouvait répondre : c'était douloureux tellement c'était insoutenable.
Rosaline Capulet
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Sujet: Re: ROSE CAPULET ♠ are you scared because you'd never been somewhere so beautiful ? Sam 6 Nov 2010 - 16:07
« Non ! »
Surprise, Rose se mordit l'intérieur de la lèvre. Elle ne savait pas réellement ce qu'elle devait interpréter dans ce message. Darren semblait être la personne la plus lunatique qu'elle eut jamais rencontré. L'espace d'une seconde il était l'homme qui l'embrassait, la maintenant avec fougue contre lui et affirmait qu'elle n'avait le droit de n'être à personne d'autre, et la minute d'après, il la rejettait de toutes ses forces, lui intimait de ne jamais révéler ce qui s'était passer et qu'ils feraient mieux d'oublier. Bien sur, Rose était pleinement conscience que la situation était quelque peu compliquée et que le fait qu'ils appartenaient au même clan, à la même famille était dans leur cas, tout sauf un avantage. Cependant, la jeune femme était constament destabilisée par les réactions du jeune homme et ne savait jamais quel comportement elle se devait d'aborder avec lui. Souhaitait il qu'elle reste froide ? Ou au contraire qu'elle ne prétende pas qu'il n'y avait rien entre eux ? Pour illustrer parfaitement les pensées de Rose, Darren ajouta cependant un merci d'une voix bien plus douce, bien plus calme.
« Je vais y aller. J'ai encore des... du travail. »
La jeune femme sentit un étrange vide se former au creux de son ventre et une seule envie se faisait ressentir dans tout son être : qu'il ne parte pas. Maintenant qu'il était là, dans son appartement, l'idée de s'y retrouver de nouveau seule lui était insupportable. Elle avait fait plusieurs tentatives infructueuses pour le retenir avec des politesses mais le cerveau de la jeune femme bouillonait de trouver une idée qui le ferait rester plus longtemps. Cependant, Darren ne lui laissa pas le temps de réfléchir plus longtemps et lui tourna le dos pour retourner dans l'ascenseur pendant qu'une grimace de déception se peignait sur les trais de la jolie blonde. Des idées desespérées grimpèrent rapidement à ses lèvres mais elle les retint de justesse.
« J'ai cependant une question... »
Le regard de la jeune femme s'illumina de nouveau alors qu'il tournait le dos à la sortie et se rapprochait rapidement d'elle. Bientôt, il ne fut plus qu'à quelques centimètres et elle eut du mal à soutenir son regard brûlant. Darren sortit l'une de ses mains de ses poches et vint caresser le visage rosie de sa cousine, ses doigts glissant sur sa peau pâle, remettant une mèche blonde en place. Si près de lui, elle pouvait constater qu'ils possédaient tout deux une couleur de cheveux exactement similaire. Le blond très dense dont les racines étaient plus foncées. Elle fut interrompue dans ses reflexions sur leurs similitudes par un baiser. Très différent des baisers enflammés qu'ils avaient pu partager avant, cette fois, il ne s'agissait que d'une légère caresse, à peine un effleurement.
« Quel effet cela fait-il ? »
Rose ne lui répondit pas de la manière à laquelle il semblait s'attendre, de toute évidence. En quelques rapides secondes, ses bras s'enroulèrent autours de la nuque du jeune homme, elle se mit sur la pointe de ses pieds nus et l'embrassa sans la moindre retenue. Il n'y avait personne dans cet appartement, personne pour les déranger, les interrompre ou les juger. Elle était libre de faire ce qu'elle voulait et peut être en ferait-il autant. Alors qu'elle transformait leur chaste baiser en un échange bien plus passionné, elle sentit les bras du jeune homme enserrer sa taille et ses hanches ou glisser dans sa nuque pour soutenir sa tête. Après quelques minutes sans reprendre leur souffle, Rose parvint à souffler à l'oreille de Darren un très simple ordre.
« Reste. »
Il ne fit pas prier et la souleva de terre en passant ses bras sous ses jambes. Sans rien comprendre ou voir de ce qu'il se passait autour d'elle, Rose se retrouva le dos contre un mur, Darren glissant l'une de ses mains sur ses cuisses. La voix rauque du jeune homme lui demanda où se trouvait sa chambre et elle répondit, essoufflée, entre deux baisers.
« Troisième porte. »
Darren Capulet
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Sujet: Re: ROSE CAPULET ♠ are you scared because you'd never been somewhere so beautiful ? Dim 7 Nov 2010 - 18:27
Connaissant bien la personnalité discrète de Rosaline, il ne s'attendait pas à tant d'épanchement ; à peine avait-il souhaité provoquer une réaction timide, un sourire distrait. Au lieu de cela, il y eut un instant de flottement, quelques secondes interminables, durant lesquelles il remarqua avec satisfaction que Rosaline ne bronchait et, qu'au contraire, ses pupilles se dilataient, sa bouche s'entrouvrait, offerte. Si la jeune femme ne l'avait pas dépassé dans sa rapidité de réaction, il n'aurait pu résister à l'invitation, malgré tous ses efforts contre les sensations qu'elle réveillait en lui. Mais elle fut la plus rapide : en quelques secondes, elle se haussa sur la pointe des pieds en attrapant la nuque de son cousin et ses lèvres se posèrent sans délicatesse sur les siennes. Un peu surpris sous l'assaut, il lui avait fallu un instant pour comprendre que, pour la première fois, l'initiative venait de Rose, et non plus de lui. Il n'était plus le cousin qui la poussait dans ses limites, mais c'était elle qui avait choisi de faire le premier pas. Cette conclusion le rassura, l'entraina dans un tourbillon et il ne se retint plus : ses mains glissaient sur le corps fin de la jeune femme, soutenant sa tête afin qu'elle n'écarte pas sa bouche de la sienne car il en mourrait très sûrement.
Rien n'importait plus : qu'ils soient de la même famille, que leurs parents désapprouvent - et c'était évident que leurs réactions seraient terribles s'ils l'apprenaient - une telle histoire entre eux ou que, malgré le partage d'une partie de leur gêne, ils soient aussi différents l'un de l'autre que possible. Tout cela avait perdu de son importance aux yeux de Darren. S'il était vrai que Rose était celle qui changeait le plus en sa présence, il n'était pourtant pas en reste. D'une personnalité froide, il avait évolué vers une personnalité beaucoup moins distante et réactive. La preuve : il répondait à la pression du corps de Rosaline avec toute la passion qui l'envahissait.
« Reste. » lâcha-t-elle lorsque leurs lèvres se séparèrent durant quelques secondes. La supplique n'avait rien de désespéré, malgré le souffle erratique qui s'échappait des lèvres pleines de Rosaline ; c'était un ordre. Un ordre auquel Darren n'osait - et ne voulait - désobéir. Sans perdre plus de temps, ses lèvres s'écrasèrent à nouveau sur celles de Rose, forcèrent leur barrière, tandis qu'il la soulevait de terre, ses mains s'égarant sous ses cuisses. Il avança de quelques pas et elle fut rapidement emprisonnée contre la chaleur de son corps et le mur contre lequel il la plaqua doucement. Sa bouche ne se sépara pas de celle de sa cousine, ou seulement quelques secondes plus tard, lui intimant de lui dire où se trouvait sa chambre. « Troisième porte. » Ce fut à peine un souffle, qu'il perçut bien distinctement. Aussi prit-il tout son temps pour emprunter la direction indiquée : ses lèvres glissèrent sur la mâchoire de la jeune femme tandis qu'il la reposait sur le sol, lui prit la main en déposant un baiser humide dans le creux de son cou.
« Suis-moi. » La demande n'était pas nécessaire : au point où ils en étaient tous deux, Darren était persuadé qu'elle le suivrait n'importe où. Cependant, il préférait lui donner le choix, qu'elle puisse prendre la fuite si elle le désirait. Comme il l'avait espéré, ce ne fut pas le cas. Certes, elle resta planté là, adossée contre le mur, mais elle resserra l'étreinte de leurs mains jointes et il n'eut plus qu'à l'inciter en la tirant vers la troisième porte - sa chambre, précisément.
Alors qu'ils passaient le pas de la porte, il se baissa et reprit ses lèvres. Avec une nouvelle force, une nouvelle bouffée de désir, il enserra la taille fine de ses bras en faisant reculer sa cousine jusqu'au lit. C'était la première fois qu'il rentrait sciemment dans cette chambre, mais il ne la regardait même pas. La couleur douce sur les murs, les rideaux accordés avec soin au reste de la pièce, ne lui importaient que trop peu : il n'avait d'yeux que pour Rosaline et ses mouvements, la brûlure que son corps provoquait contre celui de Darren. En réaction, son cerveau bouillonnait, ses pensées s'effilochaient ; pourtant, lorsque Rosaline s'allongea sur son lit et l'attira à elle, il se souvint de celle que tous imaginaient qu'elle était : naïve, douce. Alors ses gestes perdirent un peu de leur impatience, devinrent plus doux, plus accordés.
« N'allons pas trop vite... » souffla-t-il encore à son oreille, et ses lèvres retrouvèrent leur place bénie aux commissures de celles de sa cousine.
Il n'était plus certain de ce qu'il pouvait faire ou non, mais savait exactement ce qu'il désirait. Elle.
Rosaline Capulet
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Sujet: Re: ROSE CAPULET ♠ are you scared because you'd never been somewhere so beautiful ? Mer 10 Nov 2010 - 23:33
« Suis-moi. »
Il avait répondu positivement à ses avances. La jeune femme hésitait entre la surprise qu'il ne la repousse pas et la confiance qu'elle éprouvait parfois, envers les sentiments qu'il pouvait avoir pour elle. Il aurait été si facile de la repousser. Même maintenant, même après avoir fait la moitié du chemin vers elle, il aurait pu tout aussi bien lui tourner le dos et s'en aller. C'était incohérent, mais il était tellement lunatique que Rose n'aurait pas été plus surprise que cela.
La jeune femme s'agrippa à sa main et le suivit sans hésiter une seule seconde. Son coeur battait à tout rompre, ses pensées se bousculaient alors qu'ils avançaient tou deux vers sa chambre. Qu'allait-il s'y passer ? Elle n'en savait rien, elle se laissait guider par le mouvement, par sa confiance en lui, par son amour irrévocable. Leurs mains étaient d'égale température, si bien que malgré la douceur de sa peau, la jeune femme se demandait parfois où se finissaient leurs doigts et où commençaient leurs paumes.
Une fois dans la chambre, le jeune homme ferma la porte d'un coup de pied et se saisit du visage de la jeune fille pour l'embrasser à pleine bouche. Elle répondit au moindre baiser, à la moindre solicitation de son corps. Rose ne savait pas ce qu'il se passait réellement, son cerveau ne prenait conscience de rien et elle ne réfléchissait même pas. Les bras puissants de Darren enserraient sa taille et il la fit reculer jusqu'à son grand lit. Alors qu'elle se sentait sur le point de tomber, elle s'écarta des bras de son cousin pour s'allonger d'elle même sur son lit et l'attirer à elle. Il suivit le mouvement, mais sans la fougue de leur étreinte. Il s'allongea doucement à ses côtés, caressant son ventre, ses hanches et glissant sur ses lèvres.
« N'allons pas trop vite... »
Brusquement, la jeune femme rougit. Sa respiration s'accelera et son amant du penser que ce n'était du qu'aux baisers qu'ils déposaient dans son cou car il continua de plus belle à se régaler de sa peau. Pendant ce temps, les pensées de la naïve Rose se bousculaient. Allaient-ils... ? Maintenant ?... Elle n'y avait jamais réfléchi, ou même envisagé cela. Rose avait, comme sa cousine Juliet, étaient élevée dans une famille ou parler de sexe était assez prohibé. CJ avait réagit à sa manière en apprenant tout le plus tôt possible, Rose et Juliet étaient plus réservées, pures et... ignorantes. Complétement ignorantes.
Les mains de Darren la distrayaient plutôt bien de leur côté. Il caressait désormais son ventre, passant sous son chemisier, sans jamais chercher à défaire le moindre de ses vêtement. Le jeune homme sembla quitter à regret la peau de sa nuque avant de se précipiter de nouveau sur ses lèvres et basculer au dessus d'elle, maintenant leurs deux corps au plus près. Après quelques secondes cependant, il s'arrêta, sembla noter le trouble de la jeune femme et l'interrogea du regard.
« Je... Nous al... Enfin, tu... Euh... »
Ses paroles n'avaient pas le moindre sens. Elle begayait encore plus qu'à l'ordinaire et sa voix était à peine audible, pourtant Darren fronçait les sourcils et semblait prêter attention à ses paroles.
« Ce so-soir ? »
Darren Capulet
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Sujet: Re: ROSE CAPULET ♠ are you scared because you'd never been somewhere so beautiful ? Mer 10 Nov 2010 - 23:52
C'était une brûlure à peine supportable. Elle prenait naissance au creux du ventre, remontait doucement et incendiait chacun des membres de Darren. De plus, dès que ses doigts se posaient sur la peau incandescente de sa jeune cousine, il lui semblait que des courants d'électricité intensifiait son besoin de la toucher, son désir de la faire sienne. Ainsi, ses mains ne pouvaient plus quitter la soie du corps de Rosaline, effleurait chaque parcelle qui lui était donnée de toucher : ses épaules, même couvertes, la naissance de sa nuque, qu'il aimait caresser d'un baiser ou deux, ou encore son bas ventre qui se contractait sous la contiguïté de ses doigts. Il les laissait s'y attarder ; sa main s'immisça sous le fin chemisier qu'elle portait. Il ne l'ouvrit pas, bien conscient que tout cela était trop rapide et que la brusquerie ne l'amènerait à rien. D'ailleurs, il la désirait, c'était évident ; mais il voulait prendre son temps, la découvrir lentement et apprendre ses courbes par cœur. Avec un soupir de satisfaction, parce que Rosaline semblait apprécier chacun de ses gestes et ne s'offusquaient pas de l'avidité avec laquelle il goûtait à sa peau, il replongea dans le creux de son cou, déposa tout un chapelet de baisers en remontant jusqu'à son oreille, effleura sa mâchoire de son souffle chaud et écrasa sa bouche sur celle de sa cousine. Ses lèvres se firent beaucoup plus pressantes, et tout son corps bascula sur celui de Rosaline tandis que sa langue redessinait le contour de la bouche offerte.
Cela le menait tout droit à la perdition la plus totale. Les battements de son cœur s'emballaient, sa respiration devenait presque honteusement bruyante tant il était incapable de quitter les lèvres de la jeune femme pour reprendre une bouffée d'oxygène. Pourtant, il dut se résoudre à se redresser et, voulant lui adresser un sourire narquois, celui-ci fut soudainement figé face à l'air inquiet qu'arborait la jeune femme. Les sourcils froncés, elle mordillait ses lèvres gonflées par les baisers. Des craintes inédites - et pourtant tout à fait légitimes aux vues de la situation - vinrent l'emplir. Regrettait-elle leur trop grande complicité ? D'ailleurs, ce mot aurait pu le faire sourire s'il n'était pas perturbé par ce qui chagrinait son amante - ils étaient plus bien que complices. Certes craignant d'être réprimandé pour son attitude, Darren interrogea tout de même la jeune femme du regard, espérant sans doute qu'il se faisait des illusions quant à l'origine du trouble.
« Je... Nous al... Enfin, tu... Euh... » Etaient-ce bien des mots qui s'échappaient de ses lèvres bien trop douces ? A les voir s'agiter ainsi, précipitamment et sous la confusion, le soudain besoin de l'embrasser à nouveau s'intensifia mais il se retint et s'appliqua à la concentration. Elle était inquiète, et il commençait à comprendre ce qu'elle craignait. Il fronça les sourcils et acquiesça doucement, l'incitant à continuer. « « Ce so-soir ? » » Rose était si candide, si douce. Comment avait-il pu imaginer qu'elle pût l'être moins dans ce domaine ?
Soudainement, il se sentit honteux. Honteux d'avoir profité de la situation. Honteux de n'avoir pensé à la rassurer. Et, pourtant, rien en lui ne désirait reculer. Pis encore, cela le mettait dans un état proche du bonheur extrême : il était le seul. Cela l'emplissait d'un sentiment proche de la fierté. Ainsi, il lui offrit un sourire complice, aussi doux que sa personnalité le lui permettait, et lui déroba un rapide baiser afin qu'elle cesse de martyriser ses lèvres.
« En as-tu envie ? » souffla-t-il contre ses lèvres, une lueur nouvelle au fond des pupilles. Cela ne répondait certainement pas à la question de Rosaline, mais c'était un bon début. Il voulait, par ailleurs, que la décision vienne d'elle. Évidemment, si cela ne tenait qu'à lui - et elle devait probablement s'en apercevoir compte tenue de leur proximité - il unirait leurs deux corps dès ce soir-là. Lentement, parce qu'il avait envie de ne rien précipiter. Doucement, parce qu'il n'aurait jamais assez goûté à la douceur de Rosaline. « Moi, j'en ai envie. » affirma-t-il en redressant la tête afin qu'elle lise cette simple vérité dans le fond de ses yeux. Conscient néanmoins que cela pourrait la brusquer, il reprit ses lèvres, sa bouche jouant avec les contours réguliers et sucrés de celle de Rose. « Cela dit, je pourrais me contenter de la saveur de tes lèvres pour toujours... »
Rosaline Capulet
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Sujet: Re: ROSE CAPULET ♠ are you scared because you'd never been somewhere so beautiful ? Jeu 11 Nov 2010 - 1:16
« En as-tu envie ? »
Un autre baiser vint occuper longuement ses lèvres, brulant sa bouche déjà en feu. Lorsqu'elle passait un doigt sur la peau, celle-ci était brulante, humide et sensible à la moindre solicitation de la part de la bouche de son compagnon. La question fit le chemin jusqu'à son cerveau mais c'est sans ce dernier qu'elle répondit sincérement.
« Oui. » « Moi, j'ai en envie. »
Il se rapprocha de nouveau d'elle. Glissant sa main sur sa peau, ses lèvres contre les siennes. A chaque fois qu'il faisait ça, ses pensées s'évaporaient. Rosaline n'avait plus rien d'autre en tête que le plaisir et pourtant, ses paroles la ramenaient toujours sur terre, ou plus précisément, sur son lit. Ou il était allongé également. Et son coeur se remettait à battre la chamade et ses pensées se bousculaient. Comme ouvrir la porte d'une chambre silencieuse pour se retrouver dans une foule hurlant des ordres différents de tout côtés. Il l'embrassa encore, ramenant le calme dans sa tête.
« Cela dit, je pourrais me contenter de la saveur de tes lèvres pour toujours... »
Elle aurait pu lui retourner le compliment, mais la jeune femme était déjà trop occupé à embrasser de nouveau ses lèvres, à glisser ses mains dans son cou et à coller leurs deux corps le plus possible. Elle n'avait jamais connu ce genre de proximité avec qui que ce soit. Jeune fille calme, fragile, timide, elle ne se prêtait que trop rarement aux épanchements, non qu'elle soit froide, juste que la plupart des gens la considéraient comme une jolie poupée de collection, qu'on regarde mais n'approche pas trop. Darren n'hésitait pas, ses mains l'exploraient comme s'il l'avait toujours fait. Comme s'ils avaient toujours eu ce genre de relation fusionnelle physiquement. Rose ne savait pas du tout dans quoi elle s'embarquait, elle savait juste qu'avec lui, elle irait n'importe où.
Les joues encore en feu, elle glissa l'une de ses mains sur le col de la chemise du jeune homme et la lui retira. Il avait raison, aller doucement était une bonne chose mais elle voulait tout de même avancer. Tant qu'elle ne prenait pas peur, elle préférait se laisser griser par les émotions. Il serait toujours temps de dire stop. Rose connaissait Darren. Ou du moins, le Darren qu'elle connaissait ne lui ferait pas ce genre de mal. La rejeter surement, la forcer n'était pas dans les moeurs des Capulet.
Il fit passer son chemisier par dessus ses freles épaules. Elle ne le retint pas, ses joues gardèrent leur pourpre devenu habituel et il l'enlaca de nouveau. De longues minutes plus tard, le jeune homme l'avait fait glisse, nue,r sous le drap et l'embrassait de nouveau à pleine bouche. Rien ne pouvait les distraire de la compagnie de l'autre en ce moment même. Ils brûlaient tous les deux.
« Rose ? Tu dors ? »
Des coups retentirent à la porte de la chambre et les deux amants se figèrent en une fraction de seconde.
Darren Capulet
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Sujet: Re: ROSE CAPULET ♠ are you scared because you'd never been somewhere so beautiful ? Jeu 11 Nov 2010 - 13:56
Elle lui avait répondu oui. Et elle l'avait prouvé dès la seconde suivante, abattant sa bouche avide sur celle de Darren. Les deux mains hésitantes de sa cousine se glissaient dans son cou, attrapaient le col de sa chemise, et le jeune homme oubliait tout ce qui les entourait. Ses pensées ne formaient plus qu'une toile informe, elles se bousculaient, lui donnaient presque le vertige, alors que les lèvres pressantes de Rosaline semblaient tout remettre dans l'ordre. Que de sentiments paradoxaux ! En un sens, elle l'apaisait, elle calmait les flammes qui incendiaient le moindre centimètre de la peau du jeune homme. Elle l'empêchait de trop penser également, et il fallait avouer que cette sensation était des plus agréables. Il avait toujours été habitué à avoir le contrôle sur tout, et la perte de maîtrise avait toujours provoqué la panique ; en cet instant excepté. Il aimait à ne pas réfléchir, préférait se laisser aller aux sensations nouvelles. Pourtant, en un autre sens, Rosaline était la cause de tous ses maux, de la brûlure qui s'intensifiait et du feu qui naissait au creux de son ventre.
Il avait envie d'elle. Purement. Simplement. Comment en était-il arrivé là ? Il n'en avait aucune idée. Il avait toujours été prudent, ne s'était jamais laissé emporter de la sorte. Comment Rosaline avait-elle été capable de le changer ? La soirée au bal avait tout déclenché, il le savait, mais il ne comprenait pas pourquoi il n'avait jamais vu Rose comme il la voyait en cet instant. Elle était terriblement belle. Pas seulement de cette beauté fragile que tous lui accordaient ; mais bel et bien désirable - désirée en cet instant précis ; plus encore qu'elle ne pouvait l'imaginer. La dualité qui semblait se battre en elle était attirante, comme si elle hésitait entre la jeune femme fragile qui bégayait et ne savait pas ce qu'elle faisait, et cette femme plus assurée qui avait commencé à défaire les boutons d'une chemise d'homme.
De sa chemise, précisément. Évidemment, il ne broncha pas : seuls quelques murmures rauques s'échappaient d'entre ses lèvres tandis qu'elle glissait ses mains sur ses bras pour se débarrasser définitivement de la barrière de tissu. Il prononçait parfois son prénom ; doucement, juste avant de reprendre sa bouche avec possessivité, comme s'il voulait lui faire comprendre qu'il était le seul à pouvoir le faire. Comme s'il voulait qu'elle se souvienne de lui, et seulement de lui murmurant son prénom. La chambre aux souvenirs innocents serait bientôt teintée de bien moins d'innocence, et cette prise de conscience rappela un Darren trop pressant à l'ordre ; alors il joua avec les pans du chemisier féminin durant quelques secondes, l'embrassa à la naissance du cou, s'abandonna un peu trop bas et remonta jusqu'aux lèvres roses de la jeune femme. Il ne voulait pas la brusquer, s'appliquait à recouvrer un semblant de calme, mais c'était peine perdue : il retira délicatement son chemisier, le fit glisser sur le sol et fondit à nouveau sur elle, appréciant la vue délicieuse qui se découvrait. Comment devait-il s'y prendre ? Ce n'était plus un feu, mais un véritable incendie qui s'embrasait en lui. D'ailleurs, Rosaline fut bientôt nue sous lui. Il prit son temps, joua avec quelques mèches blondes qui cachaient les bretelles de ses sous-vêtements, l'embrassa où elle n'avait jamais été embrassée, et l'attira nue sous le drap avec lui, tandis qu'il s'empressait de retirer son pantalon. Elle ne semblait pas particulièrement gênée, seulement un peu timide, maladroite dans des gestes qu'elle n'osait pas toujours entreprendre. Lui se contentait de lui sourire, de prendre ses lèvres en glissant ses mains partout sur elle. Lui se contentait d'oublier la réalité.
Mais la réalité ne les oubliait pas.
« Rose ? Tu dors ? » Les lèvres de Darren quittèrent précipitamment les épaules de son aimée, ses doigts se posèrent délicatement sur la bouche de la jeune femme et il lui fit signe de demeurer impassible.
C'était hypocrite, car lui-même n'était pas certain de pouvoir rester sans bouger. De plus, son cœur tambourinant contre son torse, le rythme était tant effréné qu'il était certain que le père de Rosaline l'entendait et le reconnaîtrait. Ce fut les quelques secondes les plus longues de toute sa vie : presque nu, Rosaline parfaitement fondue contre lui, il sentait son désir s'accroître et devait, pourtant, ne rien laissait paraître. Bientôt, deux nouveaux coups furent frappés, il lui sembla percevoir un soupir et, finalement, des pas lourds qui s'éloignaient. Rose lâcha un souffle, un murmure soulagé, tandis qu'il demeurait dans l'immobilité ; simple précaution. Une précaution inutile, car son oncle sembla véritablement penser que Rosaline dormait. Bon sang, s'il savait ? Darren préféra ne pas y songer. D'ailleurs...
« Rose, nous devrions cesser avant que... » Ses paroles se perdirent quelque part entre les joues rosies de la jeune femme, ses pupilles dilatées par le désir et ses lèvres entrouvertes, offertes à un autre baiser enivrant. Ils devraient, c'était certain. « Mais je n'en ai aucune envie. »
L'interdit rendait, paradoxalement, les choses encore meilleures. La peau de Rose, qu'il goûtait à nouveau - ses lèvres se refermaient avec toujours plus de plaisir sur son ventre - semblait plus sucrée encore. Comment cela pouvait-il être décemment possible ?
Rosaline Capulet
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Sujet: Re: ROSE CAPULET ♠ are you scared because you'd never been somewhere so beautiful ? Jeu 11 Nov 2010 - 16:16
Le jeune homme plaqua directement sa main sur la bouche de la jeune femme empêchant le moindre son de passer à travers ses lèvres et de les trahir tous les deux. Rose savait que son père ne rentrerait pas si elle ne lui faisait pas signe qu'elle était éveillée. Il s'était habitué à respecter l'espace privé de ses filles depuis qu'il avait plusieurs fois surpris CJ dans de compromettantes positions avec divers garçons - ou filles. Il ne souhaitait plus que cette situation arrive encore et il agissait avec ses deux enfants de la même manière, malgré le fait que Rose ne lui ait jamais, jusqu'à maintenant, donné la moindre raison de se tenir à l'écart de sa chambre.
Les deux jeunes gens ne bougèrent pas, attendant que son père tourne les talons et s'éloigne de la chambre de la jeune fille. Rose jeta un coup d'oeil à son réveil et remarqua qu'il n'était que 22h, le rendez vous de son père n'avait pas du être concluant pour qu'il rentre si tôt et que ses pas soient si lourd sur le sol. Un intense sentiment de culpabilité l'envahit quand elle se rendit compte qu'il devait surement avoir besoin de parler et qu'elle ne pouvait pas répondre au moindre de ses désirs. La douce jeune femme n'était pas très habituée à seulement penser à ses désirs, la plupart du temps, elle ne savait même pas ce qu'elle voulait. Ainsi, faire passer son père après elle était une nouveauté. Une nouveauté troublante, déconcertante et quelque peu douloureuse.
« Rose, nous devrions cesser avant que... »
Apparemment, Darren partageait son idée. Peut être avait-il perçu le ton déçu de son oncle ? Il devait aussi se dire que la place de Rose était à ses côtés en ce moment, et qu'ils étaient tout deux égoïstes de faire passer leur désir avant le père de Rose.
« Mais je n'en ai aucune envie. »
Ou peut être pas finalement... Le jeune homme reprit position au dessus d'elle, ses mains glissant sur ses hanches, et ses lèvres attaquant de nouveau les siennes. Elle culpabiliserait plus tard, pour l'instant, elle se remit de nouveau à oublier tout ce qui se déroulait en dehors de cette chambre, rien d'autre ne comptait plus que ses désirs à lui. Et sa façon à elle de les assouvir tous.
Une heure plus tard, les longs cheveux blonds de la jeune femme s'étalaient joliment sur le torse de Darren. Il s'amusait à jouer avec quelques mèches parfois, en essayant de ne pas la réveiller, malgré le fait qu'elle était parfaitement consciente de tout. Elle ne voulait juste pas qu'il parte, qu'il fasse le moindre mouvement, alors elle reposait sur lui, de manière à ce qu'il ne puisse bouger. Après cette heure, elle voulait le garder près d'elle. Qu'il reste dormir, qu'il soit là le lendemain. Qu'il ne la rejette pas surtout. Qu'ils soient toujours ensemble. Peut être qu'ils se retrouvent pour déjeuner, ou diner parfois. Il ne voulait pas qu'ils s'affichent ensemble, elle l'avait compris malgré le fait qu'elle mourrait d'envie de simplement se balader avec lui main dans la main, ou de l'embrasser en pleine rue. Mais secrétement, peut être pourraient-ils réussir à être un couple tout de même ? Peut etre qu'un jour, il lui dirait qu'il l'aimait. Peut être qu'un jour, ils auraient le courage d'affronter leur famille, ou n'importe qui d'autre.
Le petit coeur de Rose s'emballait de nouvelles émotions, de nouveaux sentiments alors que leurs peaux étaient l'une contre l'autre. Elle le sentit bouger légèrement, et murmura de nouveau.
« Reste. »
Dernière édition par Rosaline Capulet le Jeu 11 Nov 2010 - 22:51, édité 1 fois
Darren Capulet
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Sujet: Re: ROSE CAPULET ♠ are you scared because you'd never been somewhere so beautiful ? Jeu 11 Nov 2010 - 16:57
Elle n'avait opposé aucune résistance au nouvel assaut de baisers, elle n'avait pas semblé plus réticente ; simplement un peu plus prudente, certainement déstabilisée à l'idée que son père pourrait les surprendre dans sa chambre. En ce qui le concernait, il avait déjà oublié les coups insistants et le ton déçu de son oncle, ainsi que la menace que sa présence dans l'appartement impliquait. Il était conscient qu'il fallait être discret et prudent : le reste n'importait que trop peu à ses yeux. Tout ce qui comptait, en cet instant, était le souffle erratique et chaud de Rose qui s'écrasait sur son visage, les lèvres douces qui recherchaient constamment le contact avec les siennes, et des doigts mal assurés qui fourrageaient dans ses cheveux et réunissaient leurs deux visages. Il en oublia leurs noms, qui ils étaient, ce qu'ils représentaient, et la tête de leurs parents s'ils apprenaient ce qui se tramait dans cette chambre. Il en oublia jusqu'à ses responsabilités, jusqu'au statut qu'il visait au sommet de l'entreprise familiale, jusqu'à tout ce dont il avait toujours rêvé depuis qu'il était capable de songer à son futur. Rosaline était tout ce qui avait de l'importance à ses yeux ; la confiance qu'elle avait en lui, le besoin irrépressible de l'attirer toujours plus fortement contre elle, et son regard voilé d'une expression nouvelle qui étudiait ses traits avec avidité. Tout ne fut plus que pour elle.
La vue du jeune homme se brouilla, sa notion du temps s'évapora. Ses sens, pourtant, semblaient s'être développés. Le parfum de Rose l'enivrait et éveillait tous ses membres, ses doigts ne s'habituaient pas au satin de son corps et ses lèvres, sa langue, ne s'étaient jamais tant délecté d'une saveur si sucrée. Les instants à la découvrir ne furent que trop courts. Pourtant, il s'y appliqua avec un réel soin. Il caressa chaque parcelle de sa peau nue et brûlante, embrassa le moindre millimètre que ses mains avaient effleuré, lui avoua à quel point elle le rendait fou, à quel point il avait envie qu'elle soit à lui. Et il l'avait fait sienne. Entièrement. Jalousement. Il l'avait prise tendrement, mais avec une possessivité un peu brutale qui n'avait rien caché de ses sentiments envers elle ; il voulait marquer son esprit. Il ne voulait pas être l'oublié, l'utilisé. Bien que cela ne ressemblât pas du tout à Rosaline, l'idée qu'elle pût le remplacer par un autre ensuite lui était tout bonnement insupportable, et il le lui avait montré. Du moins avait-il tenté de le faire...
Ainsi, il la tenait en cet instant fermement contre lui. Les yeux fermés, la respiration un peu plus calme, il caressait les mèches blondes qui parsemaient son torse. Elle semblait dormir et lui-même semblait planer sur un nuage, voler au-dessus d'un monde qui n'était pas le sien, et qu'il ne voulait quitter. Il profitait de ce moment de calme, profitait de l'inconscience de Rosaline pour faire glisser ses doigts sur son épaule nue, sur sa nuque frêle, profitait de son sommeil pour avoir encore cette impression qu'elle était à lui et qu'elle le resterait. Pourtant, il savait qu'il aurait dû prendre la fuite. Évidemment, tout ceci aurait été d'une imprudence la plus totale, puisque son oncle était dans l'appartement et risquait de l'y croiser, mais la raison aurait néanmoins voulu qu'il prenne ses affaires, enfile ses vêtements et quitte Rose pendant qu'elle était endormie, sans bruit, sans lui laisser la moindre explication. La séparation aurait été brutale, mais c'était une séparation, et elle était nécessaire. Nécessaire, et pas le moins du monde envisageable. Tendu par la perspective d'une fuite, le jeune homme sortit de son immobilité, laissa échapper un son rauque et mécontent, resserra son étreinte autour du petit corps endormi.
« Reste. » Un petit corps plus si endormi que cela. En réponse à la supplique de sa jeune cousine, Darren ouvrit les yeux, lui adressa un sourire rassurant en effleurant le bout de son nez et en dérapant sur ses lèvres. Encore. Il ne se lasserait jamais de ce geste, de la douceur avec laquelle elle répondait, de l'impatience, pourtant, qui teintait chacun des baisers de la jeune femme.
Assurément, elle n'était plus la petite Rosaline que tous imaginaient en elle. Elle avait prouvé qu'elle était capable de bien plus, de rendre un homme tel que Darren - froid et intransigeant - aussi dépendant qu'un héroïnomane de sa drogue de prédilection. C'était cela : le courant électrique qui le traversait à chaque contact avec elle était sa drogue. Le goût nacré qu'il retrouvait à chaque baiser était sa drogue. Les plus puissantes des drogues. Il était alors évident que Rose n'avait guère besoin d'une supplique pour le retenir : il ne demandait pas à partir. Il ne demandait qu'à demeurer là, les bras autour d'elle, aussi longtemps qu'elle l'accepterait à ses côtés. Ses sentiments nouveaux, plus puissants que le désir qu'il avait éprouvé plusieurs minutes plus tôt, étaient différents, moins bestiaux, plus maîtrisés et pourtant bien plus déstabilisants. Troublé, il tenta recouvrer sa contenance en vrillant sur Rosaline un regard insistant, curieux.
« Retiens-moi... » souffla-t-il avec un sourire en coin, tandis que l'une de ses mains retrouvait sa place aux creux des reins de la jeune femme. Certes, elle n'avait aucunement besoin de le retenir, mais elle avait à présent un très bon moyen de pression si elle le désirait. Pourtant, ce n'était pas ce à quoi il faisait référence. « Dis-moi un secret. »
Il voulait un lien, quelque chose de plus puissant.
Rosaline Capulet
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Sujet: Re: ROSE CAPULET ♠ are you scared because you'd never been somewhere so beautiful ? Jeu 11 Nov 2010 - 18:05
« Retiens-moi... »
Il ne semblait pas près à partir finalement et la jeune femme soupira de soulagement. Elle n'était pas non plus prête à le laisser partir car elle ne savait rien de ce qu'il se passerait pour eux une fois cette porte passée. Elle ne savait s'il ne ferait comme si de rien n'était ou si ils agiraient comme un jeune couple. Et à vrai dire, ne pas savoir, l'effrayait au plus au point. Ainsi, Rose voulait rester dans le cocon bien protégé de sa chambre. Là où il était à elle, dans son lit et qu'elle n'avait rien à craindre.
La jeune femme glissa son visage dans le cou de son amant, l'embrassa puis répondu aux sollicitations de ses lèvres, longuement. Elle ne voulait pas sortir de son lit. Il était près d'une heure du matin, et elle ne voulait ni dormir, ni voir les heures défiler. Il se glissa plus près d'elle, enlaca la taille de son corps nu et plongea dans les yeux verts de Rose. Elle essaya de ne pas les détourner, mais finit par rougir légèrement.
« Dis-moi un secret. »
Rose fut surprise par la requête de son cousin. En effet, il ne partageait jamais de conversation très poussées ou de secrets. Avant, ils ne parlaient pas, désormais, ils s'embrassaient à mourir d'asphyxie. Pourtant, il semblait sincérement s'intéresser à elle, à ce qu'elle avait à dire, à communiquer aux autres. En règle générale, personne ne lui demandait son avis et elle avait presque oublié qu'elle pouvait en avoir un. Quant à des désirs, des secrets... Elle était perturbée.
« Je... »
Il écoutait avec attention, glissait ses doigts dans ses cheveux pour les replacer, murmurait à son oreille qu'elle pouvait continuer, qu'il ne bougerait pas.
« J'ai gardé les lettres. Je-je ne voulais pas que tu t'intéresses à elles. Depuis tou-toujours. »
Elle se tut de nouveau, observant à la dérobée les traits de son cousin. Son regard, essayant de lire à travers ses pupilles les réflexions qui traversaient son esprit. En avait-elle trop dit ? Lui avait-elle fait peur ? Ne partageait-il pas le moins du monde tous ses sentiments ? N'était-ce qu'un jeu ?
« Je ne voulais pas que tu lises leurs mots. Sentent le parfum qu'elles mettaient dessus. Que tu en choisisses une et que-que j'ai à vous voir tous les deux. Tous les jours. Voilà pourquoi je... Je les ai gardé. Pardon. »
Son visage vint se cacher dans le torse du jeune homme, ne sachant comment réagir à la honte qu'elle ressentait doucement. Elle sentit qu'il ne faisait pas le moindre mouvement et son coeur se mit à battre plus fort sous la pression. Rose mettait son organe à rude épreuve ces temps-ci, il n'était pas habitué à de telles montagnes russes en si peu de temps. Peut être devrait-il commencer à s'habituer à cela désormais...
« Dis-moi en un. » murmura-t-elle.
Dernière édition par Rosaline Capulet le Jeu 11 Nov 2010 - 22:53, édité 1 fois
Darren Capulet
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Sujet: Re: ROSE CAPULET ♠ are you scared because you'd never been somewhere so beautiful ? Jeu 11 Nov 2010 - 18:29
Il ne put s'empêcher de noter la surprise avec laquelle la jeune femme avait accueilli ses propos. Pourtant, ce n'était guère étonnant lorsqu'on y songeait. Quelques semaines plus tôt, ils avaient déjà abordé le thème des secrets que chacun gardait précieusement, alors qu'il lui était venu en aide. À la faculté, les brutes trouvaient toujours un moyen de perturber la jolie blonde, de la faire bégayer plus qu'elle ne le faisait déjà d'ordinaire, de l'humilier et Darren avait assisté à l'un de ces jeux malsains. Fou de rage, il s'était retourné contre l'un des tortionnaires et avait rendu à Rosaline le cahier qu'elle emmenait partout avec elle. C'était ce sujet qu'il avait envie d'aborder ce soir, alors qu'il venait de partager le plus beau des secrets. Il désirait savoir ce qu'elle cachait au plus profond d'elle. Certes, ce sentiment était nouveau, cette impatience à en apprendre toujours plus sur sa cousine. Ils s'étaient côtoyés durant des années, et il n'avait jamais montré le moindre intérêt à ce qu'elle pouvait bien cacher dans son livre relié ; au contraire, il l'avait toujours ignorée. Parfaitement ignorée. C'était différent depuis plusieurs jours. Elle l'obsédait. Ses lèvres l'obsédaient, son corps tout entier depuis qu'il y avait goûté, mais pas seulement. Rosaline toute entière le troublait.
La chaleur du corps de la jeune femme s'infiltrait dans chacun de ses membres, ravivait les flammes qui l'avaient consumé plus tôt. Pourtant, il les taisait, profitait de l'instant d'accalmie, de la tranquillité qui s'était abattue dans la chambre. Deux corps tendrement enlacés, deux respirations au même rythme. Le jeune Capulet s'astreignait à la sérénité, ses prunelles vrillant celles de Rose, cherchant à découvrir ce secret qu'il lui avait demandé d'avouer. Que lui réservait-elle ? C'était une autre de ces choses surprenantes en Rosaline. Elle semblait si gentille, presque trop et rien ne paraissait troubler ce trait de caractère ; pas de sombres désirs, pas de fantasmes inavoués. Et, pourtant, elle lui avait prouvé qu'elle cachait des trésors de passion, de mystère. Des mystères qu'il voulait percer, comme il avait découvert son corps.
« Je... » commença-t-elle doucement en lui imposant un violent retour sur terre. Il quitta soudainement les fantasmes, les souvenirs de l'intensité avec laquelle Rose s'était donnée à lui et il lui sourit simplement, l'incitant à continuer. Elle gardait le silence, réticente à l'idée de s'ouvrir à lui. Alors, il passa ses doigts dans ses mèches blondes et décoiffées par les activités précédentes, caressa doucement son visage et effleura son oreille de ses lèvres. « Tu peux me le dire. Je suis là, je t'écoute. » Ce ne fut qu'un souffle, qui réveilla en lui le souvenir des mots qu'il lui avait murmuré à l'oreille pendant leurs ébats. Ciel, était-il si obsédé par elle que tout ce qu'il dirait et ferait à présent réveillerait ce désir brûlant ? Il espérait vivement que ce soit le cas, car la sensation de brûlure était la plus délicieuse des tortures. Se concentrant sur le visage torturé de la jeune femme, il commença à craindre qu'elle ne lui avoue quelque chose de terrible. « J'ai gardé les lettres. Je-je ne voulais pas que tu t'intéresses à elles. Depuis tou-toujours. » La vérité s'immisça peu à peu dans l'esprit de Darren. Certes, il savait tout cela : CJ les avait toutes retrouvées dans la chambre de sa sœur. Néanmoins, soudainement, le pourquoi des agissements de Rosaline commençait à devenir plus clairs. En réaction, il fronça les sourcils, rejetant la pensée qui l'envahissait brutalement ; ses yeux se plissaient, vrillaient ceux de Rose avec une nouvelle intensité, comme s'il tentait de lire la vérité en elle, alors qu'elle s'échappait déjà de ses lèvres : « Je ne voulais pas que tu lises leurs mots. Sentent le parfum qu'elles mettaient dessus. Que tu en choisisses une et que-que j'ai à vous voir tous les deux. Tous les jours. Voilà pourquoi je... Je les ai gardé. Pardon. »
Avant même qu'il n'eût le temps de réagir, elle vint enfouir son visage dans le creux de son cou. en réaction, il resserra l'étreinte de ses bras autour d'elle, fit lentement glisser sa main dans son dos : de haut en bas, comme un geste qui aurait le pouvoir de l'apaiser. Il la sentait complètement crispée, et c'était compréhensible. En un sens, ne venait-elle pas de lui avouer que ses sentiments dataient d'une toute autre époque ? Il ne savait comment le prendre, demeurait dans le silence en la caressant tendrement, espérant qu'elle en tirerait un message plus que clair : à présent, ses sentiments étaient partagés. Certes, il ne se vantait pas de ressentir les choses à la même intensité qu'elle. Certes, il était l'homme prudent et distant qui s'empêchait de tomber dans les méandres de tels tourbillons, mais c'était trop tard. Il était assurément trop tard : elle l'avait fait tomber avec elle. Et il ne voulait pas s'en relever, quoi que sa raison lui dicte...
« Dis-moi en un. » Elle n'avait pas bougé, restait dans ses bras, avait simplement déplacé un peu sa tête et le regardait avec un air distrait, comme si elle tentait de percer l'un de ses secrets rien qu'en le dévisageant. S'il était un secret qu'elle avait la capacité de percer, alors c'était bien celui qu'il ne voulait pas qu'elle découvre...
Ce soir, et pour la première fois de sa vie, il tombait éperdument amoureux. Il aimait sa cousine, une jeune femme qui partageait certains de ses gênes, la jeune fille que tout le monde imaginait fragile alors qu'il la connaissait fougueuse et entreprenante, celle dont toute la famille n'hésiterait pas à prendre la défense lorsque cette histoire sera découverte, alors qu'il passerait certainement pour le bourreau qui l'aurait contrainte. Oui, la jeune femme sereinement blottie contre lui, il prenait conscience des sentiments qu'il nourrissait envers elle. Certes, tout était encore très flou, mais les choses s'éclaircissaient peu à peu. Il savait qu'il avait besoin d'elle, qu'il avait envie d'elle... D'ailleurs, il en profita pour masquer son trouble. Il avait envie d'elle. C'était tout ce qu'elle devait retenir.
« Un secret ? » répéta-t-il sciemment, un sourire narquois prenant naissance à la commissure de ses lèvres. Il se redressa et se retourna sur elle, la plaquant contre le matelas qui fit doucement grincer la tête de lit sous le mouvement un peu brusque. Alors, ses lèvres repartirent en exploration. Elles picorèrent le coin des lèvres de la jeune femme qui haletait à nouveau, répondant au rythme de la respiration de Darren. Elle glissèrent sur sa mâchoire et dérapèrent dans son cou, plus bas vers la naissance de sa poitrine... Délicieuse distraction ! Puis il remonta soudainement jusqu'à sa bouche, déroba un baiser furtif. « Je ne serai jamais rassasié de toi. » expliqua-t-il simplement - alors que toute explication était peu nécessaire après sa démonstration - en glissant sa main sur la cuisse de la jeune femme.
Il la fit remonter sur lui, et elle suivit le mouvement en l'entourant de ses jambes. Peut-être n'était-ce pas la réponse qu'elle aurait souhaité - ni la réponse qu'il lui aurait donné s'il n'était pas un vil tricheur - mais la distraction était parfaite.
Rosaline Capulet
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Sujet: Re: ROSE CAPULET ♠ are you scared because you'd never been somewhere so beautiful ? Jeu 11 Nov 2010 - 23:26
« Un secret ? »
Il semblait se moquer mais Rose savait que ce n'était pas d'elle. Après tout, il avait lancé ce jeu, il était normal qu'il joue à son tour, sinon la partie n'aurait été ni intéressante ni égale. Il avait un petit air narquois sur le visage, qui avait longtemps fait fondre la jeune femme. Il semblait plus vivant lorsqu'il n'était pas concentré, à réfléchir pour la compagnie, pour le futur, pour tous les problèmes qui devaient envahir et empoisonner ses pensées. Lorsqu'il n'avait à penser à rien d'autre, il était bien plus beau. Ses traits relachés et son merveilleux sourire en témoignaient. Il vint placer de nouveau son corps au dessus de celui de Rose et l'embrassa de nouveau. Il glissa encore de ses lèvres vers le reste de son corps, alors que la jeune femme soupirait d'aise. Elle n'aurait voulu qu'il cesse pour rien au monde, même s'il ne lui confiait aucun secret ou rien qu'elle ne su déjà. Qu'une fois qu'il sortirait de sa chambre, tout serait différent.
« Je ne serai jamais rassasié de toi. »
Il glissa sa main sur la cuisse de la jeune femme, pour illustrer son propos et elle suivit le mouvement et l'envie en l'enlacant doucement. Puis, elle se laissa distraire complétement par les gestes du jeune homme, oublia qu'il y avait une question, une réponse et oublia même jusqu'à son nom dans les bras de Darren.
Lorsque Rose ouvrit de nouveau les yeux, la lumière la dérangeait. La veille, dans la précipitation, elle n'avait pas fermé les volets et le jour devenait de plus en plus clair désormais, empêchant la jeune femme de se reposer, plongée dans un noir réconfortant. Pendant quelques secondes, elle se demanda pourquoi le noir était si réconfortant pour elle. Puis, les images de la nuit revinrent dans son esprit. Elle ne voulait pas que la nuit se termine, que le jour remplace le ciel noir, et qu'il parte. Ils avaient passé tout deux une nuit des plus incroyable, et elle ne pouvait imaginer que celle-ci venait de se terminer. Ouvrant les paupières, la jeune femme se sentit triste et seule. En cet instant, elle détestait l'aube. Elle détestait le jour. Le soleil. Les oiseaux. Tout autour d'elle. Rose aurait voulu que la nuit dure l'éternité. Et puis...
Elle sentit doucement une respiration contre son épaule. La jeune femme se rendit compte qu'un bras l'enlacait, qu'une main reposait sur son sein, et qu'un corps était collé à elle. Il était tellement parfaitement encastré dans ses courbes, à la même température que sa peau, qu'elle n'avait pas réalisé tout de suite qu'un autre corps dormait paisiblement dans son lit. Elle ne se retourna pas. Ne fit pas le moindre mouvement alors que son coeur battait si fort qu'il aurait pu réveiller le jeune homme. Son bras lui faisait mal car elle avait reposé tout son poids dessus, et elle aurait bien eu besoin de s'étendre, mais elle ne bougea pas. Attendant. Ne sachant ce qui allait arriver lorsque Darren ouvrirait les yeux et verrait la nuit de la veille avec un regard neuf.
« Bonjour. »
Darren Capulet
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Sujet: Re: ROSE CAPULET ♠ are you scared because you'd never been somewhere so beautiful ? Ven 12 Nov 2010 - 0:05
La nuit avait été des plus animées. Des plus reposantes également, paradoxalement. Il était étonnant de constater à quel point il était difficile d'assumer un rôle comme celui que Darren revêtait tous les jours. Tous les matins, durant plusieurs années, il avait enfilé un masque qui ne lui correspondait pas réellement, et il n'en était pas même conscient. La veille, il s'en était finalement aperçu ; tout cela grâce à ce que Rosaline éveillait comme sentiments intenses en lui. Il n'avait jamais pris la peine de s'arrêter un instant, d'écouter ce dont il avait vraiment envie ; jusqu'à ce qu'il ne croise le regard de Rose le soir du bal. Depuis cet instant, tout son corps lui hurlait ce qu'il avait envie, besoin d'entendre. Elle. Elle rendait sa vie plus animée, plus passionnante, moins sérieuse. Ainsi, toute la nuit durant, il l'avait remerciée, lui avait faire comprendre à quel point elle importait à ses yeux. À maintes fois, il lui avait prouvé qu'elle une femme. Non plus sa cousine, trop faible pour être admise parmi les adultes de la famille, mais bel et bien une femme capable d'aimer, et plus encore d'être aimée. C'était au petit matin qu'il avait accepté l'éventualité d'un peu de repos ; Rose lui avait demandé de rester auprès d'elle, et il n'avait pu résister au souffle désespéré qui s'était échappée de ses lèvres. Et puis, il n'avait eu aucune envie de la quitter après la nuit qu'ils avaient passée.
La nuit fut surtout courte. Le jour ne tarda pas à poindre, nullement filtré par les rideaux et les volets qui étaient demeurés ouverts. Darren fut éveillé le premier. Du moins en eut-il l'intuition. Il n'ouvrit pas immédiatement les yeux, goûta à la saveur du bonheur de s'éveiller aux côtés de Rose, ses cheveux blonds et parfumés reposant sur son torse. Il s'immobilisa, se statufia presque, et s'appliqua à étudier le rythme de sa respiration : profonde, régulière. Il était certain qu'elle dormait toujours. Alors, il ouvrit les paupières, posa un regard attendri sur le corps immobile contre lui, reposé et serein. Un ange. Nulle vision n'aurait pu être comparée à celle-ci, nulle vision n'aurait semblé plus merveilleuse. Alors, il sourit sans presque s'en rendre compte, tandis que sa main vint frôler les cheveux blonds de sa cousine. La texture de sa peau n'avait pas changé, et ce simple contact suffit à raviver des souvenirs trop intenses : les soupirs qui s'étaient échappés de ses lèvres, les frissons qui avaient parcouru sa peau lorsqu'il l'avait effleurée pour la première fois sous le tissu de ses vêtements, ses prunelles sombres, voilées par le désir qu'ils avaient partagé. Tandis qu'il s'astreignait au calme, sentant le feu reprendre l'intensité de la veille, il perçut une évolution dans la respiration régulière de la jeune femme... Elle soupira longuement, son corps eut un infime sursaut, et il comprit qu'elle s'éveillait. Il garda le silence, vrillait ses prunelles sur elle en attendant qu'elle se retourne. Il la laissait profiter de cet instant magique, cet instant où, à peine éveillée, elle penserait à un rêve trop beau pour être vrai, avant de se souvenir que la pression des mains de Darren sur elle avaient réellement existé, qu'il l'avait touchée, embrassée, goûtée, et même fait sienne. Quelques secondes passèrent, et elle ne bougea toujours pas. Alors, il se décida à la réveiller de sa torpeur. Il fit glisser sa main sur le ventre de la jeune femme, l'incitant à se retourner vers lui.
« Bonjour. » Sa voix était plus rauque encore que d'ordinaire, preuve qu'il avait passé sa nuit à des occupations bien plus intéressantes que le sommeil. Lorsque la jeune femme se tourna vers lui, le regard fuyant car elle craignait certainement qu'il n'invente une excuse pour prendre la fuite - ce qu'il aurait dû faire assurément - il lui adressa un tendre sourire, balayant les mèches blondes qui tombaient devant ses yeux verts clairs. « Bien dormi ? »
En ce qui le concernait, peut-être pas suffisamment, mais cela en avait réellement valu la peine. Évidemment, il n'aurait pas dû penser tout cela. Il aurait dû se détester, et détester Rosaline pour ce qu'elle lui faisait ressentir. Cependant, il se sentait trop bien, en sécurité. Il pouvait être celui qu'il était, sa cousine l'accepterait, et c'était une sensation terriblement reposante. Il n'avait plus besoin de feindre quoi que ce soit, n'avait plus à faire semblant. Si l'on y regardait de plus près, Rose et lui étaient similaires. Bien plus qu'ils ne l'avaient jamais imaginé. Leur réputation les suivait et les rendait vulnérable à l'image qu'ils renvoyaient aux autres : elle était réservée et timide, il était distant et froid. Cependant, tout ceci n'était que des faux-semblants ; ils étaient catalogués, alors qu'ils étaient bien plus complexes que tout cela. Darren le comprenait à présent, il était bien plus vulnérable qu'il ne le laissait paraître, plus doux, et plus passionné également. Rose, de son côté, était gracieuse et particulièrement douée lorsqu'il était question de lui faire perdre la tête.
« J'aurais rêvé de toi si tu ne m'avais pas tant épuisé... » souffla-t-il avec un sourire malicieux. Il aimait la voir rougir, la voir mal à l'aise.
Il aimait, surtout, voir qu'elle n'était pas la seule à le troubler.
Rosaline Capulet
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Sujet: Re: ROSE CAPULET ♠ are you scared because you'd never been somewhere so beautiful ? Sam 13 Nov 2010 - 2:08
La jeune femme s'immobilisa. Ainsi il était réveillé ? Leur nuit était déjà fini ? Ne pouvait-elle pas profiter encore quelques secondes de son étreinte chaude et rassurante ? De son corps contre le sien ? Etait-il nécessaire que tout s'arrête maintenant ? Elle aurait donné un bras pour quelques minutes de plus. Rose se tourna timidement vers lui, peu sure de ce qu'elle allait trouver comme expression sur les traits sans défauts de Darren. Elle garda les yeux baissés quelques secondes puis croisa son regard. Il était doux, calme. La tempête n'avait pas encore ravagé l'esprit de son cousin. Il était étrangement serein en cet instant. La main de Darren replaça ses cheveux, comme il prenait désormais l'habitude de le faire.
« Bien dormi ? »
Elle acquiesça. Elle n'aurait pu mieux dormir. Elle n'avait pas eu ni trop chaud, ni trop froid, la respiration du jeune homme ne l'avait nullement gêné mais plutôt bercé, et ses mains sur elle lui avait donné l'impression d'être dans un cocon. Protégée, aimée, et sereine. Le jeune homme lui souriait. Avait-elle le droit d'espérer maintenant ? Avait-elle le droit de penser que même en dehors de cette chambre tout irait bien ? Qu'elle ne souffrirait plus de rien et qu'ils seraient heureux ? Bien sur, ils auraient de nombreux obstables. Leur famille, leurs amis, et même les habitants de Verona Beach. N'importe qui désaprouveraient une relation entre les deux Capulets. Certes, c'était une bonne chose que la fortune familliale ne se disperse pas avec des mariages de seconde classe, mais il en était une autre d'embrasser publiquement son cousin. Pourtant, tant qu'elle pourrait se retrouver dans les bras du jeune homme tous les soirs, elle était prête à faire de ses jours un véritable enfer. Peu lui importait. On avait jamais beaucoup parlé d'elle, si on commençait maintenant, elle savait que ce ne serait pas en des termes élogieux.
Pendant quelques secondes, elle observa le visage de Darren, essayant de lire ses pensées. De découvrir qui, du jeune homme froid et distant, ou de celui qu'elle avait dans son lit, était le vrai. Lequel était une facade, une protection contre le monde extérieur. Elle ne savait pas. Rose aurait aimé qu'il soit toujours le garçon doux, calme et attentif qu'elle avait contre elle sous ses draps.
« J'aurais rêvé de toi si tu ne m'avais pas tant épuisé... »
La jeune femme piqua un fard, se demandant s'il n'y avait pas un reproche implicite dans les paroles du jeune homme. En avait-elle fait trop ? Pas assez ? N'avait elle pas été à la hauteur ? Elle n'en savait rien. Rose avait juste essayé. Elle s'était laissé guidé par Darren la plus grande partie de la nuit, mais peut être avait-elle commis des impairs qu'elle n'avait pas remarqué. Il avait de toute évidence beaucoup plus d'expérience qu'elle dans le domaine, et Rose n'y connaissait vraiment rien. Ce n'était pas un sujet qu'elle abordait avec de quelconques amies, sa seule amie étant Juliet, qui avait autant d'expérience qu'elle, elle n'aurait pas pu enrichir leurs connaissances en la matière. Et puis, Rose était trop innocente, trop réservée pour aborder ce sujet de front. Elle se mordit la lèvre, persuadée d'avoir fait une erreur, avant que Darren ne saisisse son menton pour déposer un léger baiser sur ses lèvres et se lever pour sortir du lit.
Dans la précipitation de la veille, la jeune femme n'avait pas pris le temps d'observer réellement le corps du jeune homme. Grand, fin, tout en muscle, la vue, elle le savait, était plus qu'appréciable. Nu, il se mit à la recherche de son boxer et de sa chemise, qu'il enfila en lui tournant le dos. En jetant un coup d'oeil à son réveil, Rose se rendit compte qu'il était temps pour eux de se séparer. Certes, peut être qu'elle assumait ses sentiments, mais elle ne souhaitait pas les exposer à sa famille d'une manière si brutale. Son père ne se serait pas remis de voir son cousin, à moitié habillé, sortir de la chambre de sa petite fille. Rose s'enroula dans le drap blanc, s'en fit une espèce de longue robe blanche, et se leva à son tour. Ses cheveux étaient tous emmêlés et elle passa rapidement sa main dedans avant de se rendre compte que, de toute façon, une douche était nécessaire.
« Je... Tu... Reviendras ? »
Darren Capulet
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Sujet: Re: ROSE CAPULET ♠ are you scared because you'd never been somewhere so beautiful ? Dim 21 Nov 2010 - 16:51
La nuit était passée bien trop rapidement ; les heures de sommeil avaient été courtes et, au réveil, Darren éprouvait une certaine difficulté à reconnaître la réalité du rêve. La jeune femme entre ses bras était-elle réellement sa cousine Rosaline ? Et avait-il véritablement passé la nuit avec elle, dans sa chambre, dans ses draps ? Leurs corps enlacés ne laissaient nul doute quant à la tournure qu’avait pris leurs relations et, même si la jeune femme évitait soigneusement son regard, même si ses joues prenaient cette teinte rosée embarrassée, il comprenait que ses désirs l’avaient rattrapés, qu’il n’avait pas été capable de se battre contre les sentiments que Rose faisait naître en lui, et qu’il le lui avait démontré toute la nuit durant. Par ailleurs, il eut la nette impression que la jeune femme craignait un revirement de situation ; elle se cachait contre son torse, dissimulait son si doux visage. S’il n’avait pas tant apprécié la nuit, le jeune homme aurait pu croire qu’elle en éprouvait une certaine honte. Ou peut-être craignait-elle seulement qu’elle ne fût pas à la hauteur. Ce qui était totalement absurde. Certes, elle n’avait pas été des plus entreprenantes, ses gestes s’étaient même faits maladroits parfois, hésitants. Mais elle avait été des plus réactives, sa peau s’enflammant sous les caresses de Darren, ou ses lèvres quémandant un nouveau contact avec celles du jeune homme dès qu’elle en ressentait l’envie. Ainsi, il ne voyait rien qui pourrait attiser la honte de sa cousine...
Excepté peut-être ce sentiment horrible qui s’immisçait doucement en lui. La culpabilité. S’il avait cette certitude qu’ils n’avaient commis aucun impair, qu’ils étaient assez grands pour savoir ce qu’ils désiraient et pouvaient faire, la voix de la conscience lui soufflait néanmoins que toute la famille serait, sans doute aucun, contre eux s’ils venaient à prendre connaissance du lien qui les unissait depuis cette nuit. Son père l’avait souvent poussé à sortir, à rencontrer des gens, à se créer un cercle d’amis qui lui permettrait d’être moins focalisé sur son avenir professionnel. Aussi Darren se souvenait-il d’une discussion qui datait d’un mois ou deux ; son père avait cherché à en savoir plus sur sa vie personnelle, l’interrogeant sur des présumées conquêtes relayées dans les journaux qui tentaient démolir sa réputation. Sa mère était bien plus terrible à ce jeu-là ; elle disait s’inquiéter pour lui, pour la vie qu’il avait décidé de mener, reclus dans le travail et Capulet Corporation. Son plus grand rêve était certainement de le voir marié, mais il avait la certitude que s’il lui avouait son histoire avec Rosaline, elle déchanterait aussitôt ; elle le voyait avec une jeune femme hippie aux intentions parfaitement biologiques. Rien d’autre.
Bouleversé par les pensées qui se bousculaient dans son esprit, Darren chercha à masquer son trouble en se levant précipitamment, non sans avoir déposé un rapide baiser sur les lèvres de sa merveilleuse amante. Elle semblait inquiète, et il détestait se savoir responsable d’une telle tension dans ses membres ; il eut soudainement envie de tout lui faire oublier en fondant sur elle à nouveau. Mais l’heure passait rapidement et s’ils ne voulaient pas être démasqués par le père de Rose ou sa sœur, le jeune homme ferait mieux de s’activer. Ainsi, il évalua la pièce du regard, tomba sur son boxer qu’il enfila sans adresser un regard à Rosaline. Il savait parfaitement que, si ses yeux croisaient les siens, il serait incapable de la fuir. Il revêtit rapidement les vêtements qui jonchaient le sol, tandis qu’il percevait le bruissement des draps, indiquant que Rose se levait. Bientôt, elle fit face à lui, le drap enroulé autour de corps, et Darren ne pouvait dire si cette vision était enchanteresse ou douloureuse. Plus encore que d’ordinaire, elle avait l’air d’un ange, ses cheveux blonds emmêlés tombant devant son visage rosi par les efforts de la nuit. Et, en même temps, elle avait soudainement l’air beaucoup plus femme, moins ingénue...
« Je... Tu... Reviendras ? » fit-elle alors, soucieuse, en passant une main dans ses mèches d’or en bataille. Il dut faire un effort considérable pour calmer les sentiments qui l’envahissaient, il dut combattre l’irrépressible envie de reprendre ses lèvres, de la reprendre elle, entièrement, parce qu’elle était à lui à présent. Et il y parvint ; la réaction de ses parents le hantaient. Les conséquences d’un tel acte seraient terribles pour sa réputation et, à présent, dès qu’il posait son regard sur la frêle silhouette de la jeune femme, lorsqu’il l’imaginait à nouveau nue contre lui, il s’en voulait. Alors, il s’approcha lentement, en acquiesçant silencieusement pour répondre à sa question. Un mensonge. Il avait compris à l’instant qu’il ne devait plus remettre un pied dans cette chambre ; cela détruirait tout ce qu’il avait construit jusqu’ici. Puis, dans un dernier élan de folie, il pressa ses lèvres contre celles de Rose. Il ne força pas leurs barrières, il se contenta d’apprécier leur saveur, leur douceur, comme si c’était la première et la dernière fois qu’elles lui étaient offertes. Un adieu silencieux. Une promesse inviolable. Celle de ne plus jamais la toucher.
Et puis, il disparut.
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Sujet: Re: ROSE CAPULET ♠ are you scared because you'd never been somewhere so beautiful ?
ROSE CAPULET ♠ are you scared because you'd never been somewhere so beautiful ?
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