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Sujet: Kissing you [r.] Sam 9 Oct 2010 - 14:02
« Touch me deep, pure and true. »
Dès l’instant même où il pénétra dans les appartements Capulet, Romeo sut qu’il avait commis une erreur et il regretta instantanément d’avoir prêté une oreille trop attentive à Mercutio. C’était une erreur monumentale que devenir chez l’ennemi. Certes ce dernier avait dû se douter qu’en invitant le neveu Salerne, ce dernier allait débarquer avec les Montague boys. Et chacun savait que dès lors qu’il y avait une fête, la jeunesse, quelque son clan d’appartenance ou celui vers lequel sa sympathie se tournait, en faisait toujours parti. Mais il ne se sentait pas à sa place. Il n’avait pas envie d’être là. Il savait qu’il ne s’amuserait pas malgré la petite pilule magique que lui avait donnée son meilleur ami. La musique était furieuse, la fête battait son plein depuis déjà une poignée d’heures lorsque les boys débarquèrent, dissimulés derrière leur masque. Il ne s’agissait pas véritablement d’un bal masqué. Beaucoup de convives étaient simplement costumés. Mais s’agissant des Montague, la solution était restreinte. Leurs visages étaient connus et reconnus. Difficile de passer inaperçu lorsque l’on faisait les gros titres des journaux à scandales ou l’objet de reportage photo de magazine traitant des futurs héritiers des lieux. Romeo se prêtait au jeu sans grand entrain mais comme son père lui avait appris. C’était le prix à payer pour l’aisance dans laquelle il existait. Un prix qui pouvait s’avéra it trop lourd à porter parfois.
Il se figea légèrement tandis que la musique forte battait ses tempes et eut la désagréable impression que toute la joie environnante, l’envie de s’amuser plus que tout autre chose, les danses, les costumes trop chatoyants l’agressaient dans un concert assourdissant et déroutant. Dieu, c’était juré : il n’avalerait plus jamais la moindre drogue de Mercutio sans l’avoir soumis tout d’abord à essai à ce dernier, ou au minimum avant de lui demander ce que c’était sensé lui accorder. Il avait parfaitement conscience qu’il était dans un très mauvais trip et que s’il ne passait pas rapidement aux toilettes, quelque chose d’horrible allait arriver. Il tapota d’un air hagard l’épaule du plus proche des membres de son clan, lui faisant signe qu’il s’éloignait et allait aux toilettes. Il ne prêta pas réellement d’attention à sa réponse mais il pariait qu’il ne lui avait pas prêté beaucoup d’attention, emporté par l’ambiance environnante. Peu importait.
L’eau fraiche sur son visage lui apporta un bienfait salvateur. Il se sentit comme revivre, comme l’enfant qui vient de naître après être passé par un très mauvais moment dans ce tunnel sombre et odorant, couvert d’une substance désagréable. Il maintint ses yeux fermés un instant, la tête au dessus du lavabo, tentant de retrouver ses esprits, attendant que la Terre cesse de tourner un peu trop vite à son goût. Lentement, son cerveau put retrouver des chemins de pensées et inévitablement, son esprit dériva sur la douce et belle Rosalie. Il se souvenait l’avoir aperçu du coin de l’œil parmi la foule environnante mais avait eu du mal à la reconnaître tant elle était belle et dans une tenue qu’il n’aurait jamais imaginé sur elle. Cette pensée lui fit l’effet d’un nouveau coup de poignard dans le cœur. L’amour pouvait-il être aussi cruel ? On ne nous enseignait pas ça dans les contes de fées et autres comédies romantiques.
Il se redressa et se tourna vers l’aquarium qui ornait les toilettes et séparait ceux des hommes de ceux des femmes. Les Capulet étaient peut être ses ennemis mais en matière de goût, ils savaient clairement y faire. Ce n’était pas la première fois qu’il le voyait bien sûr, Mercutio étant invité chaque année, mais à chaque fois il s’en émerveillait. Il aimait les poissons, la vie sous-marine. A tel point que son rêve le plus fou et secret était de devenir océanographe. Mais sa famille en avait décidé autrement pour lui. Alors que son regard poursuivait de son étude un somptueux poisson de couleur vive, il accrocha un autre œil de l’autre côté de la paroi. Son premier réflexe, de la peur, le fit se redresser subitement et la silhouette qu’il perçut à travers l’eau déformatrice de l’aquarium le ravit autant que la délicatesse de l’œil qu’il avait perçu. Son cœur manqua un battement tandis qu’il souriait doucement à la divine inconnue qui l’observait elle-même de l’autre côté. Ses yeux avaient-il déjà vu plus belle beauté que celle-ci. Il pencha légèrement la tête de côté afin d’éviter les barrières aquatiques entre eux et amorcer un début de conversation muette. En avait-il besoin ? Son cœur parlait pour lui et le surprenait d’autant plus. Alors qu’il voulait l’interroger sur son nom, il s’approcha oubliant la paroi de verre et se cogna contre cette dernière. Il grimaça de douleur avant de se frotter le nez. Mais il était au-delà de la douleur.
Juliet Capulet Regatto
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Sujet: Re: Kissing you [r.] Dim 10 Oct 2010 - 2:33
Appuyée contre la balustrade d’un des balcons, Juliet savourait le spectacle des feux d’artifice qui se donnaient depuis la cour d’honneur. Auréolée de part et d’autres d’une pluie de couleurs vives et dorées, la jeune fille semblait sortir d’un autre monde avec sa simple robe blanche et ses ailes d’ange fixées dans son dos. D’ailleurs, elle avait l’impression de s’envoler au milieu des volutes de fumée et de l’atmosphère psychédélique que créait la musique qui résonnait depuis la salle de réception. Elle affichait ce sourire d’enfant paisible qui avec son costume étaient à mille lieu de sa vie. Ce soir, il lui faudrait faire ses adieux à la petite fille qu’elle n’avait jamais cessé d’être, et faire ses premiers pas vers la femme qu’on voulait qu’elle soit : riche, protégée et unie à une étoile montante des affaires de la famille. Ce soir, elle serait fiancée et dans quelques mois peut-être, mariée... Une nouvelle explosion la tira de ses pensées. Ou était-ce la voix de Geena qui l’appelait derrière la vitre ?
Abandonnant le balcon, Juliet fut happée par le tourbillon de la fête qui aurait bien failli lui faire perdre pieds si sa fidèle confidente ne la tirait pas résolument par la main, se frayant un passage parmi la foule en délire. Lorsqu’elles s’arrêtèrent enfin, la jeune fille pu apercevoir sa mère et son fiancé discuter avec animation près de la piste de danse. Le contraste était flagrant : sublime en reine Cléopâtre, Eleonor Capulet en rendait presque ridicule le costume de cosmonaute que portait le jeune homme qui une fois qu’il aperçu sa promise, lui intima avec de grands gestes de venir le rejoindre pour la prochaine danse.
Dans un moment de folie mélangé à un excès de panique, Juliet échappa à la garde bienveillante de Genna et se laissa disparaitre dans le brouhaha ambiant. Menue comme elle était, elle n’eut aucun mal se glisser parmi les invités et à rejoindre l'extrémité de la salle qui donnait sur les toilettes où elle disparu. En refermant la porte elle échappait une fois de plus à un poids qu’elle ne voulait pas encore porter. On la retrouverait bien assez tôt pour qu’elle puisse s’accorder une dernière contemplation du magnifique aquarium qui se trouvait dans la pièce. S’avançant lentement, son visage s'illumina, émerveillé devant la multitude de couleurs et de formes qui rendait si exceptionnel le monde aquatique à ses yeux. Juliet adorait l’eau sous toutes ses formes, et y trouvait une source inépuisable d’inspiration pour ses créations et ses dessins. Elle y fondait parfois d’autres idées tirées du réel, sans oublier bien sûr ce visage et ce regard qui jouait tant de tours à son petit cœur... Au point de le rêver éveiller un soir comme celui-ci ? Ou bien se trompait-elle en décelant parmi les coraux un œil bleu clair ?
Surprise, Juliet ne savait pas si elle devait s’enfuir ou disparaitre sur place. Elle sentait peser sur lui son regard, et se hasarda à le regarder timidement. Son regard fut happé par le sien et tandis qu’un poisson arc-en-ciel cachait un instant une partie de son visage, elle se sentait sourire malgré elle tandis que son cœur jouait de bonheur dans sa poitrine. Romeo Montaigue ne lui avait jamais adressé un seul regard, et ne devait probablement pas savoir qui elle était. Et peut-être que ce soir, il était simplement venu dans le but de trouver sa cousine sans attacher la moindre importance à ce qui l’entourait. Mais qu’importait. Elle lui offrait son petit sourire mutin agrémenté du léger rosé de ses joues comme si elle le remerciait de l’avoir retrouvée. Lorsqu’il lui rendit son sourire, elle en était presque à en rire de bonheur mais ce fut lorsqu’il essaya de lui parler et qu’i se cogna contre la vitre qui les séparait qu’elle se moqua gentiment de lui. Son cœur n’en battait que plus fort ! Sur le point de lui répondre, Juliet sursauta lorsque Geena entra dans la pièce.
« Ta mère t’appelles, ma puce ! »
Trop sonnée pour réagir, la jeune fille fut une nouvelle fois entraînée malgré elle par sa nourrice mais avant de quitter la pièce, elle ne put s’empêcher d’adresser un sourire furtif à son rêve si doux.
Dans la salle résonnait une musique douce et lorsqu’elle rejoignis sa mère, Juliet se retrouva dans les bras de son fiancé qui arborait un sourire charmeur tout en engageant un slow. S’abandonnant à ses bras qui la tenaient fermement, elle jeta un dernier regard en arrière et il était là. Alors, elle sourit. Elle venait de remarquer son costume : il était chevalier. Embarquée dans un slow douteux dont seul Pâris avait le secret, Juliet ne pu s'empêcher de rire en le voyant esquisser des pas de danse plus farfelus les uns que les autres. Dans ces moments là, elle ne voyait que trop que c'était la personne la plus attentionnée qu'elle avait jamais rencontrée et qu'elle serait certainement très heureuse avec lui. D'ailleurs, ne l'avait-elle pas été cette dernière année où ils avaient officialisé leur couple ? Mais quand son regard se retournait inlassablement vers Roméo, Juliet su que Pâris ne ferait jamais battre son cœur...
Dernière édition par Juliet Capulet Regatto le Dim 14 Nov 2010 - 20:51, édité 3 fois
Romeo Montague
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Sujet: Re: Kissing you [r.] Dim 10 Oct 2010 - 15:39
Romeo n’était pas de ceux qui croyaient aux coups de foudre. Malgré son prénom romantique et ce dont sa mère avait tenté de le convaincre, il n’était pas davantage porté sur les contes de fée et n’y prêtait aucune attention. Il croyait en l’amour mais l’amour se conquérait, passait par des phases éculées et incontournables. Il ne vous tombait pas dessus. Il fallait lutter pour l’obtenir et ce dernier était cruelle et aussi venimeux que la piqûre d’un scorpion. Il se répandait en tout votre être et vous paralysait jusqu’à ce que la douleur incommensurable vous fasse perdre pied. Jamais il n’aurait pu imaginer que l’amour puisse être une vague de bonheur à l’état pur qui vous submerge dans un océan de bonheur et de joie. Que le regard délicieux et doux d’une ravissante jeune femme puisse provoquer en vous un éboulement de toutes vos certitudes. Que le sourire perçu de cette dernière puisse provoquer un tel séisme en vous que tout ce que vous aviez construit durant des années s’effondre en un quart de seconde, laissant un paysage nu et vierge. Un e terre nouvelle à conquérir. Son cœur, il ne le maîtrisait plus. Il avait pratiquement l’impression que ce dernier allait bondir hors de sa poitrine. Il le sentait déjà remonté dans sa gorge et battre au bord des lèvres alors que ses yeux se délectaient avec avidité da la charmante vision qui s’offrait à lui. Bien trop vite disparu à son goût. « Non ne pars pas, bel ange. » murmura-t-il alors que la jeune fille disparaissait de son horizon emportée par la main d’une inconnue.
Il sortit dans la seconde des toilettes, oubliant son masque lui permettant de se dissimuler aux regards inquisiteurs et observateurs des différents invités. Cela ne comptait plus. Seul comptait cette inconnue qui lui avait ravie son cœur. Il devait la revoir, lui parler, récupérer son cœur, lui dire que sans ça, sans elle, il aurait de sérieuses difficultés pour vivre. Dans sa précipitation, il percuta un invité déguisé en gentilhomme de la Renaissance mais s’excusa à peine, son regard azur scannant la foule pour retrouver sa charmante inconnue. Il eut du mal à percer la foule danse qui s’était faite dans la salle de réception et qui semblait s’être donnée le mot pour ralentir son chemin et son allure vers la jeune fille de ses pensées. Il crut la percevoir et se précipita sur elle mais c’était le mauvais ange. Il s’excusa auprès de la demoiselle et finalement son regard capta l’objet de ses recherches. Il voulut se rapprocher mais elle dansait avec un jeune homme déguisé en cosmonaute. Ce dernier effectuait des tentatives de séduction auprès de la demoiselle de ses pensées de manière pour le moins surprenante. Elle en était amusée. Il l’était également.
Respectueux, il les observait faire de loin, la dévorant des yeux sans la moindre discrétion. Dieu qu’elle était belle. Il n’avait jamais vu de telle beauté. Où était-elle passée tout ce temps ? Il l’attendait depuis si longtemps. Alors que la chanson douce tirait à sa fin, il s’approcha en douceur de la jeune fille et avec beaucoup de délicatesse lui attrapa doucement la main en lui murmurant avant de déposer un baiser doux sur cette dernière : « Pardonnez au mortel que je suis une telle insolence, bel ange. » Il lui lança un regard doux avant de l’entraîner à l’écart avec lui, leur permettant de parler plus librement, loin du type qui s’employait à séduire celle qui avait ravi le cœur et dont pourtant il n’était pas jaloux. Ce qu’ils avaient étaient au-delà de ce que ce dernier ne pourrait jamais atteindre. « Je sais que les vils humains ne peuvent s’adresser aux êtres célestes, avez-vous la bonté de me pardonner cette offense ? »
Juliet Capulet Regatto
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Sujet: Re: Kissing you [r.] Mer 3 Nov 2010 - 15:06
Alors que la chanson touchait doucement à sa fin, la jeune fille cherchait désespérément un moyen d’échapper à la piste de danse. Non pas qu’elle n’aimait pas danser ou qu’elle soit particulièrement mauvaise dans son exercice, mais elle n’avait jamais été friande des amas de foule comme ce soir. Non content de réunir un de ces gratins mondains dont elle avait horreur – l’élégance apparente cachant parfois de plus grands vices que ceux que l’on lunchait parce que réduits aux viles activités du désespoir, tous ces gens profitaient largement de la soirée pour entrer dans les bonnes grâces de son père dans l’espoir qu’il dispense sur eux quelques maigres faveurs. On aurait pu penser que la nature romanesque de la jeune fille soit flattée, se retrouvant confrontée au quotidien féodal d’un semblant de Versailles transporté sur la côte Est des Etats-Unis, mais elle n’en était que plus dégoûtée.
« Quel joli couple ! La petite Juliet a bien de la chance… Enfin, il faut dire que le jeune Hastings n’a pas à se plaindre non plus : j’ai toujours dit que celui qui mettrait la main sur cette petite en tirerait de beaux fruits ! »
Si Pâris ne la tenait pas fermement entre ses bras, Juliet aurait filé comme une flèche hors de la salle de réception. Elle détestait être un centre d’attention et ce soir, il ne faisait plus aucun doute qu’on l’observait. Entre sa mère et Geena qu’elle soupçonnait de l’observer évoluer dans les bras de son fiancé, et ce dernier qui perdait ce soir toute son superbe flegme de gentleman en essayant de la faire rire de ses pas de danse plus farfelus les uns que les autres, la jeune fille n’avait qu’une envie : échapper à cette soirée.
Evoluant pour quelques secondes encore dans les bras de son fiancé, Juliet aperçu soudain dans la foule sa cousine Rosaline et si sa surprise fut totale de la voir non seulement présente mais déguisée en chearleader, la jeune fille ne pu s’empêcher de sourire. Si le costume était voyant, il mettait Rose en valeur d’une manière insoupçonnable et sa beauté fraiche et pure ne s’en trouvait que rehaussée. Oh, Juliet se doutait bien que c’était CJ qui avait décidé de forcé la main à sa sœur, mais le fait de savoir sa cousine présente ce soir rassurât quelque peu la jeune fille. Peut-être arriverait-elle à lui parler après cette danse ?
La chanson pris fin sous un tonnerre d’applaudissements. Enfin ! Le couple se sépara non sans pouvoir échapper à un baise main de Pâris auquel elle répondit par une sourire poli. Mais profitant ensuite de ce que comme les autres, il s’était tourné vers la scène pour acclamer la chanteuse, elle allait pour se retirer d lorsqu’elle senti qu’on attrapait la main. Juliet lâcha un hoquet de surprise lorsqu’elle reconnu Roméo qui, sans lâcher sa main, y déposa un doux et chaste baiser. Le rose lui monta aux joues tendit que ses yeux pétillaient d’une joie retrouvée : il n’était pas parti ! Elle l’avait perdu des yeux et pensait que lassé, il s’était mis à la recherche de Rosaline… Mais il était bien là, murmurant des excuses à l’égard du « bel ange » qu’elle était. Excuses superficielles puisqu’il l’entraînait à l’écart du brouhaha, près du grand ascenseur qui menait aux étages et situé comme dans une niche qui leur donnait l’impression d’être seuls au monde. Et puis après tout, ne l’étaient-ils pas ? Juliet ne voyait plus que chaque parcelle de ce visage qu’elle avait rêvé près d’elle chaque nuit, qui la hantait jusque dans ses rêveries crayonnées et qui lui avait fait apparaître une nature jalouse qu’elle ne se serait jamais soupçonnée, surtout à l’égard de sa cousine ! Il était là, lui tenant la main et s’enveloppait déjà du velours de sa voix.
« Avez-vous la bonté de me pardonner cette offense ? »
Malgré son enchantement, Juliet ne pu s’empêcher de sourire ; elle avait l’impression qu’il était complètement étranger à l’effet qu’il avait sur elle ! Alors qu’elle n’était que pétillements et étonnement, le jeune homme paraissait tout autant reconnaissant qu’elle à pouvoir savourer seuls tous les deux quelques minutes loin de la fête. Une offense ? Il l’avait sauvée de ce qu’elle avait fuit durant toute la semaine, qu’elle avait voulu repousser maintes fois mais qu’elle avait pourtant laissé faire sans qu’elle ne puisse se l’expliquer. Etait-ce pour son père ou pour Pâris lui-même qu’elle avait consenti à promulguer leurs fiançailles ce soir là ? Etait-ce pour Geena qui lui avait vanté maintes fois les qualités de son promis ? Ou était-ce par peur de faire du mal en suivant son cœur qui lui criait que si elle avait réellement des sentiments pour Pâris, il était hors de question qu’elle s’enferme dans un carguant de mensonge en lui jurant amour et fidélité !
Toutes ces pensées traversaient son esprit comme des flèches d’éclairs cependant que la jeune fille se sentait littéralement fondre sous ce regard si doux qui semblait la contempler comme un être exceptionnel. Il était venu en véritable chevalier et l’avait ramenée à son insouciance qu’elle souhaitait si ardemment préserver ! Comment ne pouvait-elle pas le pardonner ? Comment ne pouvait-elle pas l’en aimer d’avantage ?
« Si offense il y a eu, chevalier, elle était plus salutaire que pécheresse ce soir. » Elle avait l’impression de ne contrôler qu’à demi les paroles qui sortaient de sa bouche tant tout en elle appelait à l’étonnement bienheureux et l’émerveillement d’être enfin seule avec lui. « Quand à ma bonté que vous semblez si ardemment désirer… » ajouta-t-elle en en l’entraînant d’avantage dans la niche où il les avait réfugiés « … sachez que la vrai bonté appartient à celui qui l’implore. Ne dit-on pas d’ailleurs que faute avouée est à moitié pardonnée ? »
Amusée, elles esquissa un sourire et tenta d’échapper à la main du jeune homme même si au plus profond de son être, Juliet savait qu’elle n’en avait aucune envie. Mais ce n’était pas convenable… Ou alors au Diable les convenances ? Baissant les yeux, la jeune fille se mordit la lèvre avant de lever timidement les yeux vers Romeo, les joues plus roses que jamais.
Dernière édition par Juliet Capulet Regatto le Dim 7 Nov 2010 - 22:22, édité 1 fois
Romeo Montague
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Sujet: Re: Kissing you [r.] Dim 7 Nov 2010 - 14:28
Pouvait on être davantage béni par les dieux que ne l’était Romeo en cet instant précis. Mercutio lui avait souvent fait la remarque, lorsqu’il se mourrait d’amour pour une demoiselle qui avait le malheur de croiser son regard et qui ne lui avait répondu que par une froide indifférence, jetant le jeune homme dans le trouble de l’amoureux éconduit, que l’amour n’était pas fait pour lui. Pour eux. Ils avaient déjà tout ce dont le monde entier leur enviait. La beauté, la jeunesse, la richesse, le pouvoir et un avenir brillant. De toutes ces choses, Romeo n’en avait jamais eu cure. Il croyait en la liberté, en l’art et par-dessus tout en l’amour. C’était lui qu’il avait recherché dans chaque instant de son quotidien lorsque d’autres recherchaient la gloire sur le champ de bataille, la reconnaissance de ses vers, le respect de ses pairs et l’admiration de ses gens. L’amour n’est pas pour les puissants, l’amour n’a été créé que pour les moins nantis, pour leur offrir une compensation de leur malheur et leur donner le réconfort de la vue des plus puissants de ce monde, quelque chose que ces derniers n’auraient pas. Quel fou que de croire cela. Il n’en possédait plus belle preuve que ce soir alors qu’il était enfermé dans sa bulle avec la dame de ses pensées. De par sa simple présence, elle avait éclipsé le monde alentours. La voix d’ange de la chanteuse ne lui parvenait qu’à travers du coton, comme s’il ne lui prêtait pas la moindre attention. Les regards inquisiteurs pour certains, noirs de rage pour d’autre glissaient sur lui comme les yeux des statues aveugles à jamais. N’existait que la demoiselle qui lui avait ravit son cœur et qui à chaque battement de ce dernier le rapprochait davantage du paradis.
Ses joues lui faisaient mal à force de sourire tant il était heureux de la vision enchanteresse, du parfum grisant et du contact soyeux de la peau de la jeune femme dans sa main. Il n’avait pas accordé la moindre attention au charmant jeune homme qui l’avait fait danser, tout comme il n’avait pas donné d’importance aux femmes qui lui avait retiré l’objet de ses pensées. Celles-ci étaient uniquement tournées vers elle, et nulle autre. Son sourire envahissait son corps, tel les rayons du soleil qui prenaient progressivement et irrémédiablement possession de la forêt alors que le jour se lever, gagnant du terrain sur le voile brumeux et sombre de la nuit qui s’achevait. Oui, il se sentait renaître, ou naître tout simplement. Et il sortait de ce tapis d’ombre sans nom dans lequel il avait été enfermé dès son enfance, inconscient de ce qu’il aurait pu découvrir si on lui avait laissé la possibilité. La voix de la jeune femme irradia son cœur d’une chaleur qui le fit fondre instantanément. Avait-il jamais entendu de voix plus douce et de mélodie plus hypnotisant que celle-ci ? Son sourire ne quittait pas ses lèvres tandis qu’ils s’éloignaient davantage des convives, se soustrayant à leurs regards et leurs attentions pour ne se consacrer qu’à l’autre.
Il s’humecta les lèvres tandis qu’il dévorait des yeux la raison de son trouble. Il se rapprocha instinctivement d’elle dans un élan de protection et de création de bulle autour d’eux. Il n’osait la toucher, de peur qu’elle ne s’éloigne d’un battement d’ailes blanches. A l’image des anges, il avait l’impression que s’il se rapprochait davantage, elle s’évanouirait. Qu’elle existait sur un tout autre plan que lui et ce dernier, trop terre à terre et corrompu ne pouvait atteindre le plan céleste où elle se trouvait, tellement à sa place. Ne disait-on pas que la bave du crapaud n’atteignait pas la blanche colombe ? Et crapaud, il était face à cette beauté ultime qui s’offrait à ses yeux avides. Il s’humecta la lèvre inférieure alors que le rouge montait aux joues de la demoiselle, ne la rendant encore plus que désirable. Il s’approcha encore davantage et dans un murmure, leurs lèvres à peine séparées de quelques millimètres, lui assura : « Alors puis-je quémander le baiser du pardon pour me laver de mes péchés ? » Alors que leurs lèvres allaient se toucher, une voix proche les fit sursauter et ne réfléchissant pas davantage, il lui attrapa la main et l’emmena avec lui, courant jusqu’à un ascenseur et s’enfermant dedans.
Tandis que ce dernier les amenait à l’étage du dessus, il l’attira contre lui et déposa un baiser tendre sur ses lèvres, s’enivrant de leurs goûts, sentant son cœur battre jusqu’à ses tempes et l’éblouissant par ce simple contact. Oui, ce qu’on disait était finalement vrai. L’amour faisait pousser des ailes à quiconque le ressentait et vous offrait une nouvelle vision des choses. Enfin, Romeo avait l’impression que tout se mettait en place dans son existence. Que les pièces du mécanisme que constituait sa vie s’inséraient enfin et que cette même mécanique pouvait enfin démarrer et l’amener là où il devait se diriger. Peu importait la destination, tout ce qui importait était le voyage en lui-même et la personne qui l’accompagnait sur cette longue route. Il se détacha des lèvres douces de la jeune femme et se décida à oser frôler de ses doigts qu’il estimait trop rugueux la joue délicate de celle-ci. « Et par ce baiser, me voilà pardonné. » murmura-t-il plus épris que jamais. A côté de ce qu’il était en train de vivre en cet instant précis, les amourettes qu’il avait pu avoir semblaient des feux de fétus de paille. Fugaces et inintéressants. « Par le plus beau des anges du paradis. »
Juliet Capulet Regatto
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Sujet: Re: Kissing you [r.] Dim 7 Nov 2010 - 17:37
« Alors puis-je quémander le baiser du pardon pour me laver de mes péchés ? » demanda-t-il dans un murmure alors qu’il se rapprochait d’avantage encore, leurs lèvres séparées par son souffle chaud et sucré. Que pouvaient bien être les yeux des hommes alors que les siens lui lançaient un regard si pénétrant et si doux à la fois ? Hypnotisée, la jeune fille se laissait happer par la force délicieusement dominante qu’il dégageait et fermait déjà doucement les yeux. Oh combien de fois s’était-elle réveillée en sueur, voyant en rêves ce sourire qu’il lui offrait ce soir ? Juliet se rendait compte que si son imagination débordante avait mainte fois créer la sensation de la peau du jeune homme contre la sienne, elle ne lui avait jamais rendu justice. Son toucher faisait naître en elle un tourbillon de sensations indescriptibles, toujours sublimées par une chaleur grandissante qui se dispersait à travers son corps depuis sa poitrine jusque dans son ventre. Elle avait l'impression que ses joues prenaient feu en y pensant mais alors que venaient à elle les premiers signes de la raison, elle n’eu pas le temps de se calmer.
« Youhou ! » Quoi ?! Juliet fut tirée de leur doux échange par la voix de sa mère mêlée à celle de Geena. Elles la cherchaient. Vite ! S’enfuir et leur échapper ou elle devrait abandonner son Roméo pour rejoindre la fête et Pâris ! Ce dont elle n’avait aucune envie. Et comme s’il avait lu dans ses pensées, le jeune homme l’entraîna dans l’ascenseur qui venait de s’ouvrir avant de fermer sa bouche par un baiser. Un dernier regard vers les siens qui s’éloignaient, ne l’ayant sans doute pas vue, et Juliet partait vers un autre monde. Un monde où seul comptait la douceur de ces lèvres qui lui volaient définitivement son cœur. C’était donc ça que l’on appelait l’amour ? Cette vague éblouissante qui s’emparait de vous sans que l’on ne puisse y résister, inévitablement attiré par le bonheur et la délicieuse folie qu’elle déployait à travers les corps et les âmes de ceux qu’elle choisissait frapper ? Ce frissonnement qui vous faisait vibrer au point de laisser échapper un gémissement incompréhensible cependant que l’on quittait la terre ferme pour s’envoler vers un monde plein de l’odeur et du goût de l’être aimé ? Et enfin cette envie de ne jamais plus s’arrêter, d’en redemander encore et encore jusqu’à être repu de la bienheureuse suaveté qui suit la tempête d’émotions faisant rage entre deux êtres depuis toujours destinés l’un à l’autre ? C’était donc ça. Immobile, Juliet savourait pleinement ce moment. Trop innocente pour rendre la caresse, elle était encore secouée de partout alors que les lèvres du jeune homme se détachaient des siennes aussi doucement qu’elles étaient venues s’y déposer. Sonnée, elle mit un temps avant de plonger à nouveau ses yeux dans ceux d’un Roméo caressant sa joue d’un doigt infiniment plus soyeux que n’importe quelle étoffe.
« Et par ce baiser, me voilà pardonné. Par le plus beau des anges du paradis. » ajouta-t-il tandis que Juliet sentait monter en elle une ardeur dont elle ne se serait jamais soupçonnée. Qu’il l’embrasse encore et encore, qu’elle sente tout son corps contre le sien et qu’elle puisse s’enivrer de sa chaleur et de son doux parfum ! Un ange ? Alors que ses pensées se formaient et se déformaient dans l’espoir de lui intimer les gestes qui puissent inciter le jeune homme à continuer là où il s’était arrêté, ses mots ne pouvaient plus attendre et débordèrent de sa bouche en un flot proche de la perversion. « Mais alors... Vos péchés auront entaché mes lèvres ? Je vous en prie... Reprenez-les afin de ne pas compromettre ma pureté… » Aussitôt prononcées, ses paroles la prirent tant au dépourvu qu’elle voulu profiter de ce que l’ascenseur s’ouvre à nouveau pour se sauver. Mais dans sa précipitation, Juliet en oubliait qu’il tenait toujours sa main et le tira ainsi au dehors avec elle. Quelle sotte elle faisait ! Sa bêtise réalisée, son euphorie la fit rire, ses yeux pétillant de mille feux tandis qu’elle le repoussait gentiment. Que lui avait-il fait ? La Juliet timide et réservée, toujours sur la retenue et bien élevée, ne tenait à présent plus en place et évoluait joyeusement et sans retenue parmi les convives de la fête qui touchait à sa fin sans qu’elle ne le remarque. « Juliet ! » Sa mère, Pâris sur les talons. L'heure était donc venue ? Pas encore ! Alors qu’elle vit que l’ascenseur se rouvrait derrière le jeune homme, elle poussa Romeo dans l’exiguïté de l’appareil et l’attira à lui pour goûter de nouveau à ses lèvres.
Ô bonheur ! C’était encore meilleur que la première fois, alors que la jeune fille s’empressait de tracer chaque contour de son visage d’un doigt avant de descendre la ligne musclée de son bras protégé par l’armure qu’il avait revêtue. Son autre main s’accrochait à son cou afin qu’il intensifie leur étreinte, et Juliet laissa échapper un nouveau gémissement. Cet ascenseur ne devait jamais plus redescendre. Jamais plus elle ne quitterait ces bras et cette bouche dont elle ne pouvait se défaire, trop enivrée de son goût et de celui qui l’embrassait. Elle pouvait sentir ses mains contre sa taille, juste en dessous de ses ailes, la tenant fermement contre lui. Entre deux baisers de plus en plus passionnés, Juliet souriait de plus belle. Ce rêve là, elle refusait de le laisser partir et rien ni personne ne pourrait jamais l'en tirer. Ou presque. Pour la seconde fois ce soir, l'ascenseur s'ouvrait et mettait fin à leur étreinte; mais pour la première fois, ce fut Geena qui se présentait devant eux et qui ne pu cacher sa surprise en voyant son petit chaton seule avec un jeune homme qu'elle ne connaissait que trop bien. Un instant stupéfaite, la "Nany" se reprit pour attraper la main de sa protégée.
« Ta mère veut te voir, ma chérie. Viens, dépêche toi ! » et sans plus de cérémonie, elle emporta la jeune fille qui ne cessait de se retourner, le regret de la séparation clairement peint sur le visage. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle fasse ce qu'on lui disait de faire ? A cette pensée, Juliet redescendit brusquement sur terre. Que se passait-il ? Jamais elle ne s'était sentie ainsi rebellée contre l'autorité parentale, jamais elle n'avait protesté lorsqu'il s'agissait de se plier à son rang et aux valeurs qui avait fait son éducation. Aussi, Juliet devait se ressaisir. Il fallait arrêter de rêver. Elle était fiancée et ce qui venait de se passer, aussi merveilleux et enchanteur que cela avait été, n'était plus de mise maintenant. Et après tout, comment pouvait-elle être sûre que les sentiments si forts qu'elle éprouvait à l'égard du jeune Montaigue étaient réciproques ? N'était-il pas épris de Rosaline ? Tout en suivant sa nourrice, la jeune fille eut un pincement au cœur ; même s'il était encore amoureux de sa cousine, comment s'expliquerait-il ce qui venait de se passer entre eux ? Cela avait été si fort et merveilleux qu'elle ne pouvait croire qu'il l'oublie au profit de ses amours pour Rose. Juliet soupira : à quoi bon ? Même s'il avait réellement des sentiments pour elle, la jeune fille devait se rendre à l'évidence et accepter le fait qu'à partir de ce soir, elle se devait exclusivement à Pâris. Après tout, elle avait de la chance : son fiancé était le parfait gentleman et elle savait qu'il l'aimait. Il fallait oublier Roméo Montaigu.
Mais lorsqu'elle fut auprès des siens, Juliet ne pu s'empêcher de tourner son regard vers l'assemblée; au pied de l'escalier, son regard bleu perçant levé vers elle, son chevalier l'avait suivie. Et elle avait beau essayer de se persuader, c'était aussi bête que l'autruche qui croyait se cacher en mettant sa tête sous le sable : Juliet Capulet était irrémédiablement amoureuse de lui.
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Sujet: Re: Kissing you [r.] Sam 13 Nov 2010 - 14:17
Il avait embrassé par le passé. Il avait cru aimer par le passé. Mais à la lumière de ce qu’il ressentait en cet instant précis, à ce moment d’éternité qu’il voulait saisir à tout jamais, il se rendait compte désormais que ce qu’il avait ressenti auparavant n’était que mirage. De fugaces et superficielles images qui s’imprimaient dans son esprit en quête de l’amour véritable et qui ne l’avait jamais satisfait, laissant un goût d’inachevé et amer dans le fond de sa gorge. C’était comme si tout se mettait en place, comme s’il avait enfin trouvé la pièce manquante à son puzzle et qu’il pouvait désormais se laisser retomber contre le dossier de sa chaise et soupirer d’aise. Son cœur irradiait de ses rayons solaires dans l’ensemble de son corps, offrant une aube nouvelle à la nuit qui reculait. Les frissons qui lui parcouraient l’échine dorsale étaient semblables à la rosée salvatrice du matin, nettoyant de sa pureté la gêne causée par les actes malsains de la nuit. Il se sentait véritablement renaître alors que l’extrémité de ses doigts brulait avec incandescence dès lors qu’il touchait la douceur de la peau sucrée de la jeune femme dont il ignorait encore tout mais qui avait incontestablement envahi et réduit son univers à néant. Il souriait aux anges alors que son regard azur se délectait de la charmante vision dont il disposait sous ses yeux.
Enfermés dans cet ascenseur, ils étaient plus que jamais dans leur bulle, un univers doux et confortable où nul ne pouvait les atteindre. L’amour donnait des ailes oui, à l’image de celles ornant le dos de sa dulcinée. Ils volaient bien trop hauts pour ces mortels qui ne constituaient désormais plus que des points noirs dont ils discernaient à peine les contours. Si le premier baiser possédait un goût de paradis, le second qu’elle lui offrit s’avérait aussi incandescent que les flammes de l’enfer même. Il ne souhaitait qu’une seule chose : se consumer dans ces dernières jusqu’à ce qu’il ne reste d’eux que cendres et poussières, qu’ils soient unis à tout jamais et pour l’éternité. Il plaça ses mains dans la chute de rein de la demoiselle tandis qu’il s’enivrait de ses baisers, appréciant et se retrouvant dans la chaleur qui émanait d’elle. Il voulait la garder contre son cœur à tout jamais, le sentir battre contre le sien, la chaleur diffuse de son dos dans le creux de sa main, la délicate et soyeuse texture de ses cheveux contre sa joue. Existait-il de sensations plus belles ? Des statues de pierre, il ne voulait plus jamais être séparé de celle qui avait envahit son cœur et prit possession de son esprit. Son regard pétillait tandis qu’elle éloignait son visage de lui, les joues rosies et plus belle que de raison.
Alors qu’il resserrait l’étreinte, ils furent séparés. Et ce fut comme si on lui arrachait son cœur. Il sentait le froid abyssal transpercer son corps de part en part alors qu’une hispanique arrachait de ses bras la jeune femme qu’il savait déjà aimer profondément plus que la vie même, plus que ses propres parents, plus que toute autre chose sur cette Terre qui n’avait enfin trouvé sa raison de tourner que dans le vert de ces yeux-là. La respiration courte des baisers et des sentiments qui l’avaient assailli, il mit un certain temps avant de réagir. Il lui fallait reprendre du poil de la bête. Il fallait que son esprit ait la possibilité de le faire se mouvoir et lui donne la force de dépasser ce climat glacial qui lui était tombé dessus. Il se redressa et tenta de la suivre à travers la foule. Cette dernière n’était guère coopérative avec ce dernier cependant et il fut obligé à mainte reprises de les pousser brutalement de son passage, son regard refusant de lâcher la silhouette gracile et majestueuse de son aimée. Il n’accorda pas la moindre attention aux regards noirs de Tybalt qui déferlait sa haine à son encontre à quelques pas de là. Il ne prêta pas attention à la maître nageuse qu’il venait de bousculer et qui était l’une de ses anciennes cibles mais qui avait visiblement un autre Montague dans le collimateur ce soir-là. Tout comme il ne vit pas Rosaline pourtant juste devant lui. Il ne voyait que cette inconnue qu’on éloignait d’elle. Il ne remarqua même pas l’identité de la femme qu’elle avait rejointe, pas davantage que celle du jeune homme qui avait dansé auparavant avec elle.
Levant la tête, il l’observa du bas de l’escalier. Elle semblait encore plus divine. Chaque seconde qui passait la rendait sans cesse plus belle. Telle prouesse était-elle imaginable ? « Roméo ! » Samson vint interrompre son obsession. « Qu’est ce que tu fais ? On se casse. Mercutio a fait des siennes. » Voyant qu’il ne bougeait pas, totalement hypnotisé, son ami leva à son tour le regard sur l’objet de son attention et poussa un profond soupir. « C’est pas vrai, tu vas toutes nous les faire ? Faut pas toucher à cette famille, tu le sais bien ! » « Quoi ? » Il était ailleurs. Il était amoureux. Et pour une fois, ce n’était pas la drogue qui le faisait planer. Il n’en aurait plus jamais besoin. « C’est Juliet Capulet, la fille de notre plus grand ennemi. Ramène tes fesses de jeune premier maintenant. » Il fronça les sourcils alors que son cœur se gelait sur place. L'incompréhension céda la place à la terreur. « C’est une … Capulet … » répéta-t-il, interdit et se laissant emporté par ses amis.
Il avait suivi ses amis jusque dans le hall mais il n’avait pas pu aller plus loin. Il ne pouvait la laisser ainsi. Il ne pouvait tirer un trait sur elle. Il devait la revoir, à tout prix. Il devait connaitre ses sentiments. Il ne pouvait supporter d’être dans cette incertitude et plus que tout autre chose, il devait savoir si elle était au même titre que son père son ennemi. Il n’était pas le sien. Il faussa compagnie aux gardes et emprunta un escalier de service. Le bâtiment était grand et surveillé. Il était un Montague, il ne donnait pas cher de sa vie. Mais il s’en contrefichait. Il ne vivait désormais plus que pour elle. Juliet, il connaissait enfin son nom et c’était le plus divin qu’on ait jamais pu entendre. Il ne savait pas où il se dirigeait. Il agissait avec précaution, se dissimulant aux regards des gardes et des employés, jouant avec l’œil inquisiteur des caméras et se jouant des cris de ses amis qui tentaient de le récupérer, se demandant où il avait filé. « Il se rit des plaies celui qui n’a jamais connu de blessures … » murmura-t-il tandis qu’il s’éloignait. Sans trop savoir comment, il parvint sur le toit de l’immeuble, vide. Le décor était enchanteur et il s’approcha des statues proches de la piscine pour laisser aller sa mélancolie. La reverrait-il jamais ? « Juliet, où es-tu ? » Soudain, il entendit la porte s’ouvrir avec délicatesse et se dissimula sans plus tarder parmi les ombres de la décoration alentours. Son cœur manqua un battement lorsqu’il aperçut la silhouette douce et gracieuse de l’héritière Capulet. Dieu avait donc entendu ses prières.
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Sujet: Re: Kissing you [r.] Sam 13 Nov 2010 - 20:42
Elle l’aimait. C’était si simple, et en même temps si compliqué. Simple comme l’évidence qui vous prend à bras le corps sans pour autant qu’on soit maître de soi-même, inévitablement confronté à la réalité, et compliqué comme seul l’amour peut l’être, torturant ses victimes de plaisir tout en leur faisant renoncer à une partie essentielle de leur être : la raison. Immobile dans son dilemme, ses yeux s’agrandirent brusquement lorsqu’elle le vit disparaître parmi la foule. Surprise, regret puis douleur se succédèrent dans son regard cependant qu’elle était incapable de prononcer le moindre mot ou faire le moindre geste. Seule sa main posée sur la hanche de l’escalier s’était crispée lorsque le regard du jeune homme s’était empli de douleur qu’il ne s’évapore dans la cohue. Il savait. « C’est Roméo Montague, le fils unique de ton grand ennemi. » Plus que jamais, la voix basse de Geena lui apparu comme celle de sa conscience. Oh, elle savait depuis bien longtemps qui il était, et elle savait aussi qu’il avait une certaine réputation, son faible pour Rosaline étant loin d’avoir été son premier regard posé sur la gente féminine. Hélas, convoiter une jeune fille pure et innocente n’était pas le seul défi qu’il se lançait ; il convoitait également un des plus beaux joyaux d’une famille sur le nom de laquelle on apprenait au berceau à cracher chez les Montaigu. Et si Juliet soupçonnait Roméo d’être assez fou pour prendre des risques en courtisant sa cousine, il y réfléchirait à deux fois avant d’essayer d’enlever l’héritière Capulet. Et de cela, la jeune fille n’en était que trop consciente. Juliet soupira. Il était parti à présent ; les chances qu’il remette les pieds dans cette maison étaient plus qu’infimes et quant à elle, jamais on ne la laisserait franchie les grilles de la résidence Capulet sans autorisation et encore moins seule.
« Juliet ! Viens prendre congé de nos invités, et rejoins-nous dans le petit salon. Il est l’heure de se retrouver en famille. » Lorsqu’elle s’adressait à sa fille, Eléonor Capulet prenait à chaque fois ce ton à la fois doux et autoritaire qui ne souffrait aucune protestation. Et si avec le temps, la jeune fille avait su apprendre à se passer d’une affection maternelle de la part de sa génitrice, jamais elle n’aurait pensé lui désobéir. Mais il s’était passé quelque chose ce soir. Quelque chose qu’elle ne s’expliquait pas, mais qui lui criait en son fond intérieur de ne pas, de ne plus se plier aux exigences. De plus, Juliet ne pourrait supporter de retrouver sa cousine et de ne pas pouvoir lui raconter ce qui s’était passé, tout comme elle ne pouvait s’imaginer soutenir le regard de Pâris qu’elle sentait déjà peser sur elle, alliant inquiétude à questionnement. Aussi, la jeune fille remonta les quelques marches qui la séparaient de sa mère et après une légère révérence, elle s’entendait prononcer une excuse. « Pardonnez mon impolitesse, ma mère. Je suis lasse, et je crois qu’il serait mieux pour moi de me retirer. Aussi, permettez-moi de prendre congé en vous souhaitant une bonne nuit. » Les yeux rivés sur le sol et les joues rouges de confusion, Juliet pouvait littéralement sentir la surprise monter autour d’elle cependant qu’une main pris la sienne tandis qu’une autre lui relevait gentiment le menton. Son regard rencontra celui de son fiancé qui n’exprimait que soucis et tendresse. Devant tant de dévotion, Juliet sentait les larmes lui monter aux yeux et dans son désarroi, serra la main qui caressait la sienne. Cette même main qui auparavant avait dessiné chaque trait d’un visage qui avait disparu dans la nuit. Le reverrait-elle un jour ? Une unique larme coula sur sa joue, cependant que son interrogation muette la flagellait au regard de la trahison qu’elle représentait envers un homme qui n’avait fait que lui donner le meilleur de lui-même. « Pardonne-moi, Pâris, mais je suis vraiment très fatiguée. » « Je t’en prie, ne t’excuse pas. Mais laisse-moi te raccompagner à tes appartements, tu n’as pas l’air d’être en état de marcher… » Pourquoi s’obstinait-il a être si attentionné, si merveilleux ? Ne pouvait-il par quelque miracle comprendre à quel point cela la déchirait ? « Je vais m’occupez d’elle, mon garçon. » Juliet accueilli avec bonheur les bras de sa nourrice alors que sa mère s’était déjà dirigée vers la porte du petit salon ; évidemment, elle n’avait rien remarqué.
Geena l’avait emmenée dans sa chambre, dégrafé ses ailes d’ange et préparé un thé à la vanille et aux fruits rouge tout en lui prodiguant un large panel de caresses rassurantes et de câlins apaisants. Et alors qu’elle ne cessait de répéter que le monde ou ses fiançailles avaient certainement été la cause de sa fatigué, Juliet était assise près de sa fenêtre et contemplait les rayons de la lune qui venaient doucement se poser sur Verona Beach. Ente deux sages paroles de sa Nany, la jeune fille se repassait encore et encore les évènements de la soirée dans son esprit, aussi rapidement que tout ce qui s’était passé et enchaîné. Et à chaque fois, elle en arrivait à la même conclusion : elle ne pouvait pas oublier. Tout comme elle ne pouvait plus se contenter de rêver comme elle l’avait fait auparavant. La réalité avait été trop belle, trop flagrante pour ne serait-ce être comparée aux instants volés que son imagination pouvaient broder au fil de ses envies. Rien que le souvenir de la peau, sans parler de la bouche du jeune homme contre la sienne étaient plus vivantes et délectables que ses divagations trop enfantines et naïves pour rendre justice au feu qui avait pris possession de son être. Mais si elle était délicieusement torturée de plaisir par ses sentiments pour le jeune Montague, Juliet ne pouvait qu’être malheureuse. Malheureuse d’aimer un homme qui ne serait jamais accepté parmi les siens. Malheureuse de ne pas aimer de cet amour consumant l’homme qui lui était destiné et qu’elle ne pouvait paradoxalement pas supporter de blesser ! Pourquoi fallait-il qu’elle soit née Capulet et sentir le poids de barrières et de responsabilité peser sur ses épaules ? Poussant un soupir qui semblait être le millième de cette soirée, Juliet posa sa tasse de thé et se défit de son pachmina. Il fallait qu’elle sorte prendre l’air, en espérant trouver des réponses à ses questions. Nus pieds comme à son habitude, la jeune fille traversa les couloirs et pris l’ascenseur qui la conduisit jusqu’à la piscine.
Dès qu’elle sortit de l’appareil, Juliet fut surprise de sentir l’apaisement envahir son corps. Etait-ce la délicieuse brise fraiche qui semblait insuffler une vague d’optimisme dans son âme ? Ou bien la vue de la grande piscine éclairée, constellée de coquillages et en partie abritée d’une grotte artificielle qui la fit sourire en repensant que tout avait commencé alors qu’elle ne faisait qu’admirer un aquarium ? Poussant un soupir de bien être, Juliet alla au bord de la piscine et défit une des dalles creuses où elle y rangeait tout un nécessaire de dessin. Elle avait pris l’habitude de crayonner à cet endroit, source d’inspiration permanente et pleine du calme dont elle avait besoin, d’autant plus au regard de la tempête de questions restées sans réponses qui l’animaient. Feuilles de papier et crayon à la main, Juliet sa calla dans un des gros fauteuil gonflables près des statues qui gardaient jalousement ce havre de paix et d’un pieds, se laissa voguer au travers de l’eau, les jambes recroquevillées de manière à ce qu’elle ait suffisamment de support pour dessiner. Pendant quelque minutes, la jeune fille griffonnait en silence, bercée par le chant des quelques grillons et des vaguelettes qui heurtaient les bords de la piscine ; ce ne fut que lorsqu’elle se rendit compte qu’elle avait encore dessiné le visage de son aimé qu’elle s’immobilisa dans son travail.
« Oh Roméo… ! Pourquoi es-tu Roméo ? » Dans le fond, là était bien la question. S’il n’avait pas été lui, elle aurait pu vivre son amour pour lui sans se soucier de qui que ce soit. Pâris aurait compris. Sûrement. Elle l’espérait. Elle accentua le regard en intensifiant les traits de crayon au niveau des extrémités des yeux, de sorte à leur donner une plus nette profondeur. « Comment ces yeux pourraient-ils m’être hostiles ? Après tout, ce n’est que ton nom qui est mon ennemi ! D’ailleurs, qu’est-ce qu’un nom ? Ne sois que mon Amour et je ne serais plus jamais une Capulet… » En réfléchissant tout haut, Juliet continuait à dessiner, ponctuant chaque parole d’un nouveau coup de crayon. « Sois un autre nom… » Le dos du fauteuil heurta le bord de la piscine. Alors, Juliet déposa au hasard son papier au sec et rejetant la tête en arrière tout en fermant les yeux, poussa un autre soupir. « Oui, sois un autre nom. Et pour ce nouveau nom qui n’enlève rien de toi qui m’est si cher… prends moi. Prends moi toute entière ! » Comment pouvait-elle un instant soupçonner que celui qu’elle appelait de ses vœux se trouvait juste derrière elle ?
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Sujet: Re: Kissing you [r.] Sam 20 Nov 2010 - 13:48
Elle avait peut être perdu ses ailes mais elle restait la plus divine des anges qu’il lui serait jamais donné de rencontrer. Il avait même encore du mal à atterrir, à réaliser qu’il avait eu la chance d’en rencontrer un. Et plus que ça que l’Amour avec un grand A l’avait frappé. Sa mère le lui avait souvent conté comme extraordinaire, comme le plus merveilleux des sentiments que Dieu avait pu accorder aux hommes dans sa grande bonté. Bien sûr, étant un petit garçon, elle ne lui avait jamais prodigué de contes de fées au moment de s’endormir mais chaque jour durant, lui avait parlé du Grand Amour. De celui qui durait toujours. De celui qui allait au-delà de la mort et perdurait à travers les siècles durant dans la mémoire des mortels. De celui qui vous tombait dessus et ne vous lâchait plus. De celui qui vous offrait une seconde naissance et vous permettait de vous élever toujours plus haut. De celui qui vous donnait une raison de vivre et de mourir dans le même temps. Elle lui avait assuré qu’il le rencontrerait à son tour, que lorsque ses yeux se poseraient sur le visage de l’Amour il le reconnaitrait aussitôt et que plus rien ne compterait mis à part cette personne. C’est ce qu’elle avait vécu avec Wilton et ce qu’elle continuait de vivre avec lui. Mercutio et Benvolio, cependant, avaient amoindri ses croyances enfantines et alors qu’il s’était plongé dans l’alcool, les drogues et les filles, il avait commencé à penser que ce mythe n’était qu’un mirage visant à calmer les ardeurs des hommes et les empêchait de s’enfoncer dans une décadence à la Babylone. Il avait fini par penser que tout ce qu’on lui avait dit n’était que mensonge éhonté et que jamais il ne le rencontrerait ce grand amour. Et Juliet était arrivée et l’avait désarmé comme jamais il ne s’était senti désarmé. Elle était le visage de l’Amour.
Il cessa de respirer alors qu’elle passait devant lui, sans remarquer sa présence dissimulée dans l’ombre. Son instinct le poussait en avant et il leva même la main pour ne serait-ce que frôler la douceur de ses cheveux. Mais il s’empêcha d’aller plus en avant et recula davantage dans l’ombre. De quel droit oserait-il ? Elle était la fille de son unique et plus grand ennemi. Ils ne pouvaient assurément pas se laisser aller à ses sentiments. Passe encore qu’il ne drague et séduise les filles du clan Capulet. Il avait même l’autorisation de les corrompre en couchant avec elles. Mais dès lors qu’il souhaitait s’engager pour la première fois de son existence de manière sincère et irréversible, on ne le laisserait jamais faire. Du sexe, ok. De l’amour, interdit. Son père entrerait dans une colère noire et bien qu’il l’aime de tout son cœur, serait capable du pire à son égard tant sa haine et la rivalité à l’égard des Capulet était forte. Quant à ses meilleurs amis, il n’osait imaginer leur réaction. Ils le rejetteraient sans le moindre doute. Et puis, au vu de sa réputation, la belle et douce Juliet en souffrirait certainement dans la bouche de chacun des citoyens. Il ne pouvait pas risquer le fait qu’elle soit condamnée par la vindicte populaire, rejetée par sa propre famille et haïe par la sienne.
D’ailleurs, n’était-elle pas fiancée ? Ce souvenir lointain gela instantanément son cœur sur place. Oui, il se remémorait maintenant. Il ne prêtait pas grande attention aux tabloïds, surtout lorsqu’ils concernaient la famille ennemie. Mais Mercutio, toujours avide de rumeurs, lui avait rapporté que cette dernière murmurait de l’union prochaine entre les Capulet et le sémillant Hasting. N’était-ce d’ailleurs pas lui qui dansait avec sa dulcinée avant qu’il ne la lui dérobe ? Il ferma douloureusement les yeux tandis que son cœur saignait. Elle était engagée. Elle était rendue encore plus inatteignable qu’elle ne l’était déjà. Et Dieu savait qu’elle l’était suffisamment. Mais ses yeux se rouvrirent instantanément et il sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine alors que c’était son nom qu’elle prononçait. Dans la seconde, les battements de son palpitant redonnèrent vie et volonté à tout son corps alors qu’il tendait l’oreille afin d’entendre les douces paroles qu’elle prononçait de sa voix mélodieuse et la joie immense qui envahit chaque parcelle de son corps allumèrent son regard et fit naître un sourire aux anges sur ses lèvres fines.
Il ne savait s’il devait l’interrompre ou continuait d’être hypnotisé par le plus beau des monologues qu’il lui ait été jamais donné d’entendre. Finalement, il pencha pour la première option et se rapprocha doucement d’elle, en silence. Il remarqua que les traits qu’elle avait dessinés sur ses feuilles blanches étaient les siens et cette découverte envoya une nouvelle déferlante de joie et de bonheur absolu dans son cœur. « Si tel est ton désir, appelle moi Lorenzo ou Alexander. » murmura-t-il dans le creux de son oreille alors qu’il était juste derrière elle, touchant de ses mains ses bras afin de la serrer contre lui. Cependant sous l’effet de la surprise, ils tombèrent tout deux dans l’eau de la piscine, causant un bruit sans nom et qui surement allait attirer du monde. Il nagea en maintenant son regard vrillé sur la jeune femme afin de voir si elle ne s’était pas blessé et atteint finalement la surface, replaçant ses cheveux afin qu’il dégage ses yeux. Il se rapprocha instantanément, tant que faire ce peu de la demoiselle, et lui sourit, totalement hypnotisé. « Je ne suis plus ni Romeo, ni Montague. Je ne serai plus que celui que tu désires que je sois. » Il se rapprocha d’elle plus encore, alors qu’ils se tournaient l’un autour de l’autre, soumis aux aléas de l’eau mouvante.
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Sujet: Re: Kissing you [r.] Lun 29 Nov 2010 - 19:20
« Si tel est ton désir, appelle moi Lorenzo ou Alexander. » Alors, tout alla très vite. Tandis que la surprise lui arracha un cri de stupeur, la jeune fille se sentait glisser du fauteuil gonflable et entrainer dans sa chute celui qui n’avait eu que le temps de déposer ses mains sur ses frêles épaules. Elle ne perçu qu’à demi le bruit de leurs deux corps projetés quasi simultanément dans l’eau alors qu’elle se sentait toucher le fond de la piscine d’un pied, la vue complètement brouillée par ses longs cheveux. Complètement sonnée, Juliet ramassa le peu d’esprit qui lui restait afin d’essayer de nager vers la surface non sans quelque pénibilité, ses pieds se prenant dans les pans de sa robe. Sa vue était brouillée, mais elle pouvait distinguer la silhouette de ce qu’on ne pouvait qu’appeler son agresseur qui à quelques centimètres d’elle, évoluait au milieu des bulles qui s’étaient formées pour accueillir leur chute. Mais que Diable s’était-il donc passé ? Lorsqu’elle émergea enfin, la jeune fille mit quelques secondes à réagir, sa voix coupée par les grandes bouffées d’air par lesquelles elle essayait de reprendre son souffle.
« Mais vous… êtes… fou ?! » Etait-ce un cambrioleur qui voulait profiter de ce qu’une innocente jeune fille s’était laissée aller à quelques divagations ? Ou pire, un des gardiens qui avait voulu lui jouer un tour, conscient des paroles qu’elle venait de prononcer ? « Qui êtes… vous ? Que… venez vous… faire… ici ?! » Juliet sentait la panique l’envahir, se traitant intérieurement de tous les noms possibles et imaginables d’avoir pu instant baisser la garde. Certes, elle était chez elle, mais on voyait où elle en arrivait à laissant libre courre à ses rêveries qui s’avéraient bien plus dangereuses qu’avant ! Mais alors qu’elle parvenait à calmer sa respiration tout en dégageant péniblement ses cheveux de son visage, Juliet parvint enfin à distinguer la voix qui lui répondait avec une douceur qu’elle ne connaissait que trop bien, même si elle n’avait appris à y goûter que depuis quelques heures. « Je ne suis plus ni Roméo, ni Montague. Je ne serais plus que ce que tu désires que je sois. » Alors qu’elle écartait la dernière mèche de son visage, Juliet sentait son cœur battre soudain plus fort.
Même trempé de la tête aux pieds, il conservait cette indéniable beauté presque indécente qu’elle s’efforçait tant à reproduire dans ses croquis, et ce en vain. Elle remarqua qu’il n’avait pas quitté son costume de la soirée, ce qui laissait à penser qu’il avait directement trouvé un moyen pour déjouer la vigilance de la sécurité autour de l’immeuble pour se faufiler sur le toit. Entre bonheur fou et horreur douloureuse, la jeune fille ne savait par quel bout commencer. Elle sentait un flot de paroles prêt à jaillir du bout de ses lèvres, mais ne savait que trop que si elle ne prenait pas quelques minutes pour se calmer complètement, le pauvre Roméo aurait du mal à comprendre ne serait-ce que les moindres syllabes. Prenant une profonde inspiration et passant une main sur son visage afin d’enlever le chlore qui s’était glissé dans ses yeux, Juliet se lança enfin. « Mais Roméo… tu as complètement perdu la tête ! Comment es-tu arrivé jusqu’ici ?! » Aboiement et lumières au rez de chaussé. Le gardien ! Juliet poussa le jeune homme dans la grotte à l’autre extrémité de la piscine, lui intimant de se cacher. Si par malheur on le voyait ici – et surtout dans une piscine avec la demoiselle de la maison, elle ne donnait pas cher de sa peau. Retenant son souffle, Juliet fixait l’entrée de service, tendant l’oreille afin de percevoir un bruit de pas. Rien. Ou presque. Si ! Sans réfléchie, Juliet intima au jeune homme de se dissimuler dans les plis de sa robe sous l’eau. La porte s’ouvrit et se fut Richard, le gardien de nuit, qui ne cacha pas sa surprise lorsqu’il aperçu la jeune fille dans l’eau encore vêtue de sa robe de Ball.
« Mademoiselle Juliet ? » « Bonsoir, Richard ! Ne vous inquiétez pas, je m’offre un bain de minuit avant d’allez me coucher. » Elle retint un fou rire alors qu’elle sentait les mains de Roméo attraper ses chevilles, la tirant d’avantage dans l’eau. « J’ai du… boire une coupe de champagne en trop ! » Idiote ! Pathétique ! Débile ! Qui croirait une bêtise pareille ? Richard apparemment qui adressa un petit sourire à cette enfant qui décidément, vivait dans son monde, avant de tourner des talons et de faire marche arrière. A ce moment là, Roméo qui n’en pouvait plus, émergea bruyamment, reprenant sa respiration à grandes bouffées d’air.
Se mordant la lèvre, Juliet hésita avant de nager vers lui et de lui caresser délicatement la joue d’un doigt, sa façon à elle de lui demander s’il allait bien. Lorsque leurs regards se croisèrent de nouveau, la jeune fille sentit à nouveau la tempête de la soirée prendre progressivement possession de son corps cependant qu’ils recommencèrent à se tourner autour, comme dans une danse. Le temps semblait s’être arrêté alors que dans un souffle, elle murmura, les yeux grands ouverts et une infinie douceur dans la voix. « Je t’en prie… fais attention à toi. S’ils te voient, ils te tueront… »
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Kissing you [r.]
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